Économie
Familles Rurales réclame un chèque alimentaire mensuel de 65 euros pour les ménages modestes
Selon l’association, en raison de l’inflation, une famille de deux adultes et deux enfants doit débourser minimum 477 euros par mois pour s’alimenter sainement.
Face à une inflation inédite depuis les années 1980, notamment sur les produits alimentaires, l’association Familles rurales a demandé mercredi à l’exécutif de créer une allocation mensuelle de 65 euros pour aider les ménages modestes à manger sainement.
Dans son Observatoire des prix annuel publié mercredi, l’association note qu’en raison de l’inflation, une famille de deux adultes et deux enfants doit débourser minimum 477 euros par mois pour s’alimenter sainement – c’est-à-dire en achetant des produits de saison et suffisamment variés au regard des préconisations du Plan national nutrition santé.
Or selon les estimations de Familles rurales, ce montant est supérieur de près de 65 euros à ce que peuvent s’offrir les familles vivant au niveau du seuil de pauvreté. D’où l’idée, relayée dans une lettre au ministre de la Santé François Braun, de verser une allocation spécifique aux ménages les plus modestes. Son coût annuel est chiffré à 7,2 milliards d’euros, que l’association met en regard des «20 milliards d’euros dépensés à soigner des pathologies qu’on pourrait éviter» en mangeant plus sainement.
Dans un contexte où l’inflation alimentaire a dépassé les 12% sur un an en 2022, avoir une alimentation équilibrée permet également de débourser moins, souligne Familles rurales, selon qui la hausse des prix des produits sains s’est limitée à 8,3%. «L’explication tient notamment au fait que les produits les plus sains pour notre santé sont généralement les aliments les moins transformés et dont la production nécessite un moindre nombre d’intermédiaires», souligne Famille rurales dans son étude.
Parmi les sept catégories de produits retenues, les légumes secs (+3,8%) ont connu la plus faible inflation et les matières grasses (+12,9%) les plus fortes hausses de prix. Les produits céréaliers et féculents se sont renchéris de 11,2%, le prix des fruits et légumes progressant de 10,7%. L’inflation a fait grimper en 2022 de 27 euros le montant minimal du budget alimentation d’une famille de quatre personnes, à 477 euros mensuels contre 450 en 2021.
L’enquête a été réalisée sur quatre périodes (février, avril, juin et octobre 2022) dans 134 magasins par une équipe de 98 «veilleurs consommation» sur 37 départements. Les relevés ont porté sur 85 produits de consommation courante.
Économie
L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021
L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.
L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.
Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.
Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.
L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.
Économie
Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »
La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.
L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.
Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.
Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.
Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.
Économie
Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024
Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.
Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.
La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.
Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.
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