Sète
Va-t-on expulser 35 SDF en plein confinement d’un bâtiment appartenant à l’état ?
C’est une catastrophe qui va avoir lieu le 27 Novembre 2020 au tribunal de Sète. Comme nous l’avons vu les périodes de crise permettent souvent d’innover, mais pour les sans-abri c’est toujours le même schéma, répression et mépris même en période de crise sanitaire et en plein confinement.
Restez chez vous mais dehors ! Cette situation inédite fait partie des nombreuses incohérences que nous offrent nos élus devant lesquels nous restons éberlués. Les expulsés du 31 janvier 2018, qui avaient trouvé un abri dans un bâtiment appartenant à l’état au Mas Coulet, dans les anciens bâtiments du Chai Skalli à Sète, ont reçu une assignation à comparaître devant le tribunal de Sète pour une expulsion.
Au tout début de la crise, on craignait une hécatombe car les sans-abri étaient à la fois plus exposés au coronavirus du fait de leurs conditions de vie, et plus fragiles du fait de leur état de santé. Mais cas unique en France, la municipalité de Sète demande leur expulsion en plein confinement. Pour les mettre où ? Pas dans la rue c’est interdit.
Trêve hivernale
Bien que ce soit des sans-abri que la municipalité tente d’expulser, en période de confinement, c’est aussi la trêve hivernale qui a débuté le 18 octobre 2020. Le Premier ministre, Jean Castex, et la ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, en avaient fait l’annonce:« le plan hivernal est avancé au 18 octobre 2020, au lieu du 1er novembre 2020 ».
La trêve hivernale qui existe depuis la loi Aubry datant de 1998 et, comme son nom le laisse entendre, se déroule lors de la période hivernale, habituellement du 1er novembre au 31 mars. À la fin de cette période, entre 15 000 et 16 000 expulsions ont lieu chaque année.
Les personnes occupant un logement sans l’autorisation du propriétaire étaient auparavant protégées par la trêve hivernale. Depuis la promulgation de la loi Élan en novembre 2018, ce n’est plus le cas. Le bailleur a la possibilité de porter plainte et demander l’expulsion des sans-abri.
Plaintes de voisinages
Le motif avancé semble étonnant. Des plaintes de voisinage dues à des nuisances sonores pour un bâtiment au fond du parking du Mas Coulet où les seuls voisins sont les véhicules du parking. La police municipale est intervenue à plusieurs reprises pour dresser des procès-verbaux en vue de constituer un dossier d’expulsion.
Le collectif « Les Amoureux de La vie, Solidarité SDF » par la voix de Cathy Ciancilla et Franck Paris qui assistent les sans-abri durant cette procédure d’expulsion, contestent cette version des faits.
Une dizaine de SDF sont concernés par cette procédure d’expulsion mais nos équipes qui ont pu se déplacer sur les lieux ont comptabilisé plus de 35 sans-abri. Le collectif aidant les sans-abri accepte une éventuelle expulsion mais demande qu’une solution de relogement soit trouvée pour tous, comme la loi en vigueur le prévoit.
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Sète
Sète : Le Conseil Municipal Alternatif fait le plein et la gauche se retrouve enfin !
Ensemble pour Sète défie François Commeinhes et fait salle comble. Créative et solidaire, la gauche sétoise s’est réunie avec succès et a offert une prestation marquante. Ce moment représente le début d’un événement qui promet de devenir incontournable.
Dans une démonstration de force et d’unité, la gauche sétoise a pris les devants lundi soir dans la salle Tarbouriech, sous l’égide de Laura Seguin et du Conseil Municpale Alternatif (CMA). Ce rassemblement, loin d’être un simple exercice rhétorique, a mis en scène une parodie de conseil municipal, visant à exposer les lacunes et les controverses de l’administration sétoise.
L’événement a vu la participation de figures clés de l’opposition telles que Véronique Calueba, Laura Seguin, Sébastien Andral et Arnaud Jean. Ensemble, ils ont fait face à un maire fictif joué par Robert Abad, ancien directeur de cabinet de François Liberti et une majorité municipale imaginaire, incarnée par Gabriel Blasco, dont les expressions rappelaient étrangement celles de Vincent Sabatier. Aux côtés de Blasco se trouvaient Jean-Luc Bou, Stella Morenas et Olga Womser, qui ont brillamment incarné les attitudes de la majorité sétoise actuelle, y compris celles du maire François Commeinhes.
Devant 200 personnes, le CMA a navigué habilement à travers 35 points à l’ordre du jour, bien que seulement 6 aient été traités durant cette parodie. Les sujets variés comprenaient la condamnation du maire, les retards de travaux, l’étouffement du boulevard de Verdun, les trottoirs qui disparaissent, les finances, la mobilité, le commerce, la privatisation de l’éclairage public et du site de la Saint Pierre, ainsi que les travaux et le taux d’occupation des parkings. Ces dossiers ont été explorés avec pédagogie, visant à sensibiliser l’audience. Les témoignages du public, qui se sont succédé pendant deux heures, ont mis en lumière les défis quotidiens auxquels sont confrontés les sétois.
Cette parodie, répondant à la situation d’un maire condamné qui exploite le système et tire avantage de la lenteur judiciaire pour maintenir un pouvoir illégitime, ne se limitait pas à une simple protestation. Elle symbolisait une volonté affirmée de sensibiliser le public aux enjeux démocratiques, sociétaux et écologiques actuels. Malgré les critiques quant à sa prétendue manoeuvre anti-démocratique, cet événement s’est révélé être un jalon crucial dans le combat pour une gouvernance améliorée à Sète.
Le CMA, déterminé à poursuivre sa lutte, organise une nouvelle rencontre le vendredi 8 décembre, en prélude au prochain Conseil Municipal de Sète. Cette démarche vise à instaurer un rendez-vous régulier avant chaque session du Conseil Municipal, garantissant ainsi que la voix des sétois soit entendue et que leur quotidien, souvent difficile, soit pris en compte. Cette initiative cherche également à mettre en lumière les décisions prises par certains membres de la majorité municipale, qui, ne résidant pas dans la commune, ne ressentent pas directement les répercussions de leurs actions sur la vie des Sétois.
L’intégralité de cette session, filmée sous différents angles, sera bientôt disponible en ligne, promettant de devenir un outil puissant pour sensibiliser davantage aux enjeux locaux et maintenir la flamme de la démocratie sétoise.
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Faits Divers
Sète : La permanence du député RN, Aurélien Lopez-Liguori, vandalisée cette nuit
La permanence du député RN de l’Hérault, Aurélien Lopez Liguori, a été vandalisé avec des graffitis et des messages politiques. Une plainte a été déposée par le député à la suite de cet incident.
Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2023, la permanence parlementaire du député Aurélien Lopez-Liguori, située à Sète, a été la cible d’actes de vandalisme caractérisés. Des slogans politiques menaçants et des symboles associés que le député associe à l’extrême-gauche ont été peints sur les murs, marquant une escalade inquiétante dans les tensions politiques locales.
Selon Aurélien Lopez-Liguori, le Conseil Municipal Alternatif organisée lundi soir à la salle Tarbouriech par la gauche, aurait contribué à alimenter l’hostilité et l’agitation parmi les factions les plus radicales de la ville.
Dans un communiqué de presse émis tôt ce matin, le député Lopez-Liguori a exprimé sa vive préoccupation face à ce qu’il considère comme un affront direct à la République. « L’intimidation des élus n’a pas sa place en République, et encore moins à Sète », a-t-il déclaré, ajoutant que les actes de vandalisme ne faisaient que dégrader le débat public et la démocratie.
Le député de la 7e circonscription de l’Hérault a également appelé à une réponse ferme de la part de la gauche sétoise, exhortant les leaders politiques locaux à condamner sans équivoque ces actes qu’il qualifie d’anti-républicains. Une plainte a été déposée auprès des autorités compétentes, et une enquête est actuellement en cours pour identifier les auteurs de ces dégradations.
