Culture
A New York, des oeuvres d’art se glissent dans les vitrines des magasins désertés
A New York, des artistes ont investi les vitrines vides et les locaux de magasins ayant dû fermer à cause de la pandémie, une façon pour eux de gagner en visibilité tout en revitalisant des rues commerçantes abandonnées.
« Parfois on dit que la tragédie fait naître une opportunité », explique le dessinateur Sir Shadow qui crée actuellement ses oeuvres au sein d’une ancienne boutique de meubles à Manhattan.
Le septuagénaire est aidé par l’association Chashama qui depuis 25 ans persuade des propriétaires d’offrir temporairement leurs locaux vacants à des artistes en difficulté pour qu’ils s’en servent de studio et de lieu d’exposition.
La fermeture de milliers de commerces et de restaurants cette année à cause du virus, conjuguée à la difficulté qu’ont les propriétaires à louer ces lieux vacants a permis à l’organisation d’élargir son périmètre d’action.
Chashama, qui dispose déjà de 150 studios, prévoit ainsi d’occuper 100 nouveaux espaces d’ici l’année prochaine.
« Il y a davantage de lieux disponibles et beaucoup plus de lieux que les gens sont prêts à nous donner en ce moment », confirme à l’AFP Anita Durst, fondatrice et directrice artistique de l’association.
Les artistes prennent possession de l’espace gratuitement et bénéficient de la totalité des recettes des ventes, un cadeau du ciel dans une ville comme New York où les loyers des surfaces commerciales sont exorbitants et où les galeries prennent habituellement une commission.
Les propriétaires gagnent aussi au change dans ce dispositif qui voit les artistes quitter les lieux une fois l’espace loué.
« Nous faisons en sorte que l’endroit soit beau. Nous sommes là pour ouvrir les portes aux agents immobiliers. En un sens, nous essayons d’aider à la location de l’espace », souligne Mme Durst.
Remonter le moral
Une initiative similaire a vu le jour dans le quartier huppé de l’Upper West Side où les façades de l’artère commerciale Columbus Avenue exposent désormais les travaux d’artistes locaux.
Peintures à l’huile, toiles à l’acrylique et photographies ornent les vitrines des magasins aux côtés de panneaux « Espace commercial disponible » dans le cadre de l’exposition Art on the Ave, qui s’achèvera le 31 janvier.
L’idée a germé en juin dans la tête de trois enseignants dont Barbara Anderson, qui ne supportait plus la triste vue des boutiques fermant les unes après les autres à mesure que la pandémie submergeait New York.
« Je me suis dit qu’on devait pouvoir faire quelque chose de mieux, quelque chose de plus dynamique », raconte à l’AFP Mme Anderson, qui réside dans ce quartier.
« J’espère que ça amènera des clients vers la zone et que ça aidera les détaillants qui ont beaucoup de mal à payer le loyer », ajoute-t-elle.
Lance Johnson est l’un des 40 artistes à figurer dans l’exposition.
Les passants s’arrêtent pour prendre en photo sa toile aux couleurs vives « We the People », estimée à 3.500 dollars, et pressent leur nez contre la vitre pour lire la notice qui l’accompagne.
« Au lieu de papier brun tapissant les vitrines vous voyez de l’art exceptionnel. Ca vous remonte le moral », lance M. Johnson.
Pour le peintre de 45 ans, c’est d’autant plus important qu’il s’agit de lutter contre l’idée que « New York est mort ».
« Ce n’est pas vrai. Nous sommes encore là, nous nous battons et c’est important de le faire savoir », ajoute-t-il.
Pour Sir Shadow, qui accrochait illégalement ses toiles aux grilles de jardins publics avant de rejoindre le programme de Chashama, ce type d’initiatives apportera une visibilité durable aux artistes.
« Une fois que les gens prennent l’habitude de voir ces espaces occupés, qu’ils comprennent l’intérêt et voient la beauté de la chose, on ne peut pas revenir en arrière », affirme-t-il.
Culture
Rachida Dati annonce un label pour « soutenir » et « valoriser » les discothèques
La ministre de la Culture, Rachida Dati, dévoile un nouveau label pour reconnaître et encourager les discothèques qui contribuent à la création artistique et à la sécurité.
Le 29 novembre 2024, la ministre de la Culture et du Patrimoine, Rachida Dati, a annoncé la création d’un label baptisé « Club Culture ». Cette initiative vise à identifier et à promouvoir les discothèques qui jouent un rôle actif dans le soutien à la création artistique et à la scène des DJs. Lors d’une allocution au club Mazette, situé dans le 12e arrondissement de Paris, elle a souligné l’importance de cette reconnaissance pour les acteurs de la vie nocturne.
L’objectif du label « Club Culture » est double : d’une part, il s’agit de valoriser les établissements qui s’engagent dans la lutte contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels, et d’autre part, de reconnaître leur contribution à la scène artistique. Rachida Dati a affirmé que ce label offrira aux discothèques un soutien tangible, en augmentant leur visibilité et en les protégeant face aux défis actuels du secteur. Elle a également mentionné que des critères précis seraient prochainement établis pour déterminer les établissements éligibles.
Ce label, qui sera attribué pour une période de trois ans, permettra aux clubs d’afficher fièrement l’appellation « Clubs Culture – lieux d’expression artistique et de fête ». Les discothèques sélectionnées seront listées dans un annuaire en ligne, accessible via le site du ministère de la Culture, facilitant ainsi leur identification par le public et les professionnels du secteur.
