Pour la première fois depuis la chute du régime, Damas monte à la tribune des Nations unies pour dénoncer l’occupation israélienne et réclamer la levée des sanctions.
Le représentant syrien a lancé un appel pressant au Conseil de sécurité, exigeant des mesures concrètes contre Israël pour son maintien dans la zone tampon du Golan. Cet espace, établi par un accord de 1974 sous l’égide de l’ONU, reste un point de tension majeur entre les deux pays. Les autorités syriennes affirment pourtant leur volonté de ne représenter aucune menace pour leurs voisins, y compris l’État hébreu, tout en condamnant fermement les frappes aériennes récurrentes.
Les attaques israéliennes sont décrites comme un obstacle aux efforts de reconstruction et une atteinte à la stabilité régionale. Le ministre a qualifié ces opérations de violations flagrantes du droit international, mettant en péril les perspectives de paix. Parallèlement, Damas réclame l’abandon des sanctions économiques qui étranglent le pays, où la majorité de la population survit sous le seuil de pauvreté. Cette levée, selon lui, serait un pas décisif pour permettre à la Syrie de redevenir un acteur crédible sur la scène internationale.
L’événement a également marqué un symbole fort avec l’installation du nouveau drapeau syrien au siège de l’ONU, un geste présenté comme l’emblème d’une renaissance après des années de conflit. Cette cérémonie a coïncidé avec des mises en garde sur les fragilités persistantes de la transition politique, notamment les tensions communautaires et les risques sécuritaires. Les récents massacres visant la minorité alaouite illustrent ces défis, rappelant la nécessité d’une réconciliation nationale inclusive pour éviter un nouvel embrasement.
L’émissaire onusien a soutenu plusieurs revendications syriennes, tout en soulignant l’urgence d’apaiser les tensions et d’accélérer les réformes économiques. La communauté internationale reste divisée sur la réponse à apporter, entre pressions diplomatiques et craintes d’une déstabilisation accrue dans une région déjà en proie aux crises.