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Europe

Le monde dit adieu à Elizabeth II, une page d’histoire se tourne

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Le monde dit adieu lundi à Elizabeth II lors de funérailles grandioses à Londres, où dignitaires du monde entier rendront hommage à une souveraine à l’incroyable destin, qui avait consacré ses 70 ans de règne à faire briller la couronne britannique.

Après 10 jours de deuil national, d’hommages et de rituels à la pompe centenaire, 2.000 personnes sont attendues pour une cérémonie religieuse à l’abbaye de Westminster à 10h GMT.

Dans l’assistance, le président américain Joe Biden, l’empereur du Japon Naruhito, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Le vice-président chinois Wang Qishan a été annoncé. Après l’invasion de l’Ukraine, la Russie n’a pas été invitée. En revanche, la première dame ukrainienne Olena Zelenska a fait le déplacement.

Le cercueil y arrivera en procession, suivi par le roi Charles III et des membres de la famille royale à pied.

Jamais depuis des années Londres n’avait connu une telle affluence de dignitaires. Les représentants des familles royales européennes dont le roi Philippe de Belgique, le roi d’Espagne Felipe VI et le prince Albert de Monaco prendront aussi place sous les arches gothiques de l’abbaye si liée au destin d’Elizabeth II, décédée à 96 ans. C’est là qu’encore princesse elle avait épousé à 21 ans en novembre 1947 le fringant Philip Mountbatten, avant d’y être couronnée le 2 juin 1953.

« Adieu notre glorieuse reine », « une vie de service désintéressé »: Elizabeth II domine les Unes de la presse britannique lundi, qui salue son « dévouement » à la Couronne.

La journée de lundi, fériée au Royaume-Uni, représente pour la police de Londres le plus grand défi sécuritaire de son histoire.

Les funérailles d’Etat, les premières depuis celles de Winston Churchill en 1965, pourraient figurer parmi les événements télévisés les plus regardés de l’histoire.

Elles seront aussi retransmises sur des écrans géants à Londres et à travers le Royaume-Uni.

Procession historique

Après la cérémonie à l’abbaye de Westminter, prévue pour durer une heure et durant laquelle des dizaines de vols ont été annulés pour que le bruit ne vienne pas troubler la solennité du moment, le pays se figera pour deux minutes de silence.

Le cercueil quittera l’abbaye suivi par le roi Charles III, la reine consort Camilla et des membres de la famille royale, et sera à nouveau placé sur un affût de canon de la Royal Navy avant une procession historique, en grande pompe, dans les rues du centre de Londres, jusqu’à l’arc de Wellington, d’où il repartira en corbillard pour le château de Windsor.

Plus de 6.000 militaires y participeront.

Des centaines de milliers de personnes sont attendues sur le parcours, à Londres et jusqu’à Windsor à 35 km à l’ouest de la capitale, pour rendre un dernier hommage à une reine extrêmement populaire, ancre rassurante de stabilité dans les convulsions d’un monde qui change. Pour des millions de Britanniques, elle était la seule, l’unique.

De plus en plus frêle ces derniers mois, souffrant de problèmes de mobilité, Elizabeth II est décédée le 8 septembre dans son château écossais de Balmoral. Deux jours plus tôt, elle y recevait encore, souriante, la toute nouvelle Première ministre Liz Truss, sa dernière photo publique. C’était la dirigeante en exercice la plus âgée du monde. Durant sa vie, elle a traversé la Seconde Guerre mondiale, vu la dissolution de l’Empire britannique.

Immense émotion

Ses funérailles achèvent un deuil national marqué par une immense vague d’émotion collective.

Des dizaines voires des centaines de milliers de personnes sont venues se recueillir devant la dépouille jusqu’au dernier moment et la fermeture vers 05H30 GMT de Westminster Hall, la plus vieille section du parlement où était exposé le cercueil 24 heures sur 24 pendant cinq jours.

Une dernière larme ou révérence, et déjà, il était temps de partir avec le souvenir d’avoir fait partie de l’Histoire.

Certains auront patienté jusqu’à 24 heures, dans la file d’attente qui serpentait sur des kilomètres le long de la Tamise. Mais sous le soleil ou dans le froid nocturne, ils étaient là pour elle, qui les avait servis pendant 70 ans, 7 mois et 2 jours.

