Monde
Une immigrée démocrate bientôt élue dans une banlieue pro-Trump d’Arizona ?
Hiral Tipirneni affirme être l’incarnation du « rêve américain »: arrivée d’Inde lorsqu’elle était enfant, elle est devenue médecin et brigue aujourd’hui un siège à la Chambre des représentants.
Pour y parvenir, la candidate démocrate devra toutefois l’emporter dans une circonscription d’Arizona qui a toujours voté républicain depuis sa création en 2000.
Mission impossible ? Les sondages sont bien incapables de prédire l’issue du scrutin du 3 novembre tant la campagne est serrée. Une surprise dans une banlieue où le républicain David Schweikert, élu depuis 2013, l’avait emporté avec dix points d’avance lors de la dernière élection voici deux ans.
En 2016, le président Donald Trump y avait fait un score similaire.
La 6e circonscription d’Arizona couvre une partie du comté de Maricopa, où vivent 60% des électeurs de cet Etat désertique, dont il inclut la plus grande ville, Phoenix.
« Le comté de Maricopa est le plus grand +comté pivot+ de tout le pays », assure Mme Tipirneni en recevant l’AFP dans son local de campagne.
« Alors oui, nous avons la possibilité de peser non seulement dans cette circonscription et au niveau de l’Etat d’Arizona, mais aussi une chance de changer ce qui se passera dans ce pays au matin du 4 novembre », insiste cette femme de 53 ans.
Traditionnellement républicain, l’Arizona a connu une rapide transformation démographique, avec une explosion de la population de jeunes diplômés et d’électeurs d’origine latino-américaine, plus enclins à voter pour des candidats modérés.
Cet Etat est « vraiment convoité » et pour remporter la 6e circonscription, les candidats doivent rallier « les penseurs indépendants qui ne veulent pas de quelqu’un qui va suivre la ligne d’un parti », estime Tipirneni.
Or son adversaire David Schweikert représente selon elle « l’extrême droite du parti républicain ».
« Ne reculez pas ! »
Comme en témoigne le silence qui règne dans son local, la pandémie de Covid-19 a chamboulé la campagne et les meetings virtuels sont devenus la norme, au moins chez les démocrates.
« Frapper aux portes me manque tellement, avoir une interaction directe, parler avec des familles de partout », soupire Mme Tipirneni.
Elle est arrivée aux Etats-Unis lorsqu’elle n’avait que trois ans, avec ses parents qui s’étaient installés en Californie, près de Los Angeles, pour ouvrir une épicerie. N’ayant pas assez d’argent pour engager un employé ou une nounou, ils se relayaient derrière le comptoir et pour prendre soin de leur fille.
Le père de famille a finalement décroché un emploi d’ingénieur dans l’Ohio, où Mme Tipirneni et son frère ont grandi, tandis que la mère est devenue travailleuse sociale.
« Je suis le résultat du rêve américain. Ne reculez pas! », lance-t-elle à des bénévoles lors d’une discussion sur Zoom, pour les exhorter à continuer leurs démarchages jusqu’au dernier moment.
Au coeur du programme du Dr Tipirneni, l’accès au système de soins et l’assurance santé, sujet très sensible aux Etats-Unis et cheval de bataille des candidats démocrates cette année.
Entre la crise sanitaire et la crise économique provoquées par le coronavirus, « c’est le moment idéal pour qu’un médecin urgentiste déboule et dise +attendez, stabilisons la situation et arrêtons l’hémorragie+, pas vrai? », plaide-t-elle.
« Les gens essayent de garder la tête hors de l’eau. Ils tentent de continuer à nourrir leur famille et à avoir un toit au-dessus de la tête (…) Ils espèrent que leurs grands-parents, leurs parents, restent en vie et en sécurité ».
« Alors faisons en sorte d’administrer les premiers soins. Et puis concevons un plan à long terme », insiste la candidate.
Comme beaucoup de ses homologues démocrates en Arizona, Mme Tipirneni prend soin de ne pas jouer l’affrontement partisan dans cette crise sans précédent et se présente sous un jour modéré.
« Ca n’a rien à voir avec le parti ou l’idéologie. Ce qui compte, c’est ce qu’il faut faire à partir de la science et des données à notre disposition ».
Europe
En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz
La Moldavie, prise dans les tensions énergétiques avec la Russie, navigue entre tradition et modernité, cherchant une solution à la crise du gaz qui la paralyse.
Dans un contexte marqué par l’arrêt des livraisons de gaz russe en Moldavie, les habitants du village de Cocieri, enclave moldave en Transdniestrie, font face à des conditions de vie difficiles. Valera Alexandru Sava, un vétéran de guerre, a dû ressortir son vieux poêle pour chauffer sa maison. Cette situation illustre la dépendance énergétique de la région et les défis économiques qui en découlent.
La Moldavie, en transition vers une économie plus intégrée à l’Europe, se trouve confrontée à un dilemme. D’un côté, l’envie de rompre avec le passé soviétique et de se tourner vers des sources d’énergie plus coûteuses mais moins politiquement conditionnées; de l’autre, la nostalgie d’une époque où le gaz russe était synonyme de stabilité et de prix abordables. La population de Cocieri, comme d’autres villages enclavés, dépend toujours des infrastructures transdniestriennes, un héritage de l’ère soviétique qui complique la transition énergétique.
Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration de la Transdniestrie, reconnaît la complexité de la situation. Il évoque les coûts et les défis techniques pour intégrer ces villages aux réseaux moldaves. L’investissement nécessaire pour relier ces zones aux infrastructures moldaves est colossal, et les travaux de raccordement suscitent des réactions contrastées parmi les habitants. Certains, comme ceux de Copanca, rejettent l’aide de Chisinau, craignant une hausse des tarifs.
La crise énergétique moldave s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu. Les accusations de manipulation et de déstabilisation fusent de part et d’autre. Le gouvernement moldave pointe du doigt l’influence extérieure, tandis que la Russie dénonce des campagnes de propagande. Cette impasse énergétique risque de peser lourdement sur les prochaines élections législatives, où le choix entre l’alignement pro-européen et le maintien d’une certaine dépendance envers la Russie sera crucial.
La population moldave, quant à elle, aspire à une vie normale, loin des jeux de pouvoir et des tensions géopolitiques. À Varnita, les commerçants comme Valentina Gora, vendant des produits de première nécessité à la lueur de leur téléphone, expriment un sentiment de frustration face à la situation. « On se croirait à l’âge de pierre », dit-elle, résumant l’état d’esprit de nombreux Moldaves.
La solution à cette crise énergétique, qui met en lumière les tensions entre tradition et modernité, dépendra de la capacité des acteurs politiques à trouver un compromis qui respecte les aspirations européennes de la Moldavie tout en tenant compte des réalités économiques et sociales de sa population.
Monde
États-Unis : Avez-vous suivi l’investiture de Donald Trump ?
Le 47e président des États-Unis, Donald Trump, a officiellement entamé son second mandat avec un discours qui promet de transformer radicalement le paysage politique et social du pays.
Donald Trump, désormais réinstallé à la Maison Blanche, a marqué son retour au pouvoir par un discours d’investiture qui a résonné comme un manifeste de changement. Lors de la cérémonie solennelle au Capitole, le républicain a dévoilé une série de mesures qu’il entend mettre en œuvre pour redresser ce qu’il considère comme les dérives de l’administration précédente.
Le discours de Trump a débuté par une critique acerbe de la gestion de son prédécesseur, Joe Biden, accusé d’avoir précipité l’Amérique dans un déclin. Trump a promis de mettre fin à cette époque sombre pour inaugurer un « âge d’or » de l’Amérique, un message qui a été accueilli avec enthousiasme par ses partisans. Il a notamment annoncé l’intention de signer plusieurs décrets « historiques » visant à réformer l’immigration, l’économie et la politique énergétique du pays.
Sur le front de l’immigration, Trump a déclaré l’état d’urgence à la frontière sud, promettant d’arrêter immédiatement toutes les entrées illégales et d’initier des expulsions massives. De plus, il a l’intention de classer les cartels mexicains comme des organisations terroristes étrangères, une mesure qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la politique étrangère américaine.
En matière économique, Trump a souligné son intention de lutter contre l’inflation galopante en réduisant les dépenses publiques et en déclarant l’état d’urgence énergétique pour stimuler la production de pétrole et de gaz. Cette stratégie, qui inclut également la fin du Green New Deal et le retrait de l’accord de Paris sur le climat, vise à renforcer l’indépendance énergétique des États-Unis.
Le président a également abordé des questions sociétales, promettant de rétablir la liberté d’expression en mettant fin à ce qu’il décrit comme une « censure gouvernementale ». Il a signé un décret reconnaissant uniquement deux genres, une décision qui pourrait remodeler les politiques de l’égalité des genres dans le pays.
Sur la scène internationale, Trump a affirmé son rôle de « faiseur de paix », citant notamment l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il a également annoncé son intention de « récupérer » le canal de Panama, une déclaration qui pourrait susciter des tensions diplomatiques. Enfin, en partenariat avec Elon Musk, Trump a fixé des objectifs ambitieux pour la conquête spatiale, avec l’espoir de voir des astronautes américains fouler le sol de Mars.
Ce programme qui marque un tournant majeur dans la politique américaine, promet de redéfinir non seulement l’avenir des États-Unis mais aussi son influence sur la scène mondiale.
Monde
Trump, de retour à la Maison Blanche : un second mandat sous haute tension
L’investiture de Donald Trump pour un second mandat se déroule dans un climat de résignation et de tensions, marqué par des promesses de changements radicaux et une sécurité renforcée.
Le 45ème président des États-Unis, Donald Trump, prête serment ce lundi pour entamer son second mandat, succédant ainsi à Joe Biden. À 78 ans, il devient le chef d’État américain le plus âgé jamais investi. La cérémonie, initialement prévue à l’extérieur, a été déplacée à l’intérieur en raison d’une vague de froid. Sur la Bible de sa mère, Trump jurera de protéger la Constitution sous la coupole du Capitole, lieu symbolique où ses partisans avaient tenté de renverser le processus démocratique le 6 janvier 2021.
La réélection de Trump, malgré les controverses et les condamnations, témoigne d’un soutien persistant de sa base électorale. Il promet une action rapide et vigoureuse pour inverser ce qu’il perçoit comme le déclin de l’Amérique. Dès son premier jour, il prévoit de signer plusieurs décrets, notamment pour limiter l’immigration clandestine, réduire les protections environnementales, et favoriser l’extraction de pétrole. Sa rhétorique, souvent virulente, et ses promesses de « vengeance » contre ses adversaires politiques, de « redresser » la presse, et de mettre fin au conflit en Ukraine, annoncent un mandat tumultueux.
Trump ne cache pas son intention de s’attaquer à ce qu’il appelle la « folie transgenre » et les programmes éducatifs sur le racisme, soulignant une volonté de remodeler le tissu social américain. Il envisage également d’accorder des grâces aux assaillants du Capitole, un geste qui pourrait diviser l’opinion publique et attiser les tensions. Sa proximité avec des figures de l’extrême droite et sa promesse de réduire la dépense publique avec l’aide d’Elon Musk montrent une orientation politique marquée à droite.
Le dispositif de sécurité est exceptionnel, avec 25.000 policiers déployés et des barrières s’étendant sur 48 kilomètres, suite à deux tentatives d’assassinat contre Trump durant l’été. Cette investiture se déroule dans une atmosphère de résignation, sans les grandes manifestations de joie ou de colère qui avaient marqué sa première élection. Les alliés des États-Unis s’efforcent de faire bonne figure, malgré les déclarations provocantes de Trump, comme celle d’annexer le Canada.
Après une cérémonie religieuse, Trump sera reçu par Joe Biden, marquant la fin d’un demi-siècle de carrière politique pour ce dernier dans une humiliation globale. L’ancien promoteur immobilier, ayant la majorité au Congrès et une Cour suprême à droite, entame ce mandat avec une emprise renforcée sur son parti. Cependant, il doit aussi accepter que ce sera son dernier mandat, sauf à défier les limites constitutionnelles.
Ce second mandat de Donald Trump, sous haute tension et promesse de changements radicaux, ouvre une ère où l’Amérique devra naviguer entre les aspirations de son leader et les réalités d’un monde en constante évolution.
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