Nous rejoindre sur les réseaux

Société

Wauquiez et Retailleau s’affrontent dans une guerre médiatique pour la présidence des Républicains

Article

le

La course à la tête du parti LR s’intensifie, avec des attaques frontales sur les positions gouvernementales et la stratégie politique.

La rivalité entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau pour la direction des Républicains prend une tournure de plus en plus vive. Dimanche, les deux hommes se sont livrés à un duel par médias interposés, chacun cherchant à marquer des points avant l’élection interne prévue le 17 mai. Wauquiez, chef des députés LR, a mis en cause l’indépendance de son concurrent, ministre de l’Intérieur, l’accusant de subir l’influence de l’exécutif.

Le député de Haute-Loire a notamment critiqué la possible introduction de la proportionnelle aux législatives, une réforme portée par François Bayrou. Pour lui, ce système institutionnaliserait « le chaos politique » et favoriserait les arrangements entre partis. Il a exigé que Retailleau s’y oppose fermement auprès du Premier ministre. Même offensive sur la fiscalité : Wauquiez a fustigé l’éventuelle suppression d’un abattement pour les retraités, menaçant de remettre en cause la participation des LR au gouvernement si de telles mesures étaient adoptées.

Face à ces attaques, Retailleau a tenté de garder son calme, invoquant la discipline gouvernementale tout en réaffirmant ses convictions. Il a confirmé son opposition à la proportionnelle, jugée source d’instabilité, et rejeté toute hausse d’impôts pour les retraités. Toutefois, il a évité de préciser s’il quitterait le gouvernement en cas de désaccord profond, se contentant d’évoquer sa loyauté envers ses principes.

La tension est montée d’un cran avec la question des Frères musulmans. Wauquiez a pressé Retailleau de classer ce mouvement comme organisation terroriste et d’interdire ses structures affiliées. Le ministre de l’Intérieur a répondu avec prudence, soulignant les contraintes juridiques tout en promettant des dissolutions si les preuves étaient établies.

Cette escalade verbale illustre les fractures au sein des Républicains, tiraillés entre stratégie d’opposition et participation au pouvoir. L’issue de ce bras de fer pourrait bien déterminer l’avenir du parti.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus