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Politique

La France au bord du précipice institutionnel après la démission de Lecornu

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Le départ du Premier ministre après seulement un mois d’exercice place le chef de l’État devant des décisions cruciales pour sortir le pays de l’impasse politique.

La démission de Sébastien Lecornu remise ce lundi matin à l’Élysée a immédiatement replongé l’exécutif dans une période d’incertitude. Ce départ intervient moins de quatre semaines après sa nomination et dans un contexte de paralysie parlementaire persistante depuis les élections législatives de juin dernier. Le président de la République a néanmoins chargé l’ancien Premier ministre de poursuivre des discussions en vue de constituer une majorité de gouvernement.

En attendant une issue à ces négociations, dont le résultat doit être connu mercredi soir, l’administration française fonctionne avec un gouvernement intérimaire. Plusieurs ministres assurent la continuité des affaires courantes, certains retrouvant même temporairement leurs anciennes fonctions. Le ministère des Armées revient ainsi à Sébastien Lecornu, tandis que Bercy continue d’être géré par les mêmes responsables.

La perspective d’un nouvel échec des négociations pourrait conduire le chef de l’État à opter pour une dissolution de l’Assemblée nationale, une option déjà envisagée par deux de ses prédécesseurs sous la Ve République. Cette hypothèse est ouvertement réclamée par les principaux partis d’opposition, qui menacent de rejeter systématiquement tout nouveau gouvernement.

Certaines voix s’élèvent même pour réclamer le départ du président lui-même, l’accusant d’avoir conduit le pays dans une impasse institutionnelle. L’intéressé a toutefois réaffirmé sa détermination à poursuivre son mandat jusqu’à son terme constitutionnel en 2027.

La situation budgétaire représente un autre enjeu immédiat. L’adoption du budget pour 2026 dépend directement de la formation d’un gouvernement viable. En cas de blocage prolongé, la France pourrait devoir reconduire le budget actuel ou, dans le pire des scénarios, faire face à une paralysie partielle des administrations, à l’image de ce que connaissent périodiquement les États-Unis.

Le chef de l’État apparaît particulièrement isolé face à cette crise multidimensionnelle. Son attitude, notamment lors d’une marche solitaire dans Paris peu après l’annonce de la démission, semble refléter la complexité de la situation actuelle et le poids des décisions à venir.

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