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France: Hommage à Samuel Paty dans les écoles, collèges et lycées de France

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« Qu’est-ce pour vous, la liberté d’expression?, A-t-on le droit de blasphémer? ». Tout au long de la journée de vendredi, écoliers, collégiens et lycéens à travers la France rendent hommage au professeur Samuel Paty, tué il y a un an pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet.

Minute de silence, débats en classe, projection de documentaires autour de la laïcité… Les équipes pédagogiques étaient libres de décider du contenu de cet hommage, qui pouvait « prendre la forme d’échange, de discussion », selon le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

« En nommant (Samuel Paty) des salles, des écoles, des établissements, en faisant des cérémonies comme celle-ci, nous montrons à ceux qui veulent nous terroriser, à ceux qui veulent jouer avec la peur contre la liberté, que nous jouerons contre la peur, avec la liberté », a affirmé M. Blanquer, au sein d’un lycée parisien.

A Villeneuve-d’Ascq, près de Lille, des élèves de Première générale du lycée Raymond-Queneau ont échangé pendant une heure, en cours d’éducation morale et civique.

« Qu’est-ce pour vous la liberté d’expression? Est-ce que vous vous sentez libres de vous exprimer dans la vie de tous les jours sans blesser les autres? A-t-on le droit de blasphémer? », a demandé Anne-Sophie Branque, professeure d’histoire-géographie de collège, à sa classe d’une vingtaine d’élèves de 15 ans.

« Samuel Paty avait fait un cours en parlant du prophète », avance Chaymae, une élève de la classe. « Non, il a fait un cours sur la liberté d’expression en utilisant des caricatures de Charlie Hebdo en tant qu’exemple », reprend la professeure. « Attention à ce que vous avez comme information. Il ne faut surtout pas faire d »amalgame. On a dans nos cours la liberté pédagogique. Samuel Paty a fait son cours sans offenser l’autre », a-t-elle insisté.

Dans le lycée Jean de La Fontaine à Paris, un choeur d’élèves a entonné un chant baptisée « La ballade pour Samuel » dans l’auditorium, en présence du ministre. S’adressant aux élèves, M. Blanquer a expliqué que ce vendredi est « un jour grave » et aussi « un jour pour rendre hommage aux professeurs ».

Il a assuré les enseignants du soutien de « l’institution toute entière ». « Personne ne doit se sentir seul face à ce qui peut ressembler à une menace ou à une attaque », a-t-il dit.

Il a en revanche lancé une mise en garde: si ces hommages venaient à être perturbés, les élèves concernés seraient sanctionnés.

« C’est touchant, c’est poignant », a glissé Perla, 16 ans, en Première au lycée La Fontaine, qui a vécu l’hommage comme quelque chose de « super important », « surtout de le faire dans un établissement scolaire, pour les jeunes, la future génération ».

« On a été extrêmement touchés par (la mort) de Samuel Paty », a dit aussi sa professeure d’histoire-géo, Dominique Gamache, socieuse de travailler avec les élèves « pour consolider les valeurs de la République ».

« Rendre hommage dignement »

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire (collèges et lycées), explique qu’on « sent beaucoup d’émotion qui remonte chez les profs à la veille de cet hommage, face aux souvenirs et au choc que cela a représenté ». « Il y a une volonté des enseignants de vouloir lui rendre hommage dignement », dit l’enseignante.

Samedi, « dans l’entrée même du ministère, une plaque qui pour toujours rendra hommage à Samuel Paty sera inaugurée. Le Premier ministre viendra, ainsi que d’autres membres du gouvernement, avec les parents et la famille de Samuel Paty », a souligné M. Blanquer.

La famille sera ensuite reçue dans l’après-midi à l’Élysée par Emmanuel Macron.

En parallèle, un square Samuel-Paty sera également inauguré samedi face à la Sorbonne, lors d’une cérémonie que la mairie de Paris veut simple et recueillie.

Le 16 octobre 2020, ce professeur d’histoire-géographie de 47 ans avait été poignardé puis décapité à Eragny-sur-Oise (Val-d’Oise), à quelques centaines de mètres de son collège situé à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Le jeune assassin de 18 ans, un réfugié russe d’origine tchétchène qui lui reprochait d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, avait été tué peu de temps après par la police.

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Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique

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Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique

Emmanuel Macron place ses espoirs en François Bayrou pour apaiser les tensions politiques. Le nouveau Premier ministre devra naviguer entre les exigences des partis et les impératifs économiques.

Emmanuel Macron a pris une décision audacieuse en nommant François Bayrou à Matignon, espérant ainsi résoudre la crise politique qui sévit depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la censure de Michel Barnier. Cette nomination, annoncée vendredi, marque un tournant dans la stratégie du président pour rétablir la stabilité politique.

L’objectif de cette nomination est clair : réconcilier les différentes factions politiques. Bayrou, figure emblématique du centre et allié de longue date de Macron, a pour mission de dialoguer avec les partis de l’opposition, des communistes à la droite, afin de trouver un terrain d’entente. Son expérience politique, notamment en tant que ministre de l’Éducation et candidat à la présidence, lui confère une stature de conciliateur. Cependant, sa tâche s’annonce ardue dans un contexte où les défis économiques et sociaux sont pressants.

L’urgence du budget pour 2025, laissé en suspens par la censure, impose une priorité immédiate. Avec une dette publique et un déficit qui pèsent lourdement, Bayrou devra naviguer entre les attentes des agriculteurs mécontents et les exigences des entreprises en difficulté. La pression est d’autant plus forte que l’Assemblée nationale examinera lundi un projet de loi spéciale visant à éviter une paralysie de l’État.

Le nouveau Premier ministre devra également composer avec les partis d’opposition. Bien que la gauche soit divisée sur son soutien, les Républicains et le Rassemblement national ont adopté des positions nuancées. Le gouvernement d’intérêt général que Bayrou est chargé de former devra être « resserré », selon les mots de l’entourage présidentiel, et se concentrer sur les priorités nationales sans recourir aux mesures controversées comme le 49.3.

Bayrou a été préféré à d’autres candidats potentiels comme Bernard Cazeneuve ou Sébastien Lecornu, reflétant la volonté de Macron de renforcer le centre et d’éviter une cohabitation. Sa nomination, bien que consensuelle, n’est pas sans critiques. La France insoumise prépare déjà une motion de censure, tandis que les socialistes et les communistes exigent des garanties sur la politique gouvernementale.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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