Sports
Rugby / Tournoi des six nations : les Bleus écartent l’Irlande et se dégagent l’horizon
Le XV de France a frappé un grand coup en dominant l’Irlande (30-24), l’autre grand favori de la compétition, lors d’un match d’une incroyable intensité samedi, dans le Tournoi des six nations 2022.
Après leur succès inaugural devant l’Italie (37-10), les hommes de Fabien Galthié sont -déjà- la dernière équipe invaincue et peuvent continuer à rêver d’un premier Grand Chelem depuis 2010.
Les Bleus (9 points) prennent donc seuls la tête du classement devant leurs adversaires du jour (6 pts) et l’Ecosse (5 pts), surprise au pays de Galles (20-17). Italie (0 pt) et Angleterre (1 pt) s’affrontent dimanche.
Si le Tournoi 2022 marque une pause d’une semaine, la route d’un Grand Chelem passe désormais pour les Bleus par Edimbourg, où ils ne se sont imposés qu’une fois lors de leurs cinq derniers déplacements, puis Cardiff le 11 mars. Avant de retrouver l’Angleterre au stade de France.
Contre l’Irlande, qui restait sur neuf succès de rang, dont une démonstration contre les All Blacks (29-20), une semaine avant la victoire des Bleus en novembre, et une leçon contre le tenant du titre gallois (29-7) la semaine dernière, les Français ont souffert. Après une première période globalement maîtrisée, ils ont même joué avec le feu, encaissant deux essais coup sur coup (van der Flier 44e, Gibson-Park 49e) après la pause.
Mais ils ont su tenir sans rompre pour finir par s’imposer au terme d’un match âpre, portés par la réussite au pied de leur arrière et buteur Melvyn Jaminet (20 points, à 6/7), et par un pack de gala.
La France a également inscrit deux essais par le demi de mêlée et capitaine Antoine Dupont (2e) et le pilier Cyril Baille (54e).
Suffisant pour battre le XV du Trèfle pour la troisième fois consécutive, après les victoires de 2020 (35-27) et de 2021 (15-13).
Comme des grands
Il y a un an, à Dublin, pour leur premier succès en Irlande en dix ans, les Bleus avaient éprouvé les pires difficultés à se défaire des Verts. Ils s’en étaient sortis sur le dos d’une défense oppressante et des individualités hors norme.
Une fois encore, les Irlandais, accrocheurs, sont restés à portée de fusil, mettant les Français sous pression. Une sacrée performance malgré l’absence du capitaine et métronome Johnny Sexton (36 ans, 106 sélections), forfait.
Mais les Bleus ont su dépasser leurs fonctions: des plaquages tonitruants de l’ailier de poche Gabin Villière, au dégagement au pied du deuxième ligne Cameron Woki en passant par la percée d’ailier du troisième ligne François Cros, déterminant quand il est allé chiper en fin de match un lancer adverse dans les 22 m des Bleus en fin de match, alors que les Irlandais se faisaient pressants. Les Français se sont montrés courageux et solidaires, dans la lignée d’un Grégory Alldritt de gala.
Comme en 2020, comme en 2021, les Bleus lancent donc le Tournoi des six nations par deux succès. Ils ont à chaque fois buté sur la quatrième marche, en Ecosse (28-17) lors de la première édition de Fabien Galthié puis en Angleterre (23-20) l’année suivante, pour terminer à la deuxième place.
Prémonitoire? Pour rejoindre les coéquipiers de Thierry Dusautoir, Mathieu Bastareaud et Sébastien Chabal, derniers Français à avoir été sacrés il y a douze ans, les Bleus de 2022 devront ensuite à nouveau se surpasser et se sortir du piège gallois, tenant du titre revanchard et admirable dans le combat pour battre samedi les Ecossais pourtant donnés favoris.
Galthié, qui n’a jamais perdu contre l’Irlande en tant que joueur (4 victoires en 1994, 1997, 2002 et 2003), le sait: ses hommes ont franchi une première étape mais tout n’a pas été parfait.
Il faudra supprimer les sautes de concentration, comme sur le premier essai irlandais inscrit par Mack Hansen sur un renvoi ou en début de seconde période, qui auraient pu coûter cher au final. La semaine de repos à venir va permettre aux Bleus de souffler un peu avant de reprendre leur marche en avant, avec la déplacement en Ecosse, le 26 février.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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