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Politique

Elisabeth Borne favorable à une « suspension » de la réforme des retraites

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L’annonce d’une possible suspension de la réforme a suscité des réactions contrastées au sein des forces politiques de gauche, entre satisfecit prudent et scepticisme affiché.

L’ancienne Première ministre Élisabeth Borne a créé la surprise en évoquant publiquement la possibilité de suspendre la réforme des retraites qu’elle avait portée au gouvernement. Cette déclaration intervient dans un contexte politique tendu, à moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle. La proposition envisage un gel de l’évolution de l’âge légal de départ autour de soixante-trois ans.

Du côté du Parti socialiste, les réactions se sont montrées plutôt favorables. Olivier Faure a qualifié cette prise de position de « réveil positif », tout en soulignant son caractère tardif. Le député Philippe Brun a pour sa part estimé que cette évolution méritait d’être prise en considération, soulignant la portée symbolique d’un tel revirement de la part de l’ancienne cheffe de gouvernement.

Les réactions se sont avérées tout aussi positives dans les rangs de la société civile. Raphaël Glucksmann a salué une avancée significative, jugeant désormais réalisable ce qui paraissait encore impossible il y a peu. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, y a vu la reconnaissance implicite de l’échec de la réforme initiale.

En revanche, La France insoumise a affiché un scepticisme marqué. Le député Éric Coquerel a dénoncé une manœuvre de diversion, qualifiant l’annonce de tentative d’illusionnisme politique. Cette divergence d’appréciation illustre les clivages persistants au sein de la gauche sur la stratégie à adopter face à ce dossier sensible.

Cette polémique survient alors que la Cour des comptes avait récemment chiffré les conséquences budgétaires d’un arrêt de la progression de l’âge de départ. L’institution financière avait évalué à treize milliards d’euros l’impact sur les finances publiques à l’horizon 2035, un paramètre qui pèse nécessairement dans le débat.

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