Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Trump courtisé pour une ruée vers l’or sous-marin controversée

Article

le

Une entreprise canadienne mise sur l’ex-président américain pour lancer l’exploitation minière des abysses, au grand dam des écologistes.

L’entreprise The Metals Company (TMC), spécialisée dans l’extraction sous-marine, accélère ses manœuvres pour obtenir le feu vert d’une administration Trump, en cas de retour à la Maison Blanche. Cette société, qui prospecte depuis des années dans les fonds marins du Pacifique, espère décrocher le premier contrat commercial d’exploitation minière en haute mer, contournant ainsi les instances internationales habituellement compétentes.

Initialement, TMC prévoyait de soumettre sa demande à l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) en juin. Mais face aux retards dans l’établissement des réglementations, l’entreprise a opté pour une approche plus directe en s’adressant aux États-Unis. Une stratégie qui suscite l’indignation des défenseurs de l’environnement et de plusieurs gouvernements, dénonçant une initiative précipitée et dangereuse pour des écosystèmes encore mal connus.

Forte d’investissements dépassant le demi-milliard de dollars, TMC affirme maîtriser les technologies nécessaires pour extraire les précieux nodules polymétalliques, riches en nickel, cobalt et cuivre, tout en minimisant l’impact écologique. Lors d’essais en 2022, sa filiale a remonté plus de 3 000 tonnes de ces concrétions minérales, prouvant selon elle la faisabilité du projet.

Pourtant, les critiques fusent. Les ONG jugent cette industrie destructrice et superflue, privilégiant plutôt le recyclage et la réduction de la consommation. Malgré des pertes financières importantes, TMC mise sur l’appétit des États-Unis pour sécuriser leurs approvisionnements en métaux stratégiques, notamment face à la domination chinoise.

Avec des arguments économiques et géopolitiques, l’entreprise tente de convaincre Washington que ces ressources sous-marines sont indispensables à la réindustrialisation américaine. Reste à savoir si l’administration Trump, si elle revient au pouvoir, sera sensible à ce plaidoyer au détriment des inquiétudes environnementales.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus