Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Les Etats-Unis déterminés à tenir leurs objectifs climatiques, assure John Kerry

Article

le

les-etats-unis-determines-a-tenir-leurs-objectifs-climatiques,-assure-john-kerry

Les Etats-Unis sont déterminés à atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, malgré la récente décision défavorable de la Cour suprême, a affirmé vendredi John Kerry, l’émissaire de l’administration Biden pour le climat.

« Nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs. Nous pouvons les atteindre », a-t-il déclaré à propos de ces engagements officiels, au lendemain d’une décision de la très conservatrice Cour suprême américaine qui limite fortement les pouvoirs de l’Etat fédéral dans la lutte contre le réchauffement climatique.

« Bien sûr, cela nous aiderait si nous avions une majorité à la Cour suprême des Etats-Unis qui comprenait vraiment la gravité de la situation et serait plus à même d’essayer d’aider plutôt que, d’une manière ou d’une autre, mettre des bâtons dans les roues », a déclaré le haut diplomate.

Le président Joe Biden, qui est revenu dans l’accord de Paris sur le climat quitté par son prédécesseur Donald Trump, a annoncé en avril 2021 que les Etats-Unis réduiraient les émissions de gaz à effet de serre de 50 à 52% d’ici à 2030, par rapport à 2005.

Joe Biden a soumis ces nouveaux engagements auprès de l’ONU afin de se rapprocher des objectifs de l’accord de Paris de 2015, où John Kerry était à la manœuvre comme chef de la diplomatie pour Barack Obama.

Vendredi, la Chine, premier émetteur mondial, a appelé à ce que chaque pays se tienne aux engagements de l’accord de Paris, un porte-parole de la diplomatie chinoise ajoutant, à propos des Etats-Unis, que « réciter des slogans n’est pas assez ».

John Kerry, qui a travaillé avec les responsables de Pékin sur le climat malgré la rivalité entre les deux pays, a assuré qu’il n’était « pas surpris par le message » du géant asiatique.

« Nous allons montrer précisément à la Chine comment nous y arriverons », a ajouté John Kerry.

Charbon

Le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies avait déclaré jeudi que la décision de la Cour suprême était un « recul » dans la lutte contre le changement climatique, « alors que nous sommes déjà très en retard dans la réalisation des objectifs de l’accord de Paris ».

Jeudi, le plus haut tribunal du pays a estimé que l’Agence fédérale pour la protection de l’environnement (EPA) ne pouvait pas édicter de règles générales pour réguler les émissions des centrales à charbon, qui produisent près de 20% de l’électricité aux Etats-Unis.

« Je suis convaincu — et nos juristes regardent cela de plus près — que cette décision laisse suffisamment de marge de manoeuvre pour faire plein de choses que nous devons faire » contre le changement climatique, a toutefois expliqué John Kerry dans un entretien à l’AFP.

« Personne, ni banque, ni prêteur privé, ne va financer de nouvelle centrale à charbon aux Etats-Unis », a-t-il martelé. « Le charbon est le pire combustible du monde ».

Pour la suite, « je pense que le président doit réfléchir à toutes les options possibles », a-t-il ajouté, alors que certains parlementaires démocrates appellent le président à déclarer un Etat d’urgence climatique.

Vendredi pourtant, l’administration Biden a ouvert la voie à de nouveaux permis d’exploitation d’hydrocarbures dans le pays.

« Viser la lune »

Sans une réduction « rapide, radicale et le plus souvent immédiate » des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, ni même à +2°C, ont prévenu les experts climat de l’ONU (Giec) dans leur rapport publié en avril.

Les Etats s’y sont pourtant engagés en signant l’accord de Paris mais ils ne sont pour l’instant pas à la hauteur de l’enjeu, alors qu’un réchauffement de +1,1°C rend d’ores et déjà « très vulnérable » la moitié de l’humanité, frappée par des canicules, sécheresses, tempêtes et inondations qui se multiplient.

Il est difficile pour les Etats-Unis de faire preuve de leadership sur le climat à travers le monde alors que la centralité de cette question fait débat au sein du pays lui-même, a souligné Ruth Greenspan Bell, une experte sur le climat au sein du centre de réflexion Woodrow Wilson.

« L’époque exige de viser la Lune, mais c’est difficile de viser la Lune quand on est en position défensive », estime-t-elle.

Les défenseurs de l’environnement placent peu d’espoirs dans un projet de loi sur l’énergie débattu au Congrès, notamment en raison des positions d’un sénateur démocrate modéré, Joe Manchin, qui défend son Etat de Virginie-Occidentale, où de nombreux habitants vivent des mines de charbon.

Europe

Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

Article

le

Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

À Montevideo, Ursula von der Leyen tente de faire avancer l’accord UE-Mercosur, mais un front de résistance mené par la France menace de le faire échouer.

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un projet ambitieux visant à créer un marché de plus de 700 millions de consommateurs, se trouve à un tournant décisif. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’efforce de finaliser les négociations lors du sommet du Mercosur à Montevideo, une coalition de pays européens, emmenée par la France, s’emploie à bloquer le processus.

Les discussions autour de cet accord, initiées en 1999, ont récemment connu un regain d’intérêt sous l’impulsion de plusieurs pays clés. Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne notamment, souhaitent conclure avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui menace de renforcer les droits de douane. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, a évoqué des « détails minimes » restant à régler, laissant entendre que l’accord pourrait être scellé dès vendredi. Cependant, la réalité des négociations est plus complexe.

Von der Leyen, optimiste quant à la finalisation de l’accord, a posté sur X : « La ligne d’arrivée est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la. » Pourtant, cette perspective est loin de faire l’unanimité. En France, le président Emmanuel Macron a clairement exprimé son opposition, déclarant que l’accord est « inacceptable en l’état ». Il a réitéré son engagement à défendre la « souveraineté agricole » française, une position soutenue par l’Elysée sur les réseaux sociaux.

Cette opposition n’est pas isolée. La France a réussi à rallier d’autres pays européens à sa cause. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et l’Italie, par la voix de ses sources gouvernementales, ont également manifesté leur désapprobation. Ces pays exigent des garanties supplémentaires pour protéger leurs secteurs agricoles, craignant une concurrence déloyale de la part des produits sud-américains. Pour bloquer l’accord, il suffirait que la France et trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE s’y opposent.

Les défenseurs de l’accord mettent en avant les avantages économiques, notamment pour les exportateurs européens qui pourraient bénéficier de nouveaux débouchés, et l’importance de ne pas laisser le champ libre à la Chine. Toutefois, les critiques, principalement des ONG et des mouvements de gauche, soulignent les risques environnementaux, notamment l’accélération de la déforestation en Amazonie et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace a qualifié le texte de « désastreux » pour l’environnement, privilégiant les profits des entreprises.

En France, les agriculteurs, inquiets de la concurrence que pourrait engendrer cet accord, ont multiplié les manifestations pour exprimer leur désaccord. La tension autour de cet accord illustre les divergences d’intérêts entre les besoins économiques à court terme et les considérations écologiques et sociales à long terme.

L’avenir de l’accord UE-Mercosur dépendra donc non seulement des négociations techniques, mais aussi de la capacité des pays européens à concilier leurs intérêts divergents. La conférence de presse conjointe prévue à l’issue du sommet pourrait apporter des éclaircissements, mais il est clair que la route vers la ratification est encore semée d’embûches.

Lire Plus

Europe

Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

Article

le

Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

Lire Plus

Monde

Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Article

le

Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

Lire Plus

Les + Lus