Rachida Dati a également mis l’accent sur l’importance de l’accessibilité pour tous les publics et de la parité dans la programmation artistique. Ces éléments seront pris en compte dans les critères d’attribution du label, soulignant ainsi l’engagement du gouvernement à faire des discothèques des espaces culturels inclusifs et dynamiques.
Cette annonce marque une reconnaissance officielle de l’importance des discothèques dans le paysage culturel français, les positionnant comme des acteurs essentiels de la création et de la diffusion artistique, tout en renforçant leur rôle social et culturel.
Culture
Affaire Slimane : une seconde plainte pour harcèlement sexuel déposée contre le chanteur
Après une première plainte pour harcèlement sexuel, le chanteur Slimane est à nouveau mis en cause pour des faits d’agression sexuelle survenus lors d’une fête post-concert.
La carrière de Slimane, révélé par l’émission The Voice, est ébranlée par une série d’accusations de harcèlement sexuel. Le chanteur de 35 ans est désormais confronté à une seconde plainte, déposée cette fois pour agression sexuelle et tentative d’agression sexuelle. Les événements en question se seraient produits lors d’une célébration privée après un concert au Zénith de Saint-Étienne.
Cette nouvelle plainte a été déposée par un technicien lumière, âgé de 33 ans, qui travaillait pour Play Two, la société productrice de la tournée de Slimane. La nuit du 17 décembre 2023, après un spectacle réussi, une fête en coulisses a été organisée pour l’équipe technique et l’artiste. C’est dans ce contexte festif que l’agression aurait eu lieu. Selon le plaignant, Slimane l’aurait saisi par les hanches, une action qui a été interrompue par l’intervention du frère du chanteur. Des témoins auraient capturé la scène sur vidéo, mais à la demande du frère de Slimane, ces preuves auraient été effacées.
Suite à cet incident, le technicien et trois de ses collègues ont décidé de rompre leur contrat avec l’artiste. Ils reprochent à Play Two d’avoir minimisé l’incident, le qualifiant de simple « fête ». Cette réaction a visiblement contribué à l’escalade des tensions et à la décision des plaignants de quitter la tournée.
L’enquête préliminaire ouverte à la suite de la première plainte pour harcèlement sexuel se trouve maintenant élargie avec ces nouvelles accusations. Le parquet de Saint-Étienne est désormais saisi de l’affaire, et l’entourage de Slimane reste silencieux face à ces allégations.
Cette série de plaintes soulève des questions sur le comportement du chanteur et sur la gestion de ces incidents par les structures qui l’entourent. L’industrie du spectacle, souvent sous le feu des projecteurs pour des raisons similaires, se voit une fois de plus confrontée à la nécessité de réexaminer les conditions de travail et les rapports de pouvoir au sein des équipes artistiques.
Culture
Slimane sacré aux NRJ Music Awards malgré une plainte pour harcèlement sexuel
Sous le feu des projecteurs pour la première fois depuis l’annonce d’une plainte pour harcèlement sexuel, Slimane a remporté vendredi soir le trophée de l’artiste masculin francophone aux NRJ Music Awards. Une victoire teintée d’émotion et d’introspection pour le chanteur, qui a exprimé sa gratitude et son espoir pour l’avenir.
La soirée des NRJ Music Awards a consacré Slimane, une figure incontournable de la scène musicale francophone, malgré une situation personnelle délicate. Le chanteur, actuellement en tournée pour son « Cupidon tour », a été salué par le public pour sa contribution à la chanson française, décrochant ainsi le prestigieux prix de l’artiste masculin francophone de l’année. En recevant son trophée, Slimane a partagé un message touchant à l’attention de sa fille : « Ma fille, quand tu vas grandir, j’espère vraiment que tu seras fière de ton papa ». Manifestement ému, il a également remercié son public pour son soutien, prononçant un sincère « merci du fond du cœur » qui a résonné avec une gravité particulière.
Cette récompense survient alors qu’une plainte pour harcèlement sexuel a été déposée contre lui par un technicien ayant travaillé sur l’une de ses tournées. Le Parisien a révélé les accusations la semaine dernière, précisant que la plainte avait été transmise au parquet de Saint-Etienne. Selon l’avocate de l’accusateur, le chanteur aurait commis des actes de harcèlement lors d’un concert au Zénith de Saint-Etienne en décembre 2023. Le parquet a indiqué attendre des éléments de preuve sous forme d’enregistrements, que l’avocate s’est engagée à fournir, avant de décider de l’ouverture éventuelle d’une enquête préliminaire.
Révélé en 2016 grâce à l’émission The Voice sur TF1, Slimane a depuis enchaîné les succès, notamment avec son duo avec la chanteuse Vitaa, avec qui il avait atteint la première place des ventes d’albums en France en 2020 grâce à leur opus commun « Versus ». Cette même soirée des NRJ Music Awards a par ailleurs vu Vitaa triompher dans la catégorie de l’artiste féminine francophone de l’année, tandis qu’Indochine a été désigné meilleur groupe. La cérémonie a également célébré Pierre Garnier, issu de la Star Academy, avec deux distinctions pour son titre Ceux qu’on était, dans les catégories révélation francophone et meilleure chanson.
Le parcours de Slimane, bien que marqué par une récente polémique, reste indéniablement lié à un large succès populaire, que ce nouveau prix vient couronner. Reste à voir comment le chanteur gérera à la fois ses succès artistiques et les défis que soulèvent les accusations qui pèsent désormais sur lui.
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