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Sète / Quartier des Salins : encore en travaux, mais que fait la SA ÉLIT ?

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Le quartier des salins est une nouvelle fois en travaux. Sortie de terre en 2009, ce quartier venait d’être rénové en décembre 2021 avant de subir une nouvelle transformation.

La Ville de Sète lance une nouvelle phase de travaux dans le quartier des salins sur la route des 4 Chansons. En effet la majorité municipale vient de décider d’aménager le carrefour en face de la boulangerie du quartier pour mieux fluidifier la circulation des entrées et sorties de plage.

Une nouvelle fois, plusieurs riverains et commerçants sont en colère contre ce réaménagement décidé sans concertation. Plusieurs fois attaquée sur cette gestion arbitraire de l’aménagement du domaine public, la majorité municipale ne semble pas avoir tiré des leçons du litige qui l’oppose aux citoyens de la place Aristide Briand. « les travaux c’est elle qui décide et c’est quand elle veut », témoigne un habitant du quartier rencontré sur place vendredi après-midi.

« Pourquoi ne pas avoir pensé à faire ce rond-point en décembre dernier quand ils avaient fait des travaux ? », questionne un riverain. « On vient casser ce qu’on a aménagé en décembre 2021, c’est une aberration », ajoute-t-il.

Un autre habitant du quartier précise que Sète Agglopôle Mobilité n’a pas averti les usagers du commencement des travaux et rien n’a été mis en place pour la suppression temporaire de l’arrêt de bus du quartier, « j’ai appelé et eux aussi n’étaient pas au courant du début des travaux, ils l’ont appris le matin même ».

Manque de communication, aménagement non réfléchi et sans concertation avec les habitants, la majorité municipale est dans la continuité de sa politique ?

L’opposition charge la SA Élit

Questionné par notre rédaction sur cette nouvelle phase de travaux qui a débuté dans le quartier des salins, l’opposition sétoise charge la SA Élit (maitre d’ouvrage).

Pour le groupe d’opposition de gauche, Ensemble pour Sète, c’est une « gabegie et futurologie à la mode municipale ». Mais aussi un manque d’anticipation relevant d’une incompétence « rare et d’une forme de mépris à l’égard des résidents du quartier. »

« La SAElit démarre des travaux dans le quartier des Salins au niveau de la rue des 4 chansons. REdémarre devrions nous dire car la SA Élit vient de détruire des trottoirs et la chaussée qu’elle avait rénové en décembre 2021, il est cette fois question d’un rond-point. Un rond-point peut être nécessaire mais rien n’est anticipé ou réfléchi dans les aménagements de ce quartier. », regrettent les élus d’oppositions.

« Le projet d’urbanisation de ce quartier n’est ni fait, ni à faire. Une enfilade de bâtiments destinés pour la plupart à des investisseurs ou du logement secondaire, une place ou plutôt un grand espace vide, rempli uniquement par la tramontane à travers une haie de béton où les arbres ont été oubliés donc invivable en été, des commerces qui ferment et d’autres, désespérément vides, depuis de très longs mois… », ajoute-t-il.

Avant de conclure, « La Chambre Régionale des Comptes notait dans son rapport de 2021 le manque d’attractivité de cette zone d’aménagement Ouest (…) Le déficit des Salins est estimé à 2.5 millions d’euros. Une avance de la ville de 974 000 euros a été accordée en 2019 et 2020, et prolongée jusqu’au 31 décembre 2021. Sans tenir compte d’un certain nombre d’incertitudes pouvant augmenter la participation de la ville : le lot 12 dont le programme reste à confirmer, le lot 14 sur lequel le programme doit être établi, le lot 2 sur lequel le promoteur a renoncé à son projet. Malgré le rapport de la Chambre régionale de la cour des comptes qui épingle la gestion de la SAElit, cette dernière n’en finit pas de faire et de refaire ce quartier avec l’argent public. Le quartier des Salins est la triste illustration d’un manque de vision et de projection urbaine et écologique de la municipalité.»

Pour l’Union des Droites sétoise, « Ces travaux sont une preuve supplémentaire des errements de la municipalité. Je préconisai ce rond point avant la construction de la résidence odalis puisque l’emprise au sol était existante et qu’il était nécessaire à la bonne circulation des véhicules. Un feu a alors était installé pour finalement n’avoir jamais été mis en fonction. Désormais ce chantier est attaqué à contre temps ce qui représente un double coût en terme de travaux puisque l’on casse des trottoirs neuf », précise Sébastien Pacull.

« Sur l’aspect pratique : Pour avoir échangé  avec des commerçants , ceux ci n’ont pas été informés alors que deux d’entre eux sont lourdement impactés. Alors même que ce quartier est un échec cuisant en terme d’attractivité commerciale on vient encore imposer de nouvelles contraintes sans communication ni respect pour ces courageux entrepreneurs .De manière plus générale nous avons ici la parfaite illustration de la méthode de l’équipe municipale : improvisation, absence de communication et de respect envers les riverains, absence de réflexion urbanistique, dépense anarchique de l’argent public », précisent les élus d’opposition de droites de la Ville de Sète.

Et de conclure, « nous sommes très triste pour les personnes qui ont investit dans cette zone et qui se voient fragilisées par les errements de la municipalité. Notre groupe est à leur disposition pour les accompagner face au rouleau compresseur municipal ».

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Frontignan

Sète : la Région Occitanie sort victorieuse du contentieux sur la digue du port

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Sète : la Région Occitanie sort victorieuse du contentieux sur la digue du port
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La Cour administrative d’appel de Toulouse met un point final au différend opposant la Région Occitanie aux entreprises constructrices de la digue du port de Sète. Un jugement décisif qui laisse trois sociétés privées face à leurs responsabilités.

Dans un arrêt rendu le 4 février 2025, la Cour administrative d’appel de Toulouse a annulé le jugement du tribunal administratif de Montpellier, qui avait initialement condamné la Région Occitanie à rembourser 5,6 M€, aux sociétés de construction impliquées dans la réalisation de la digue du port de Sète. Désormais, ces dernières devront assumer seules le coût des désordres survenus sur l’ouvrage.

L’affaire remonte à 2011, lorsqu’une série de mouvements anormaux de la structure causés par la houle est apparue sur la digue, compromettant sa solidité face aux assauts des vagues. L’expertise diligentée à la demande de la Région Occitanie avait mis en lumière des vices de conception et d’exécution, engageant la responsabilité des constructeurs au titre de la garantie décennale.

Après une première condamnation des entreprises en 2017, modifiée en appel en 2019 par la Cour administrative d’appel de Marseille, puis confirmée par le Conseil d’État en 2020, les sociétés RAZEL BEC, OCÉLIAN et BOUYGUES TP avaient tenté une nouvelle offensive judiciaire. Leur argument, la Région Occitanie, devenue maître d’ouvrage de la digue après son transfert de l’État en 2007, devait assumer les fautes commises par le service maritime et de navigation du Languedoc-Roussillon [SMNLR], qui aurait été sous sa responsabilité après le transfert de l’ouvrage.

Un premier succès leur avait été accordé en novembre 2022, lorsque le tribunal administratif de Montpellier avait condamné la Région Occitanie à prendre en charge 81 % des sommes qu’elles avaient été contraintes de verser. Mais la Région, refusant de porter seule le fardeau d’un ouvrage dont elle n’avait ni conçu ni dirigé les travaux, avait fait appel de la décision.

Début février, La Cour administrative d’appel de Toulouse a finalement donné raison à la Région Occitanie, rejetant la demande des constructeurs et annulant le jugement du tribunal administratif de Montpellier.

Selon les juges, les entreprises auraient dû soulever plus tôt l’argument de la faute du maître d’ouvrage pour tenter d’échapper à leur responsabilité. Le principe du « recours parallèle », qui empêche une partie de relancer une affaire sous un autre angle après une condamnation définitive, leur a été fatal. L’affaire avait été jugée, et il était trop tard pour réécrire l’histoire.

