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Économie

Économie : L’euro sous 0,99 dollar, une première en 20 ans avec l’arrêt de Nord Stream 1

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L’euro a plongé sous le seuil de 0,99 dollar lundi, pour la première fois depuis fin 2002, la monnaie européenne pâtissant des craintes pour l’économie européenne après l’annonce vendredi de l’arrêt complet du gazoduc Nord Stream 1 par le russe Gazprom.

L’euro reculait de 0,25% à 0,9929 dollar vers 13H35 GMT (15H35 à Paris), après avoir chuté jusqu’à 0,9878 dollar, son plus bas niveau depuis décembre 2002, année de sa mise en circulation. Depuis le début de l’année, la monnaie européenne a perdu 13% face au dollar.

Les pays du G7 ont visé vendredi la manne énergétique de la Russie en convenant de plafonner le prix de son pétrole, provoquant une réaction de Moscou qui a fait trembler les Européens en annonçant que le gazoduc Nord Stream 1, vital pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe, serait totalement arrêté jusqu’à la réparation d’une turbine.

Cet arrêt est jugé, d’un point de vue technique, injustifié par le fabricant de turbines Siemens Energy.

« Quand le président russe Vladimir Poutine a reconnu les régions séparatistes d’Ukraine de l’Est et a envoyé des troupes de +maintien de la paix+ fin février », la monnaie européenne « était passée sous 1,15 dollar », et « à chaque escalade du conflit, armé ou énergétique, l’euro a cédé un peu plus de terrain », a rappelé Kit Juckes, analyste chez Société Générale.

Le bond des prix du gaz et le manque d’énergie qui se profile pour l’hiver à venir mine le budget des consommateurs comme celui des entreprises et menace de plonger la zone euro en récession.

Après avoir frôlé le 26 août son record historique de 345 euros le mégawattheure, établi en mars au début de la guerre en Ukraine, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché du gaz naturel en Europe, avait plongé la semaine passée. Il repartait en hausse de près de 15% lundi.

Dans ce contexte, la perspective d’un resserrement marqué de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), lors de sa réunion jeudi, ne suffisait pas à renforcer l’euro lundi.

Répit peu probable

À l’inverse, le dollar continue de profiter de son statut de valeur refuge, qui « compense largement un rapport sur l’emploi un peu moins enthousiasmant que prévu (publié) vendredi » dernier, a commenté Lee Hardman, analyste chez MUFG.

Difficile de prédire jusqu’où le déclin de l’euro pourrait le conduire, alors que la devise reste pour l’instant loin de son plus bas historique à 0,8230 dollar en octobre 2000.

« Une partie des mauvaises nouvelles sont déjà inclues dans le cours, mais cela peut tout juste limiter la baisse; la direction du mouvement reste vers le bas », avertit M. Juckes.

La livre sterling flanchait également lundi, le Royaume-Uni étant particulièrement vulnérable aux fluctuations des prix du gaz, énergie dont le pays dépend. La monnaie britannique baissait de 0,06% à 1,1502 dollar, après être descendue à 1,1444 dollar, un nouveau plus bas depuis le confinement de mars 2020 et le choc du début de la pandémie.

Liz Truss a remporté lundi la course pour devenir Première ministre et succéder à Boris Johnson, avec pour défi immédiat de s’attaquer à la crise historique du pouvoir d’achat qui frappe le Royaume-Uni.

Sa victoire, amplement anticipée par les marchés, n’a pas occasionné de mouvement important de la livre en milieu de séance.

« Les marchés vont scruter toutes les propositions sur les impôts et la dépense, des aides aux ménages et aux entreprises sont cruciales pour redorer l’attractivité des investissements au Royaume-Uni », ont relevé les analystes de Sucden.

« La livre a besoin d’un soutien budgétaire énorme vu les perspectives sombres, mais ce soutien a besoin d’être bien aiguillé », jugent les analystes de Deutsche Bank, qui pointent le risque d’une crise de la dette similaire à celle des années 1970, quand le Royaume-Uni avait dû faire appel au Fonds monétaire international (FMI) pour renflouer ses caisses.

Si la livre britannique passe sous le seuil de 1,1412 dollar, elle évoluera à son plus bas depuis 1985

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Économie

Le déficit public a dérapé l’an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

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Le déficit public a dérapé l'an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

Selon les chiffres de l’Insee publiés mardi, le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, à 154 milliards d’euros. C’est bien plus que les 4,8% de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement.

Le déficit public en France a grimpé à 5,5 % du PIB en 2023, révèlent les données publiées ce mardi matin par l’Insee. Cette augmentation spectaculaire contraste vivement avec les prévisions gouvernementales qui tablaient encore sur un déficit de -4,9 % il y a quelques semaines à peine. De plus, la dette publique s’est également avérée plus élevée que prévu, atteignant 110,6 % du PIB.

Cette annonce a été accueillie avec inquiétude par le gouvernement, qui redoutait depuis plusieurs semaines cette officialisation. Les raisons de ce dérapage sont attribuées au ralentissement de l’activité économique, un facteur auquel le gouvernement ne s’attendait pas.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a souligné que cet écart résultait notamment de « recettes fiscales moins élevées que prévu », avec une perte estimée à 21 milliards d’euros. Il a également pointé du doigt la baisse plus rapide que prévu de l’inflation, entraînant des rentrées moindres, notamment sur la TVA. Par ailleurs, la crise du marché immobilier a également eu un impact négatif sur les recettes fiscales.

Cette révélation survient à un moment délicat pour le gouvernement, alors que les principales agences de notation doivent bientôt évaluer la soutenabilité de la dette française. Une éventuelle dégradation de la note aurait des conséquences néfastes pour la majorité gouvernementale, surtout à l’approche des élections européennes.

Face à ces chiffres alarmants, le gouvernement se trouve confronté à un défi majeur pour redresser les comptes publics. Les ministres Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, responsables des Finances publiques, avaient prévu de ramener le déficit à 4,4 % du PIB d’ici la fin de l’année 2024, mais cet objectif semble désormais difficilement réalisable.

Emmanuel Macron a déjà évoqué une révision des objectifs budgétaires, soulignant la nécessité d’un ajustement budgétaire progressif. Bruno Le Maire a appelé à une « prise de conscience collective », suggérant que des économies devraient être réalisées non seulement par l’État mais aussi par les dépenses sociales et les collectivités locales. Cependant, il a exclu toute augmentation d’impôts, envisageant seulement un durcissement de la taxation des producteurs d’électricité.

Cette annonce a sérieusement écorné la crédibilité budgétaire du gouvernement, attaquée par l’opposition qui dénonce son incapacité à maîtriser les finances publiques. Marine Le Pen a déjà critiqué sévèrement ces chiffres, affirmant que le pays n’avait jamais connu une situation budgétaire aussi précaire.

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Inflation : Les prix des produits alimentaires baissent, mais ceux de l’énergie continuent d’augmenter

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Inflation : Les prix des produits alimentaires baissent, mais ceux de l'énergie continuent d'augmenter

L’Insee publie son dernier rapport sur l’inflation, mettant en lumière une hausse des prix de l’énergie et une légère baisse de l’inflation en février 2024.

Le dernier rapport de l’Insee sur l’inflation en France met en évidence une augmentation des prix de l’énergie, contribuant à maintenir l’inflation à un niveau élevé. Cependant, cette dernière montre également des signes de ralentissement, atteignant 3% sur un an pour le mois de février 2024, légèrement en baisse par rapport au chiffre de 3,1% enregistré en janvier de la même année.

La hausse des prix de l’énergie continue d’exercer une pression à la hausse sur l’inflation, reflétant les défis persistants auxquels sont confrontés les consommateurs français. Cette tendance contraste avec la baisse des prix de l’alimentaire, indiquant une certaine stabilité dans ce secteur.

Malgré cette légère baisse, l’inflation reste un sujet de préoccupation pour les autorités économiques et les ménages, en particulier dans un contexte de volatilité des prix et d’incertitude économique.

Ce rapport souligne l’importance de surveiller de près l’évolution des prix de l’énergie et d’autres facteurs influençant l’inflation, afin de mieux comprendre les tendances économiques et d’anticiper les défis à venir pour l’économie française.

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L’émir du Qatar s’engage à investir 10 milliards d’euros en France

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L'émir du Qatar s'engage à investir 10 milliards d'euros en France

L’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani et le président Macron renforcent les liens économiques et humanitaires lors de la visite d’État.

Lors de sa première visite d’État en France, l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, a marqué le premier jour de son séjour en signant un accord historique portant sur des engagements d’investissements qataris massifs dans l’économie française. Cette entente sans précédent promet d’injecter 10 milliards d’euros dans divers secteurs économiques français d’ici 2030.

La signature de cet accord a été annoncée lors d’un dîner officiel à l’Élysée, où le président Emmanuel Macron a chaleureusement accueilli son hôte. Macron a souligné l’importance de ces investissements pour renforcer les partenariats stratégiques entre les deux nations. Les domaines ciblés incluent la transition énergétique, les semi-conducteurs, l’aérospatial, l’intelligence artificielle, le numérique, la santé et les industries culturelles.

Cette visite marque un tournant dans les relations franco-qataries, étant la première visite d’État d’un émir du Qatar en France depuis 15 ans et la première pour Tamim ben Hamad Al-Thani depuis son accession au trône en 2013. Emmanuel Macron a souligné l’honneur que représente cette visite pour la France, saluant le Qatar en tant qu’ami et partenaire fidèle.

L’ancien président Nicolas Sarkozy, qui a joué un rôle central dans le renforcement des liens avec le Qatar pendant son mandat, était présent lors du dîner, aux côtés de personnalités influentes telles que l’homme d’affaires Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain, et des figures emblématiques comme Kylian Mbappé.

En marge des festivités, des discussions ont eu lieu sur des questions cruciales telles que la situation au Proche-Orient, notamment le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. Macron et l’émir ont exprimé leur engagement à travailler ensemble pour parvenir à un cessez-le-feu rapide dans la région.

En signe de solidarité, la France et le Qatar ont également convenu de renforcer leur coopération humanitaire, avec un engagement conjoint de 200 millions d’euros en faveur des Palestiniens, notamment à Gaza. Des efforts ont également été déployés pour fournir une aide humanitaire et médicale essentielle à la population affectée par le conflit.

Cette visite historique scelle non seulement des accords économiques majeurs, mais témoigne également de l’engagement des deux nations en faveur de la paix et de la coopération internationale.

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