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Sète
Scandale des Déchets à Sète Agglopôle : Laurence Magne a démissionné
Laurence Magne, vice-présidente de Sète Agglopôle Méditerranée, quitte sa délégation suite à des accusations de complicité dans une affaire de fraude aux déchets.
Le bruit courait depuis plusieurs mois déjà, c’est désormais officiel ! Laurence Magne a démissionné, sans aucune explications, de la délégation collecte et traitement des déchets de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM).
Le 20 juin 2023, Le Singulier publié des révélations sur un système de fraude aux déchets orchestré par le clan Commeinhes. Benoît Voiriot, ancien responsable des services de gestion des déchets à la SAM, a affirmé dans un enregistrement audio que Mathieu Commeinhes, en sa qualité de directeur de la Polyclinique Sainte-Thérèse de Sète, demandait régulièrement le recalibrage des balles de déchets pour réduire les coûts. Cette pratique se faisait avec la complicité de Laurence Magne, vice-présidente de la SAM et déléguée à l’économie circulaire et au traitement des déchets. « Tout le monde est au courant et personne ne dit rien », a-t-il expliqué.
Alors que la justice s’est immédiatement saisie de cette fraude aux déchets au sein de la SAM grâce à un signalement de Sébastien Pacull au Procureur de la République de Montpellier, Laurence Magne n’a pas résister au choc des révélations et a présenté sa démission à Francois Commeinhes.
Dans les faits, Laurence Magne n’assure plus le suivis des dossiers depuis la publication de notre enquête avec la peur d’être éclaboussée. « Elle est terrifiée », nous confie un proche. Cédric Raja assuré l’intérim officieusement de cette délégation en attendant d’acter les choses officiellement. La démission de Laurence Magne a été actée au dernier Conseil Communautaire qui s’est tenu ce jeudi 16 septembre à Balaruc-le-Vieux.
La décision de l’élue de se mettre volontairement en retrait dans le contexte d’une enquête judiciaire impliquant sa délégation mérite d’être saluée. Cependant, cette démission a été effectuée avec une discrétion qui suscite des regrets. Elle ne fournit pas de réponses claires aux accusations portées par l’ancien chef de service des déchets de la SAM.
Laurence Magne conserve cependant sa une délégation au développement de l’enseignement supérieur, à la formation, à l’insertion professionnelle. « Elle encaisse toujours son indemnité pour moins de travail c’est comme ça qu’il les tient tous. », nous confie avec le sourire un membre de l’opposition.
Sébastien Pacull qui a alerté le Procureur de la République de Montpellier sur cette affaire demande des comptes sur ce départ qui qualifie comme « une démission sous le manteau » : « Alors que s’est-il passé? Pourquoi aucune communication officielle de notre collectivité suite à cette démission ? quelles en sont les raisons ? », écrit-t-il dans un communiqué.
Avant d’ajouter « Ce silence assourdissant sur un sujet qui impacte une élue importante, vice-présidente de surcroit, y compris de sa part, interroge. Il faut savoir que le service « déchets » dans sa globalité est dans la tourmente depuis de nombreux mois. Des déboires judiciaires qui se succèdent, une ambiance interne délétère, de nombreux turnovers d’agents en poste, une DSP accordée à Nicollin au montant exorbitant, un rapport de la Chambre Régionale des Comptes qui pointe du doigt une situation ubuesque. Bref, une situation qui nécessiterait un peu plus de transparence et d’honnêteté de la part de nos élus. »
Le Singulier continuera de suivre cette affaire de près, dans l’attente d’une réaction officielle et d’éventuelles suites judiciaires.
À LIRE AUSSI > Sète Agglopôle : graves accusations et dénonciation de fraude par un ex-chef de service
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caty CIANCILLA
9 novembre 2020 at 14 h 11 min
Merci pour cet article
Nioche Amélie
23 novembre 2020 at 13 h 17 min
Ne serait il pas possible de les laisser là jusqu’au printemps..?
Quel est l’urgence..?
Les voir mourir plus vite et plus nombreux..?
Les rendre invisibles…?!
Ils existent..
Laisser les tranquille..