Avec ce jugement, les trois sociétés de construction doivent maintenant assumer seules la facture de 6,9 M€ ainsi que les 289 841,06 € de frais d’expertise. Les entreprises devront également rembourser 1 500 € à la Région au titre des frais de procédure, tandis que leur demande d’indemnisation des frais de justice a été rejetée.

Avec cette décision, la justice clôt un chapitre houleux de l’histoire du port de Sète. Mais elle laisse une interrogation en suspens, à qui revient vraiment la responsabilité des erreurs initiales ? Une question qui, cette fois, restera sans réponse judiciaire.

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Sète

Sète : une vague citoyenne contre le maire, 160 habitants saisissent la justice

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Sète : une vague citoyenne contre le maire, 160 habitants saisissent la justice
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À Sète, un bras de fer judiciaire sans précédent s’engage entre 160 citoyens et la municipalité. Opposés à la construction d’un parking sous l’Esplanade Aristide-Briand, ces habitants ont décidé de frapper fort avec une Citation Directe visant le maire François Commeinhes et plusieurs responsables a été déposée devant la justice pénale.

Après trois années de procédures administratives, cette action marque un tournant inédit dans l’opposition au projet. Vendredi 7 février, Me Stéphane Fernandez a déposé une citation directe de 122 pages auprès du tribunal correctionnel de Montpellier. « Un geste d’une ampleur exceptionnelle qui a stupéfait le greffe du tribunal, jamais confronté à un tel volume de citations citoyennes », explique le collectif. Contrairement à une plainte classique, cette démarche permet d’assigner immédiatement les mis en cause devant la justice. « Un pavé dans la mare », selon François Piettre, coordinateur de la riposte judiciaire de Bancs Publics.

Le Collectif et les citoyens reprochent à la municipalité plusieurs infractions jugées graves et répétées : tentative d’escroquerie au jugement contre la Ville de Sète et la SPLBT, faux et usage de faux visant les entreprises Abesol et Antea France, prise illégale d’intérêt et menaces réitérées contre le maire François Commeinhes et le directeur de la SPLBT, Christophe Clair. Enfin, une accusation d’abstention volontaire de prendre des mesures contre un sinistre menaçant des personnes, pointant les risques environnementaux du projet.

Depuis le début du chantier, le Collectif Bancs Publics alerte sur le manque de transparence entourant les conséquences environnementales. En cause, un pompage excessif des eaux souterraines dépassant les délais autorisés, un risque accru de pollution automobile et la destruction du patrimoine arboré. L’association dénonce également des manœuvres administratives suspectes ayant conduit à l’absence d’étude environnementale, pourtant obligatoire pour un chantier d’une telle ampleur.

Ce bras de fer juridique s’ajoute à une procédure en cours devant le tribunal administratif, qui pourrait aboutir à une annulation du permis de construire. Cependant, l’appel en droit administratif n’étant pas suspensif, la mairie pourrait poursuivre les travaux malgré une potentielle illégalité une fois le parking construit, alimentant davantage la contestation citoyenne.

Si la Citation Directe a été acceptée après plusieurs heures de discussions avec le greffe, un nouveau défi logistique se pose, où juger 160 citoyens plaignants et les six personnes poursuivies ? Le tribunal correctionnel de Montpellier n’ayant pas de salle adaptée, seule une audience devant la cour d’assises, normalement réservée aux affaires criminelles, est envisagée selon François Piettre. La décision revient désormais au procureur de la République, qui doit fixer la date de la première audience.

Ce combat est aussi financier. Depuis trois ans, les membres de l’association Bancs Publics mobilisent des fonds via des adhésions et des dons pour couvrir les frais juridiques. Chaque plaignant devra s’acquitter d’une consignation individuelle lors de l’audience, une charge supplémentaire pesant sur leur engagement.

Par ailleurs, François Piettre souligne un autre point crucial, l’opacité totale sur le coût réel du projet. Les citoyens exigent la publication des comptes publics, notamment l’évolution du budget. Selon les estimations de l’association, si les dépenses dépassent de plus de 50 % le budget initial, la municipalité pourrait se retrouver en situation d’illégalité.

Les opposants restent convaincus que le permis de construire sera annulé, mais la question demeure, quand ? Avant la fin des travaux, ou après, une fois les recours épuisés ? Une annulation tardive poserait un problème majeur, la déconstruction et la remise en état du site pourraient coûter plusieurs millions d’euros.

Un autre risque concerne l’étanchéité du parking, qui pourrait le rendre inexploitable avant même son inauguration. Selon les experts consultés par le Collectif Bancs Publics, les matériaux utilisés sont de mauvaise qualité et les infiltrations d’eau pourraient condamner l’ouvrage à long terme.

Face à ces incertitudes, les citoyens restent mobilisés contre ce projet et appellent à une vigilance accrue du public sur l’évolution du chantier et des dépenses. L’issue de cette bataille pourrait bien redéfinir les rapports de force entre citoyens et décideurs locaux.

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Sète

Fusillade mortelle à Sète : 20 ans pour le tireur, 15 ans pour un acteur clé du dossier

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Fusillade mortelle à Sète : 20 ans pour l’auteur des tirs, 15 ans pour un protagoniste majeur

Après cinq jours de débats marqués par des tensions et des témoignages sous pression, la cour d’assises de l’Hérault a rendu son verdict dans l’affaire du meurtre d’Ayoub Anajjar, survenu le 24 avril 2020 à Sète, dans le quartier de l’Île de Thau.

Après une semaine d’audience sous haute tension, la cour d’assises de l’Hérault a tranché. L’affaire du meurtre d’Ayoub Anajjar, survenu en avril 2020 à Sète, dans le quartier sensible de l’Île de Thau, a connu son épilogue judiciaire avec des peines lourdes pour les principaux accusés. Un dossier où règlements de comptes et narcobanditisme se sont mêlés sur fond de violence quotidienne.

Le soir du 24 avril 2020, alors que le pays était en plein confinement, une pluie de balles venait briser le silence pesant des rues désertées. Ayoub Anajjar, trouvait la mort sous les tirs répétés d’un individu qui n’a pas hésité à ouvrir le feu à bout portant. Selon l’accusation, il s’agissait d’un acte prémédité, conséquence d’une guerre de territoire entre bandes rivales. La scène, capturée par des riverains, circulait rapidement sur les réseaux sociaux, amplifiant l’émoi et la peur au sein du quartier.

Cinq ans après, le procès a révélé un climat oppressant où témoins et proches ont dû composer avec des menaces et des pressions constantes. Le principal accusé, Abdekrim Chalam, 36 ans, a admis être l’auteur des tirs mortels, justifiant son geste par des menaces dont il aurait été victime. La cour n’a pas retenu la légitime défense et a prononcé une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

Si Abdekrim Chalam a assumé son geste, son co-accusé, Nordine Souas, 34 ans, a nié toute implication dans le meurtre. Cependant, la cour l’a reconnu coupable d’une autre tentative de meurtre survenue le même jour. Un rival, violemment agressé, avait miraculeusement échappé à une rafale d’arme automatique en se réfugiant derrière un véhicule. Pour ces faits, il a été condamné à 15 ans de prison, malgré la plaidoirie de son avocat dénonçant des témoignages contradictoires et des accusations infondées.

Le troisième prévenu, Sophian Chalam, frère cadet d’Abdekrim, a quant à lui été acquitté. Accusé de détention d’arme, il a finalement été écarté de toute responsabilité directe dans les faits qui lui étaient reprochés.

Cette affaire, qui s’inscrit dans un contexte de violences liées au contrôle des points de deal, a ravivé les inquiétudes sur l’emprise du narcobanditisme dans certains quartiers de l’Hérault. Si le verdict met un point final à ce dossier judiciaire, il ne met pas pour autant un terme aux tensions qui gangrènent l’Île de Thau, théâtre récurrent d’affrontements meurtriers.

Avec cette condamnation, la justice envoie un signal fort sur sa volonté de lutter contre l’impunité des règlements de comptes. Mais dans les rues de Sète, l’onde de choc de cette fusillade, immortalisée par des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, continue de marquer les esprits.

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