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Une influenceuse mexicaine assassinée en direct : l’onde de choc d’un crime viral

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Le meurtre en direct sur TikTok d’une jeune entrepreneuse de 23 ans a plongé le Mexique dans l’effroi, relançant le débat sur l’insécurité et la violence faite aux femmes.

La scène, d’une brutalité insoutenable, s’est déroulée devant des milliers de spectateurs en ligne. Valeria Marquez, créatrice de contenu beauté suivie par plus de 100 000 abonnés, a été abattue dans son salon de coiffure à Zapopan, en pleine diffusion live. L’enquête, ouverte pour féminicide, tente désormais de démêler les circonstances de ce drame, survenu dans une région marquée par l’emprise des cartels.

Les images, devenues virales, montrent un échange glaçant. Une voix masculine, apparemment familière, interpelle la jeune femme avant que des coups de feu ne retentissent. Quelques instants plus tôt, l’influenceuse, méfiante, s’interrogeait à haute voix sur l’arrivée inattendue d’un colis. « Voulaient-ils m’enlever… ou pire ? », avait-elle lancé, sans imaginer la tragédie qui suivrait.

Les spéculations vont bon train, notamment autour d’un ex-compagnon lié au puissant cartel Jalisco Nueva Generación (CJNG), mais les autorités se refusent à confirmer cette piste. Le parquet a rappelé qu’aucun suspect n’avait été formellement identifié, malgré les rumeurs relayées par certains médias locaux. L’affaire met en lumière l’impunité chronique qui entoure les violences contre les femmes au Mexique, où moins de 10 % des féminicides aboutissent à une condamnation.

Propriétaire d’un salon réputé dans un quartier aisé de Guadalajara, Valeria Marquez incarnait une success story des réseaux sociaux. Ses publications, entre conseils esthétiques et démonstrations de luxe, contrastent avec la fin brutale qui lui a été réservée. Comme d’autres influenceurs avant elle, son parcours s’est heurté à l’ombre des narcotrafiquants, de plus en plus présents dans l’univers digital.

Avec près de 3 500 femmes tuées en 2024 – dont 830 féminicides –, le pays reste l’un des plus dangereux au monde pour les femmes. Un chiffre qui, pour les associations, minimise une réalité bien plus sombre : dix meurtres de femmes par jour, souvent étouffés par des classements judiciaires arbitraires. L’assassinat de Valeria Marquez, amplifié par son retentissement en ligne, pourrait-il enfin briser ce silence ? La question hante désormais un pays sous le choc.

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