Économie
Carburants : bientôt la fin pour les remises sur les prix à la pompe
Comme annoncé par le gouvernement, ces aides de l’État et de TotalEnergies seront remplacées par un dispositif plus ciblé.
Derniers jours pour bénéficier d’un litre d’essence ou de gazole légèrement moins cher. Ce 31 décembre ne marquera pas uniquement la fin de l’année 2022 mais aussi celle des remises sur le carburant, qui atténuaient un peu la facture pour les consommateurs. Le prix d’un plein d’essence ou de gazole devrait donc mécaniquement augmenter, dès les premières heures de 2023.
Instaurée depuis septembre, cette mesure, qui permettait d’alléger le prix du litre de 30 centimes jusqu’à mi-novembre puis de 10 centimes seulement, va s’éteindre définitivement. Dans le même temps disparaîtra l’aide similaire que le géant français TotalEnergies avait ajouté à celle du gouvernement. Au total, le prix du litre pourrait donc augmenter jusqu’à 20 centimes dans certaines stations.
À la place, l’exécutif a décidé d’instaurer une aide plus ciblée : un «chèque carburant» d’une valeur de 100 euros. Il ne s’agit toutefois pas d’un dispositif spécifique aux gros rouleurs, comme l’État l’avait envisagé dans un premier temps. À partir du 1er janvier, les bénéficiaires n’auront qu’à remplir trois critères : travailler, avoir une voiture et des revenus ne dépassant pas un certain seuil. Si un ménage comprend deux adultes imposables et deux véhicules, l’aide pourra être doublée et atteindre 200 euros pour l’ensemble du ménage, a indiqué la première ministre Élisabeth Borne.
1,5 milliard d’euros budgétés pour la nouvelle aide
Pour pouvoir en bénéficier, les demandeurs devront se connecter sur leur compte des impôts, renseigner leur numéro fiscal et leur plaque d’immatriculation. Ils devront également déclarer sur l’honneur qu’ils utilisent leur véhicule pour se rendre au travail. Pour le moment, un crédit de 1,5 milliard d’euros a été inscrit dans le budget 2023 pour financer cette mesure. Un montant bien moins élevé que les 7,6 milliards d’euros mis sur la table pour les remises à la pompe, cette année.
La remise sur les produits pétroliers avait été décidée dans un contexte de forte inflation et d’inquiétudes liées à la guerre en Ukraine qui ont fait flamber les prix à la pompe. Son retrait risque d’entraîner une nouvelle envolée. Mi-novembre, la réduction de la remise pas l’État et TotalEnergies avait ainsi fait bondir les prix à la pompe, alourdissant considérablement la facture du plein pour les automobilistes. Un phénomène renforcé par les pénuries qui touchaient le pays à ce moment-là. Pour autant, les usagers bénéficient de l’accalmie sur les marchés pétroliers, qui a vu le prix de la matière première reculer significativement ces dernières semaines
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Économie
Économie : La BCE poursuit la baisse des taux, mais reste prudente
La Banque centrale européenne a procédé à une nouvelle baisse de taux, réduisant son taux de dépôt à 3,50%. Cependant, aucune indication claire n’a été donnée quant à l’évolution future de sa politique monétaire.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé de continuer à assouplir progressivement sa politique monétaire en abaissant son taux de dépôt de 25 points de base, le ramenant ainsi à 3,50%. Il s’agit de la deuxième baisse en trois mois, une décision attendue par les marchés compte tenu de la baisse continue de l’inflation, tombée à 2,2% en août dans la zone euro, ainsi que de la faiblesse de la croissance économique.
Cette mesure vise à ajuster les conditions de financement au sein de la zone euro, dans un contexte où les banques disposent encore de liquidités abondantes fournies par la BCE au cours des années de crise. En réduisant le taux de référence, l’objectif est de faciliter l’accès au crédit pour les ménages et les entreprises, notamment dans les secteurs immobiliers et industriels, qui souffrent encore des conséquences des hausses de taux précédentes.
Cependant, la BCE reste prudente quant à ses actions futures. Lors de cette réunion, aucune indication claire n’a été donnée concernant le rythme des baisses de taux à venir. Selon les experts, cette hésitation s’explique par plusieurs facteurs, notamment la hausse persistante des salaires qui dépasse la productivité, ainsi que le retour d’une inflation modérée dans le secteur des services. Ces éléments freinent une accélération du processus d’assouplissement monétaire.
Pour Sylvain Broyer, économiste en chef chez S&P Global Ratings, « le conseil des gouverneurs n’a pas de raison d’agir plus rapidement à ce stade », soulignant que les perspectives économiques actuelles ne justifient pas un changement brusque de cap. La BCE doit également composer avec des prévisions économiques relativement stables pour les années à venir, bien que la croissance pour le deuxième trimestre 2024 ait été révisée à la baisse à 0,2%.
La décision de la BCE intervient dans un contexte global où les autres grandes banques centrales, comme la Réserve fédérale américaine, ajustent également leur politique monétaire. Alors que la Fed prévoit sa première baisse de taux depuis plusieurs années pour la mi-septembre, la BCE a déjà pris les devants en réduisant ses taux dès juin dernier.
Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer l’impact des mesures récentes. D’une part, une croissance économique atone pourrait justifier de nouvelles baisses de taux. D’autre part, certains responsables de la BCE, comme Isabel Schnabel, plaident pour une approche prudente afin d’éviter une résurgence de l’inflation. Les incertitudes demeurent donc, tant du côté des projections économiques que des dynamiques internes à la zone euro.
Économie
L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021
L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.
L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.
Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.
Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.
L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.
Économie
Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »
La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.
L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.
Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.
Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.
Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.
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