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Une marche citoyenne Paris-Bruxelles pour exiger l’action de l’Europe face à la crise à Gaza

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Des militants et personnalités entament un périple symbolique pour interpeller les institutions européennes sur l’urgence humanitaire.

Une dizaine de manifestants, parmi lesquels figure l’actrice Corinne Masiero, ont entamé dimanche une marche reliant Paris à Bruxelles. Portant une banderole proclamant « Gaza : stop au génocide, l’Europe doit agir ! », ils entendent exercer une pression sur les dirigeants européens afin qu’ils prennent des mesures concrètes contre Israël. Cette initiative, organisée par plusieurs associations dont la Ligue des droits de l’Homme, vise à rappeler les obligations de l’Union européenne en matière de droit international et de protection des populations civiles.

Les participants espèrent être reçus à Bruxelles lors du prochain conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE, où la question d’une suspension des accords avec Israël pourrait être abordée. Pour Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’Homme, cette mobilisation citoyenne constitue un moyen de briser l’impunité dont bénéficierait Israël dans les territoires palestiniens occupés. La bande de Gaza, dévastée par près de deux ans de conflit, reste au cœur des préoccupations.

Corinne Masiero, engagée dans ce mouvement, a souligné l’importance de la mobilisation citoyenne : « On peut ouvrir sa gueule, dire non, et exiger que l’Europe fasse respecter le droit. » Son appel a été relayé par d’autres figures publiques et organisations non gouvernementales, dont Médecins du Monde et MSF France. Ces dernières ont dénoncé l’utilisation de la famine et du manque d’accès aux soins comme armes de guerre, en violation flagrante des conventions internationales.

Isabelle Defourny, présidente de MSF France, a rappelé l’urgence de la situation : « Tout a été dit sur Gaza, mais rien ne change. Ce dont nous avons besoin, c’est que les États européens passent enfin à l’action. » Les témoignages des équipes médicales sur place décrivent une catastrophe humanitaire sans précédent, où les civils payent un tribut insupportable.

Alors qu’Israël a repris ses opérations militaires en mars après une trêve de deux mois, l’objectif affiché reste la libération des otages et la destruction du Hamas. Mais le bilan humain, particulièrement lourd parmi les populations civiles, continue d’alimenter l’indignation internationale. Cette marche vers Bruxelles symbolise une ultime tentative pour faire bouger les lignes politiques en Europe.

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