Nous rejoindre sur les réseaux

Politique

Niche parlementaire de l’UDR : un échec cuisant et un clash Ciotti-Darmanin

Article

le

La journée dédiée au groupe d’opposition s’est soldée par un fiasco législatif, ponctué d’une violente altercation entre le leader de l’UDR et le ministre de la Justice.

La niche parlementaire du groupe UDR s’est achevée dans un désaveu cinglant, sans qu’aucune de ses propositions ne soit adoptée. Les débats, marqués par des tensions politiques et des manœuvres d’obstruction, ont tourné court après un échange particulièrement vif entre Éric Ciotti et Gérald Darmanin. Le ministre a été accusé par l’opposition de complicité avec la gauche pour bloquer l’examen des textes.

Au cœur des discussions figurait une proposition visant à interdire le mariage aux étrangers en situation irrégulière, déjà votée au Sénat. Ce texte, destiné à diviser la majorité présidentielle, a effectivement révélé des fractures au sein du « bloc central ». Si Les Républicains et Horizons y étaient favorables, Renaissance et le MoDem ont exprimé des réserves, invoquant son inconstitutionnalité. La gauche, quant à elle, a dénoncé une atteinte aux principes fondamentaux de 1789, multipliant les interventions pour retarder le vote.

L’atmosphère s’est envenimée lorsque Gérald Darmanin a refusé d’utiliser les outils constitutionnels pour accélérer les débats, arguant du manque de temps. Une décision qui a provoqué la colère d’Éric Ciotti, accusant le gouvernement de trahir ses engagements et de s’allier avec « l’extrême gauche ». Le ministre lui a rétorqué que l’échec de la journée relevait d’une « mauvaise gestion » de l’UDR, pointant notamment le retrait inattendu d’une résolution sur l’accord franco-algérien de 1968.

L’affrontement verbal a atteint son paroxysme lorsque Ciotti a lancé à Darmanin : « Vous ne serez jamais président de la République ». La séance, déjà perturbée, a finalement été suspendue avant minuit, faute de quorum. Plus tôt dans la journée, l’UDR avait également dû abandonner un autre texte controversé, visant à suspendre l’exécution immédiate des peines d’inéligibilité – une mesure perçue comme un soutien déguisé à Marine Le Pen.

Cette journée mouvementée souligne les difficultés de l’opposition à peser sur l’agenda législatif, malgré ses tentatives de mettre la majorité en difficulté. Les divisions internes et les stratégies contradictoires ont finalement conduit à un échec retentissant, renforçant l’image d’une alliance UDR-RN en quête de crédibilité.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus