Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Bayer en crise : le glyphosate menace la stabilité financière du géant allemand

Article

le

L’herbicide controversé plonge le groupe dans une spirale judiciaire sans fin, obligeant la direction à envisager des mesures radicales.

Le géant allemand de l’agrochimie et de la pharmacie reconnaît désormais l’impact dévastateur des litiges liés au glyphosate sur ses activités. Lors d’une assemblée générale tendue, la direction a admis que la commercialisation de cet herbicide, au cœur de polémiques sanitaires, n’était plus viable financièrement en l’état actuel. Les procès en cascade aux États-Unis, hérités du rachat de Monsanto en 2018, pèsent lourdement sur les comptes du groupe.

Bayer a déjà dépensé 11 milliards de dollars pour solder plus de 100 000 affaires, mais des dizaines de milliers d’autres restent en suspens. Face à cette hémorragie judiciaire, l’entreprise mise sur une décision de la Cour suprême américaine, saisie récemment sur le sujet. En parallèle, elle sollicite l’accord de ses actionnaires pour une augmentation de capital pouvant atteindre 35 %, une manœuvre destinée à se prémunir contre de nouvelles vagues de contentieux.

Les investisseurs, bien que critiques envers la gestion du dossier, semblent prêts à suivre cette voie. Le cours de l’action a d’ailleurs légèrement rebondi à Francfort, malgré une chute de près de 50 % depuis l’arrivée du PDG actuel. Ce dernier défend pourtant une position ferme : selon lui, le glyphosate reste indispensable pour les agriculteurs américains, et une réforme législative s’impose pour clarifier son usage.

Pourtant, la colère gronde parmi les actionnaires. Certains dénoncent une impasse stratégique et un bilan désastreux, illustré par une assemblée virtuelle suivie par un nombre record de participants. Le contrat du dirigeant, qui court jusqu’en 2026, pourrait même être remis en question si la situation ne s’améliore pas. Entre défis judiciaires et pression financière, Bayer se trouve à un tournant critique de son histoire.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus