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Économie

UE : accord des 27 pour bannir RT et Sputnik, exclure des banques russes de Swift

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Les Vingt-Sept ont approuvé mardi de nouvelles sanctions contre Moscou pour avoir envahi l’Ukraine, avec l’interdiction de diffusion dans l’UE des médias d’Etat RT et Sputnik et l’exclusion de « certaines banques russes » de Swift, rouage clé de la finance internationale.

Les ambassadeurs des Etats membres réunis à Bruxelles ont également donné leur feu vert à l’interdiction pour les Européens de participer à des projets cofinancés par le fonds souverain russe RDIF, a précisé dans le même tweet la présidence française de l’UE.

Ces mesures entreront en vigueur après publication des décisions au Journal officiel de l’UE, qui précisera les noms des banques visées, choisies « en coordination avec les partenaires internationaux » des Européens. L’interdiction de diffusion pour RT et Sputnik sera effective mercredi, selon une source européenne.

Les alliés occidentaux avaient annoncé samedi vouloir exclure des banques russes de Swift, de façon à isoler encore davantage Moscou du système financier international.

La sanction est considérée comme une « arme atomique » financière: Swift, notamment à l’origine du système BIC qui permet d’identifier une banque via un code unique, permet des opérations comme le transit des ordres de paiement et ordres de transferts de fonds entre banques. Quelque 300 banques et institutions russes l’utilisent.

Plusieurs pays européens se montraient initialement réticents face à une telle mesure, notamment l’Allemagne et l’Italie, qui craignaient d’être pénalisées en représailles pour leurs livraisons de gaz russe dont ils sont très dépendants, mais ont fini par s’y rallier.

Swift, société de droit belge, est uniquement tenue d’appliquer les sanctions adoptées par les Européens. En 2012, elle avait exclu de son système plusieurs banques iraniennes à la suite d’une décision de l’UE avant que la plupart ne soient réintégrées en janvier 2016.

Moscou a cependant mis en place des infrastructures financières alternatives, pour les paiements (cartes « Mir », qui se veulent l’équivalent de Visa et Mastercard), la notation (agence Akra) ou les transferts, via un système baptisé SPFS.

« Mensonges »

Au sixième jour de l’invasion de l’Ukraine, les ambassadeurs ont également approuvé l’interdiction des contenus multimédias de Sputnik et les déclinaisons en anglais, allemand, français et espagnol de la chaîne Russia Today (RT) sur les réseaux de télévision ainsi que sur internet sur le Vieux Continent.

« Nous allons interdire la machine médiatique du Kremlin. RT et Sputnik, ainsi que leurs filiales, ne pourront plus diffuser leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et pour semer la division dans notre Union », avait déclaré dimanche la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Ces deux entreprises « ne sont pas des médias classiques mais des outils de désinformation », massivement financés par le Kremlin, a justifié un responsable européen, précisant que cette interdiction restera en place « jusqu’à la fin de l’agression russe de l’Ukraine ».

Cette sanction vise « un vaste éventail de canaux de diffusion » mais pas les journalistes eux-mêmes, « les professionnels des médias concernées pouvant poursuivre leurs activités » pour des diffusions hors d’Europe, a-t-il tenu à préciser.

La présidente de RT France, Xenia Fedorova, avait vivement réagi dimanche à l’annonce de la Commission, dénonçant « une censure » et une atteinte « aux principes mêmes de la liberté d’expression ». RT France (176 salariés dont 100 journalistes) avait indiqué vouloir saisir la justice.

« Nous nous appuyons sur de solides bases juridiques (…) et nous défendrons notre décision devant les tribunaux » européens, a assuré une source européenne tout en admettant que des représailles contre des médias européens en Russie étaient « une possibilité ».

Chaque Etat membre, via son autorité de régulation des médias et ses opérateurs télécoms, sera chargé de faire respecter cette interdiction et d’infliger le cas échéant des sanctions « proportionnées et dissuasives ».

« Cette sanction est certes une restriction à la liberté d’expression et d’entreprendre mais un équilibre devait être trouvé entre ces droits et la nécessité de contrer des activités de désinformation » qui contribuent à l’offensive russe contre l’Ukraine, a fait valoir un autre responsable européen.

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Économie

Michel Barnier envisage d’augmenter les impôts face à la situation budgétaire

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Michel Barnier envisage d’augmenter les impôts face à la situation budgétaire

Michel Barnier, Premier ministre, a laissé entendre qu’une augmentation des impôts était envisagée en raison de la situation alarmante des comptes publics. Bien que les détails restent flous, cette perspective suscite des réactions contrastées au sein de la majorité et de l’opposition.

Michel Barnier a récemment laissé entendre qu’il ne s’interdirait pas de revoir la fiscalité à la hausse, en raison de la détérioration des finances publiques. Si la forme exacte de cette éventuelle augmentation d’impôts n’a pas encore été clarifiée, l’hypothèse a été évoquée lors de plusieurs réunions, notamment avec le groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur démissionnaire, a d’ailleurs confirmé avoir reçu cette indication directement du Premier ministre lors d’un entretien privé. « Michel Barnier m’a dit qu’il augmenterait les impôts », a-t-il déclaré, exprimant une certaine inquiétude face à l’incertitude qui plane encore autour des modalités et des cibles de cette potentielle réforme fiscale.

Cette annonce s’inscrit dans un contexte financier tendu. Le Premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, a récemment souligné que le débat fiscal ne pouvait plus être éludé, compte tenu de l’état préoccupant des finances publiques. En privé, Michel Barnier a critiqué la gestion de son prédécesseur à Bercy, Bruno Le Maire, et justifié la nécessité d’une révision fiscale, malgré le malaise que cela suscite. « Ce n’est pas par plaisir que je vais devoir augmenter les impôts, mais la situation est catastrophique », aurait-il confié à certains de ses interlocuteurs.

Parmi les pistes explorées, le Premier ministre semble pencher pour une révision de l’impôt sur les sociétés, un levier qui pourrait, selon ses proches, permettre de redresser les comptes publics tout en stimulant l’économie. D’autres élus de sa majorité, notamment certains membres des Républicains (LR), plaident pour le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), une mesure très populaire auprès de l’opinion publique et qui pourrait être perçue comme un geste en direction de la gauche.

Cependant, cette perspective divise profondément. Du côté des Républicains, l’augmentation des impôts est perçue comme une ligne rouge infranchissable. Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine, a réaffirmé sa ferme opposition à toute hausse des prélèvements, estimant que la France se situe déjà parmi les pays où la pression fiscale est la plus élevée. Selon lui, c’est dans la rationalisation des dépenses que se trouve la solution, et non dans l’alourdissement des impôts.

La question de l’imposition risque donc de devenir un point de crispation majeur dans les semaines à venir, à la fois au sein de la majorité, où certains soutiennent cette option, et dans l’opposition, notamment au sein du Rassemblement National, qui pourrait envisager de déposer une motion de censure si une telle mesure venait à être actée. Quant à Michel Barnier, il devra bientôt présenter son discours de politique générale, où il sera attendu au tournant sur ces enjeux cruciaux pour l’avenir économique du pays.

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Économie

Économie : La BCE poursuit la baisse des taux, mais reste prudente

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Économie : La BCE poursuit la baisse des taux, mais reste prudente

La Banque centrale européenne a procédé à une nouvelle baisse de taux, réduisant son taux de dépôt à 3,50%. Cependant, aucune indication claire n’a été donnée quant à l’évolution future de sa politique monétaire.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé de continuer à assouplir progressivement sa politique monétaire en abaissant son taux de dépôt de 25 points de base, le ramenant ainsi à 3,50%. Il s’agit de la deuxième baisse en trois mois, une décision attendue par les marchés compte tenu de la baisse continue de l’inflation, tombée à 2,2% en août dans la zone euro, ainsi que de la faiblesse de la croissance économique.

Cette mesure vise à ajuster les conditions de financement au sein de la zone euro, dans un contexte où les banques disposent encore de liquidités abondantes fournies par la BCE au cours des années de crise. En réduisant le taux de référence, l’objectif est de faciliter l’accès au crédit pour les ménages et les entreprises, notamment dans les secteurs immobiliers et industriels, qui souffrent encore des conséquences des hausses de taux précédentes.

Cependant, la BCE reste prudente quant à ses actions futures. Lors de cette réunion, aucune indication claire n’a été donnée concernant le rythme des baisses de taux à venir. Selon les experts, cette hésitation s’explique par plusieurs facteurs, notamment la hausse persistante des salaires qui dépasse la productivité, ainsi que le retour d’une inflation modérée dans le secteur des services. Ces éléments freinent une accélération du processus d’assouplissement monétaire.

Pour Sylvain Broyer, économiste en chef chez S&P Global Ratings, « le conseil des gouverneurs n’a pas de raison d’agir plus rapidement à ce stade », soulignant que les perspectives économiques actuelles ne justifient pas un changement brusque de cap. La BCE doit également composer avec des prévisions économiques relativement stables pour les années à venir, bien que la croissance pour le deuxième trimestre 2024 ait été révisée à la baisse à 0,2%.

La décision de la BCE intervient dans un contexte global où les autres grandes banques centrales, comme la Réserve fédérale américaine, ajustent également leur politique monétaire. Alors que la Fed prévoit sa première baisse de taux depuis plusieurs années pour la mi-septembre, la BCE a déjà pris les devants en réduisant ses taux dès juin dernier.

Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer l’impact des mesures récentes. D’une part, une croissance économique atone pourrait justifier de nouvelles baisses de taux. D’autre part, certains responsables de la BCE, comme Isabel Schnabel, plaident pour une approche prudente afin d’éviter une résurgence de l’inflation. Les incertitudes demeurent donc, tant du côté des projections économiques que des dynamiques internes à la zone euro.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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