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Économie

Syndicalisme en France : le trio CFDT-CGT-FO domine toujours, mais s’érode légèrement

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Les dernières élections professionnelles confirment la hiérarchie syndicale, avec une progression notable des organisations plus modestes.

Les résultats des élections professionnelles dans le secteur privé confirment la prééminence de la CFDT, de la CGT et de Force Ouvrière, bien que ces trois principales centrales enregistrent un léger recul. À l’inverse, les syndicats moins importants, comme la CFE-CGC ou la CFTC, gagnent du terrain, marquant un rééquilibrage progressif du paysage syndical.

Avec 26,58 % des voix, la CFDT conserve sa place de premier syndicat, malgré une baisse de 0,19 point par rapport à 2021. La CGT, deuxième, obtient 22,21 % (-0,75 point), tandis que FO se maintient à la troisième position avec 14,91 % (-0,33 point). Ces résultats, publiés par la Direction générale du Travail, illustrent une stabilité relative, mais aussi une érosion modeste des poids lourds du syndicalisme.

La CFDT se félicite de cette troisième victoire consécutive, soulignant la confiance renouvelée des salariés. La CGT, quant à elle, explique son recul par l’évolution sociologique des entreprises, où le nombre de cadres augmente au détriment des ouvriers, traditionnellement plus proches de ses positions. Certains observateurs pointent également un possible essoufflement de son discours radical, perçu comme moins crédible par une partie des électeurs.

Du côté des organisations moins influentes, la CFE-CGC réalise une percée notable, passant de 11,90 % à 12,95 %, se rapprochant ainsi de FO. Son président met en avant une stratégie plus offensive et une implantation renforcée auprès des cadres et des techniciens. La CFTC, bien que toujours cinquième, progresse légèrement (9,58 %), bénéficiant selon son dirigeant d’une meilleure visibilité lors des mobilisations contre la réforme des retraites.

En revanche, l’Unsa et Solidaires, bien qu’en progression, ne parviennent pas à franchir le seuil des 8 % nécessaire pour être reconnus comme représentatifs. Ces résultats interviennent dans un contexte de faible participation, malgré une séquence de fortes mobilisations sociales en 2023.

La CGT appelle à une remise à plat du système de représentativité, critiquant notamment les ordonnances Macron qui, selon elle, ont éloigné les élus des salariés. Ces élections dessinent les rapports de force en vue des congrès syndicaux de 2026, où les stratégies des différentes centrales seront déterminantes pour l’avenir du dialogue social.

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