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La fin des déserts médicaux ? L’Assemblée vote une loi controversée

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Un texte transpartisan pour encadrer l’implantation des médecins vient d’être adopté, malgré les réticences du gouvernement et des professionnels de santé.

Les députés ont approuvé en première lecture une proposition de loi visant à mieux répartir les médecins sur le territoire national. Portée par une coalition rassemblant plus de 250 élus de tous bords, cette mesure entend lutter contre les inégalités d’accès aux soins. Le texte prévoit que tout nouveau praticien devra obtenir l’accord préalable des Agences régionales de santé avant de s’installer, avec des règles différenciées selon la densité médicale locale.

Le dispositif repose sur un indicateur territorial prenant en compte le temps médical disponible par habitant, ainsi que les spécificités socio-économiques de chaque zone. Dans les secteurs sous-dotés, les autorisations seraient automatiques, tandis que les territoires mieux pourvus pourraient voir leur nombre de praticiens plafonné. Les promoteurs du texte y voient un outil indispensable pour garantir un accès équitable aux soins sur l’ensemble du territoire.

Pourtant, cette mesure suscite de vives oppositions. Les représentants des jeunes médecins dénoncent une atteinte à la liberté d’installation et soulignent que le vrai problème réside dans la pénurie globale de professionnels. Le gouvernement, bien que reconnaissant le travail parlementaire, maintient son désaccord avec cette approche jugée trop contraignante. Il privilégie plutôt l’augmentation du nombre de praticiens formés et des incitations financières.

Outre le volet régulateur, la proposition comprend plusieurs dispositions complémentaires : suppression des majorations tarifaires pour les patients sans médecin traitant, obligation de participation à la permanence des soins, ou encore création d’une première année de médecine dans chaque département.

Le texte doit maintenant poursuivre son parcours législatif au Sénat, où son adoption promet d’être plus difficile. La haute chambre, dont la majorité partage les réserves de l’exécutif, prépare sa propre version axée sur des mesures incitatives plutôt que contraignantes. Le débat sur la meilleure manière de lutter contre les déserts médicaux est donc loin d’être clos.

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