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Justice / « Tuerie de Chevaline »: un témoin en garde à vue près de 10 ans après les faits

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Vers une avancée dans l’affaire de la « tuerie de Chevaline »? Un homme a été placé en garde à vue mercredi dans l’enquête sur ce quadruple meurtre survenu en 2012 en Haute-Savoie et resté non élucidé à ce jour.

L’avocat de cet homme, Me Jean-Christophe Basson-Larbi, a indiqué dans la soirée que son client avait déjà été entendu comme « simple témoin » dans ce dossier avant d’être « mis hors de cause en 2015 ».

Selon l’avocat, cette garde à vue visant à « vérifier un emploi du temps », n’est « pas justifié ». Cet homme « n’a, à aucun moment, le profil de quelqu’un qui pourrait avoir commis de sang froid, avec préméditation, un tel assassinat », a-t-il ajouté.

Mercredi matin, la procureure d’Annecy Line Bonnet avait annoncé le placement en garde à vue de cet homme par la section de recherche de Chambéry dès 8h05 dans le but de « procéder à des vérifications d’emploi du temps » et à « des perquisitions » à son domicile.

De nouvelles informations seront rendues publiques à l’issue de la garde à vue, a-t-elle ajouté, soulignant toutefois que celle-ci « peut ne rien donner ».

L’avocat de l’homme placé en garde à vue n’a pas souhaité révéler son identité, mais a précisé devant la presse que « la position de ce monsieur est toujours la même : +je me promenais (…)  mais (je) n’ai pas croisé la route de cette pauvre famille+ ».

 Motard mystérieux

Le 5 septembre 2012, un Britannique d’origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts, avec plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d’Annecy.

L’une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, recroquevillée sous les jambes de sa mère, s’en était miraculeusement sortie indemne. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, 45 ans, probable victime collatérale, avait également été abattu.

L’affaire débute dans l’après-midi du 5 septembre 2012, au bord du lac d’Annecy. Un cycliste britannique, Brett Martin, aperçoit, au bout de la petite route forestière de la Combe d’Ire, un vélo couché à terre, une BMW, moteur en marche, et une petite fille en sang, qui titube puis s’effondre.

Pensant d’abord à un accident de la route, il réalise vite qu’il s’agit d’un meurtre. Dans la voiture, le conducteur et ses deux passagères sont atteints de plusieurs balles dans la tête. La petite fille, blessée d’une balle à l’épaule, souffre de graves blessures au crâne. Enfin, un cycliste gît à terre, le corps criblé de balles.

Une deuxième fillette, indemne, sera retrouvée recroquevillée sous les jambes de sa mère, plus de huit heures après la tuerie. La scène de crime avait été « gelée » jusqu’à l’arrivée, dans la nuit, des techniciens parisiens de la gendarmerie.

Le frère aîné de Saad al-Hilli, qui était en conflit avec lui concernant l’héritage paternel, avait été placé en garde à vue le 24 juin 2013 au Royaume-Uni, puis sous contrôle judiciaire jusqu’en janvier 2014.

Au sein de la famille al-Hilli, certains penchent plutôt pour un meurtre lié à l’espionnage industriel.  Saad était ingénieur spécialisé dans les satellites.

La piste d’un motard aperçu près des lieux du crime avait été écartée plus de deux ans après le drame lorsqu’il avait pu être établi qu’il s’agissait d’un chef d’entreprise adepte de parapente, aperçu par hasard près du lieu du crime.

Croisé par des agents de l’Office national des forêts (ONF), cet homme, portant le bouc et un casque noir, avait longtemps fait office de principal suspect. Rien n’indique pour l’heure s’il s’agit ou non de l’homme placé en garde à vue mercredi.

L’affaire Chevaline a déjà donné lieu à des milliers d’heures d’enquête et d’auditions, des tonnes de documents épluchés et quatre interpellations, sans pour autant livrer son mystère.

Le dossier compte parmi les grandes énigmes judiciaires françaises de ces cinquante dernières années.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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