Coronavirus
Covid-19 : vers une sortie progressive du confinement avant Noël
Face à une légère amélioration sur le front de l’épidémie de Covid-19, l’exécutif se réunit mercredi pour préparer la sortie du second confinement mais prévient déjà que la détente sera progressive.
Un nouveau Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN) centré sur la crise sanitaire est prévu dans la matinée autour d’Emmanuel Macron et de Jean Castex, avant le conseil des ministres.
Au menu, une équation dont découlent beaucoup de questions: comment desserrer l’étau sans prendre le risque de relancer la circulation du virus et d’être contraint à un troisième confinement ?
Même si la barre des deux millions de cas confirmés depuis mars a été dépassée, « l’épidémie ralentit », a confirmé mardi soir le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Mais la « pression hospitalière reste très forte », avec « un nombre inégalé de 33.500 patients Covid » lundi, qui a légèrement diminué à 33.170 mardi.
Parmi ces malades, plus de 4.800 se trouvaient en réanimation mardi, pour un total de patients en réa, toutes pathologies confondues, supérieur à 8.000, bien au-dessus des capacités d’avant la crise sanitaire (environ 5.000 places). Le rythme quotidien des morts à l’hôpital ne faiblit pas non plus, avec 437 nouveaux décès enregistrés en 24 heures.
Emmanuel Macron devrait s’exprimer en milieu de semaine prochaine, mais une source proche de l’exécutif assure déjà que « le déconfinement sera progressif ».
Devant les députés, le Premier ministre a aussi prévenu que des « dispositions de freinage (…) perdureront », plaidant pour « éviter le stop and go », tout en concédant que « peut-être nous avons déconfiné un peu trop vite » au printemps.
Les salles de sport devraient pouvoir accueillir les mineurs dès le 1er décembre et les cultes pourraient reprendre aussi à cette date, avec des restrictions sanitaires.
Mais la question de la réouverture des commerces dits « non essentiels » n’est pas encore tranchée: ils doivent pour l’instant se contenter de ventes en ligne et sur rendez-vous, et réclament une reprise dès le 27 novembre, jour de la gigantesque opération commerciale du « Black Friday ».
Hausse des dépressions
La situation est encore plus difficile pour les bars et les restaurants. Pour eux, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a seulement promis « des perspectives au début du mois de décembre », et ils craignent de rester fermés jusqu’en 2021. Une catastrophe pour ces établissements mais aussi pour les filières d’approvisionnement comme celle de la volaille et du foie gras.
Faut-il maintenir dans l’immédiat la limite d’une heure et d’un kilomètre pour les promenades, une règle attaquée par EELV devant le Conseil d’Etat ? Puis, à Noël, les déplacements pour se retrouver en famille seront-ils autorisés ? Le gouvernement doit encore trancher, même si la SNCF se dit déjà « prête » pour les vacances scolaires.
Au-delà du déconfinement, le gouvernement va devoir répondre au défi d’améliorer la stratégie de dépistage et d’isolement des personnes contaminées, grâce au déploiement des tests antigéniques, après l’échec du triptyque « tester, tracer, isoler ».
L’exécutif va aussi devoir mettre en place une campagne massive de vaccination. Alors que les vaccins sont encore en phase de tests, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué qu’1,5 milliard d’euros avait été budgété pour 2021.
S’il s’est félicité du ralentissement de l’épidémie, Jérôme Salomon s’est inquiété mardi soir des conséquences de la crise sanitaire pour la santé mentale dans la population française.
On observe ainsi « une augmentation importante des états dépressifs », qui touchaient le double de personnes début novembre par rapport à fin septembre, de 10 à 21% au sein d’un échantillon représentatif de la population sondé par Santé publique France.
La hausse est « encore plus marquée chez les personnes en situation financière difficile, des personnes ayant des antécédents de troubles psychologiques, les inactifs et les jeunes », a relevé Jérôme Salomon.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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