Près de tous les lieux associés à la reine, partout dans le pays, des tapis de fleurs, des messages émus.

Roi accessible

Les Britanniques ont aussi redécouvert des rituels centenaires – proclamation d’un monarque avec trompettes royales, gardes royaux à la coiffe en plumes de cygne veillant le cercueil.

Avec Elizabeth II se tourne la page de la dernière reine planétaire, au règne unique par sa durée et son endurance.

Elle était au moment de sa mort, en plus du Royaume-Uni, reine de 14 royaumes, dont l’Australie, le Canada et la Nouvelle Zélande. Certains de ces pays n’ont pas caché leur souhait de voir évoluer leur lien avec la monarchie. Durant sa vie, Elizabeth II, dont Joe Biden a salué dimanche la dignité, avait parcouru l’équivalent de 42 fois le tour de la terre.

Elle sera inhumée lundi soir dans l’intimité, dans le Mémorial George VI, annexe de la chapelle du château où elle avait vécu ses dernières années. Elle reposera près de ses parents et du prince Philip décédé en avril 2021. Ils étaient restés mariés 73 ans.

Après 12 jours épuisants de voyages dans les quatre nations constitutives du Royaume Uni, de bains de foule conjugués au deuil d’une mère, Charles III, 73 ans, devra écrire sa propre histoire.

Certains rêvaient d’une transition rapide avec le nouveau prince de Galles, son fils William, 40 ans. Mais Charles III a promis, comme sa mère, de servir toute sa vie.

Solennel, rassembleur, accessible et inclusif, ses premiers pas ont rassuré, avec la présence apaisante de Camilla à ses côtés.

Sa côte de popularité a grimpé en flèche, désormais à 70% selon un nouveau sondage YouGov qui place William à 80%.

Mais les défis, nombreux, ne font que commencer.

Le Royaume-Uni reprendra ensuite le fil de sa vie suspendue depuis le 8 septembre. La crise du coût de la vie et les mouvements sociaux devraient rapidement refaire la Une des journaux

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Europe

Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations « dantesques »

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Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations "dantesques"

Soixante-deux morts, des villages isolés et des infrastructures dévastées, le sud-est de l’Espagne lutte pour se relever après des inondations dramatiques. Les secours restent mobilisés pour retrouver les disparus et apporter de l’aide aux sinistrés.

Les inondations qui ont frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne ont causé la mort de 62 personnes, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par les autorités espagnoles. Les efforts de secours s’intensifient pour accéder aux villages coupés du reste du pays, et les recherches se poursuivent pour identifier les victimes. Dans un contexte d’urgence, une ligne téléphonique a été mise en place pour les familles des disparus, illustrant l’angoisse qui touche de nombreuses personnes, comme Jessica Sandoval, toujours sans nouvelles de son frère résidant à Valence.

Le Premier ministre Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux familles affectées, promettant l’assistance de l’État face à cette crise. Il a rappelé que la situation demeure critique avec des routes coupées, des ponts endommagés, et des zones encore inaccessibles, et a exhorté les habitants à rester vigilants. Margarita Robles, ministre de la Défense, a souligné la gravité de la situation, mentionnant la mobilisation de mille militaires et de plusieurs hélicoptères pour venir en aide aux sinistrés.

Des communes telles que L’Alcudia, près de Valence, et Letur, dans la province d’Albacete, figurent parmi les plus sévèrement touchées. Les habitants de ces localités ont rapporté des scènes chaotiques. Consuelo Tarazona, maire d’Horno de Alcedo, a décrit une montée des eaux « monstrueuse » qui a pris les résidents par surprise, laissant peu de temps pour alerter le voisinage.

Face à ces événements, les autorités espagnoles ont pris des mesures drastiques pour limiter les déplacements : les écoles ont été fermées à Valence, les événements publics annulés, et plusieurs vols et trains suspendus. L’impact sur le réseau ferroviaire a été tel qu’Adif, opérateur ferroviaire espagnol, a interrompu les liaisons entre Madrid et Valence pour la journée de mercredi. La tempête a même provoqué le déraillement d’un train à grande vitesse en Andalousie, bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Les causes de ce phénomène, nommé « gota fria » ou « goutte froide », sont bien connues des experts météorologiques. Chaque automne, la région méditerranéenne espagnole subit ces dépressions en altitude qui génèrent des pluies soudaines et intenses. Les scientifiques attribuent l’intensification de ces événements extrêmes au changement climatique, qui accentue leur fréquence et leur ampleur, comme l’a rappelé Jess Neumann, hydrologue à l’Université de Reading. Ce phénomène illustre la nécessité d’adapter infrastructures et urbanisme pour mieux affronter les futurs aléas climatiques.

Ces inondations, tragiquement emblématiques des défis posés par le réchauffement climatique, imposent une réflexion globale sur la gestion des infrastructures urbaines et rurales.

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Europe

Venise : la taxe d’entrée doublée pour les réservations tardives en 2025

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Italie : la taxe pour un séjour à Venise va doubler pour certains voyageurs

La taxe d’entrée instaurée à Venise pour endiguer le surtourisme connaîtra une augmentation en 2025. Les réservations de dernière minute seront désormais soumises à un tarif doublé, dans le but de dissuader l’afflux de visiteurs d’un jour.

Depuis le 25 avril dernier, Venise exige des visiteurs d’un jour, lors de journées de forte affluence, une contribution de cinq euros, une mesure qui sera reconduite en 2025, avec un renforcement pour les réservations tardives. Concrètement, à partir du 18 avril prochain et pendant 54 jours spécifiques, le tarif restera à cinq euros pour les voyageurs organisant leur visite au moins quatre jours à l’avance. En revanche, ceux qui réservent un court séjour en dernière minute devront s’acquitter d’une taxe doublée, soit dix euros. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a confirmé cette hausse sur la plateforme X (anciennement Twitter), précisant que les résidents et les personnes nées à Venise n’auront qu’à présenter une pièce d’identité pour être exemptés.

Malgré l’objectif affiché de limiter le tourisme journalier, l’impact de cette taxe reste incertain. Selon Isabelle Kahna, fondatrice des Ailes de Venise, une association prônant un tourisme durable, la mesure n’a pas encore eu d’effet significatif sur le nombre de visiteurs quotidiens, et elle estime qu’il s’agit d’une réponse symbolique face aux avertissements de l’Unesco. Venise avait en effet été menacée d’inscription sur la liste du patrimoine en péril en 2023 en raison de l’afflux de visiteurs qui fragilise ses infrastructures et son écosystème unique.

Si les séjours avec hébergement restent exonérés de cette taxe, cette mesure de dissuasion a pour vocation de réguler le flux touristique pendant les périodes critiques, mais sa véritable efficacité pour préserver la Sérénissime de la surcharge touristique reste à démontrer.

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Europe

Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, ce dimanche, une collaboration militaire croissante entre la Russie et la Corée du Nord, allant au-delà de la simple fourniture d’armements. Il affirme que des soldats nord-coréens rejoindraient les forces russes, une accusation immédiatement démentie par le Kremlin.

Volodymyr Zelensky a de nouveau attiré l’attention sur l’alliance entre Moscou et Pyongyang, affirmant que cette coopération ne se limite plus à l’envoi d’armements mais inclut désormais l’envoi de soldats nord-coréens. Lors de son allocution quotidienne du 13 octobre, le président ukrainien a mis en garde contre cette nouvelle dimension du soutien nord-coréen à la Russie, qu’il qualifie de menace grandissante.

Face à cette situation, Kiev appelle à un renforcement rapide de l’aide militaire occidentale, notamment en matière d’armement longue portée pour intensifier la pression sur les forces russes.

Le Kremlin a, pour sa part, catégoriquement rejeté ces accusations, tout en niant également les affirmations de Séoul selon lesquelles Pyongyang fournirait des missiles et des munitions à Moscou. Toutefois, la récente intensification des relations entre la Russie et la Corée du Nord, illustrée par la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, où il a conclu un accord de défense mutuelle avec Kim Jong-un, semble confirmer l’existence d’une coopération militaire stratégique.

Cette évolution est perçue par les observateurs occidentaux comme une menace pour l’équilibre régional, renforçant la nécessité pour l’Ukraine de recevoir davantage de soutien militaire de la part de ses alliés pour éviter une escalade prolongée du conflit.

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