Nous rejoindre sur les réseaux

Politique

Présidentielle : le duel Macron-Le Pen se précise

Article

le

presidentielle:-le-duel-macron-le-pen-se-precise

Emmanuel Macron retrouve le terrain jeudi soucieux de recreuser son avance, moins marquée selon les sondages, sur Marine Le Pen, dans ce qui se présente, sauf surprise, de plus en plus comme un remake de 2017.

A dix jours du premier tour de la présidentielle le 10 avril, le président-candidat, qui fait une campagne a minima au risque d’apparaître distant, se rend en Charente-Maritime, à Fouras, à la rencontre d’habitants et commerçants, comme à Dijon lundi.

« Il faut qu’il mène campagne à fond pour montrer qu’on est dans le match », assure un responsable de la majorité.

Il y défendra notamment son bilan environnemental, critiqué, en parlant d’investissements de l’Etat pour dépolluer une ancienne décharge désormais enfouie dont les déchets menacent de se déverser dans l’océan, selon son équipe de campagne.

Cette nouvelle visite sur le terrain, à quelques jours de son grand meeting à l’Arena de Paris samedi – le premier et sans doute le dernier du premier tour -, intervient au moment où l’écart se réduit avec son adversaire d’extrême droite à en croire les sondages d’intentions de vote du premier et second tour.

En cas d’un duel Macron-Le Pen au second tour, il l’emporterait à 52,5% contre 47,5%, indique une enquête Elabe publiée mercredi. Les deux candidats étaient donnés respectivement à 56% et 44% la semaine passée.

« Rien à cacher »

Emmanuel Macron se retrouve, en outre, aux prises avec une polémique sur le recours de l’exécutif aux cabinets de conseil, en particulier l’Américain McKinsey, qui pointe une supposée connivence avec les milieux d’affaires, lui qui a vu son début de quinquennat pollué par l’accusation d’être le « président des riches ».

Le gouvernement a assuré mercredi soir qu’il n’y avait « rien à cacher » et dénoncé de la récupération politique. Il a été immédiatement taclé par la commission d’enquête du Sénat, dominé par l’opposition de droite LR, accusant l’exécutif de « minimiser l’influence des consultants ».

Autre sujet brûlant: le pouvoir d’achat, thème dominant de cette campagne atypique sur fond d’une flambée des prix dont le carburant en partie liée à la guerre en Ukraine.

Pour l’expert en communication politique Philippe Moreau Chevrolet, il y a « un grand malentendu avec le pouvoir ».

« La sensation de perte de pouvoir d’achat des gens est extrêmement forte et se mesure à la pompe, sur des dépenses contraintes, alors que pour l’exécutif, qui raisonne en grandes masses (…) le pouvoir d’achat a progressé et on a énormément débloqué d’argent et d’aides », dit-il.

En face, la candidate du Rassemblement national, à 20% environ, après avoir opéré depuis des mois un recentrage programmatique axant justement sa campagne sur le pouvoir d’achat. Et moins sur l’immigration, un champ envahi par son rival Eric Zemmour qui se réfère à la théorie complotiste du « grand remplacement ».

L’inconnue Mélenchon

C’est l’une des inconnues du scrutin: le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, réussira-t-il à accéder au second tour, ce qu’il n’avait pas réussi à faire en 2017?

Avec 15% environ des intentions de vote, il s’installe à la troisième place.

Le candidat LFI accélère le déploiement de ses troupes dans les quartiers populaires afin de mobiliser un électorat enclin à l’abstention, en agitant aussi l' »épouvantail » de l’extrême droite.

Mercredi soir, il a réuni un grand meeting pour « l’union des quartiers populaires » dans le quartier Franc-Moisin à Saint-Denis.

Face à ce trio de tête, les autres candidats, d’Eric Zemmour à Anne Hidalgo en passant par Valérie Pécresse et Yannick Jadot ou le communiste Fabien Roussel, ne lâchent rien mais les choses commencent sérieusement à se corser.

Et certains dans leurs entourages n’hésitent plus à penser ouvertement à l’après-présidentiel et aux législatives en juin.

La candidate LR devait présenter à la presse jeudi son programme, si elle était élue, des « Cent premiers jours » d’une présidence Pécresse, tandis que la socialiste Anne Hidalgo se rend dans le bassin minier du Pas-de-Calais.

L’écologiste Yannick Jadot a prévu lui un déplacement en banlieue parisienne à Ivry-sur-Seine où il doit évoquer la problématique de la pollution de l’air.

Autre paradoxe de cette fin de campagne: elle pourrait s’achever par moins de politique, en raison de l’égalité entre les 12 candidats qui contraint les médias audiovisuels à déployer des trésors tactiques pour s’y conformer. Une règle perçue comme une bénédiction pour les « petits » candidats, enfin sortis de l’anonymat médiatique.

« En l’espace de 48 heures, on a eu plus d’invitations qu’en cinq ans », dit-on dans l’entourage du candidat d’extrême gauche Philippe Poutou.

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. jean claude reilles

    31 mars 2022 at 9 h 53 min

    si je comprend rien pas la peine de voté au 1 tour. les sondages sont des bourrages de crane,il faut savoir que c institue sont dans les mains des milliardaires français favorable a macron. moi le 1é tour je vote fabien roussel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Politique

Barnier un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon

Article

le

Barnier un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon

Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a annoncé la nomination de son gouvernement pour la semaine prochaine. Les Républicains, dont il est issu, semblent de plus en plus enclins à intégrer l’exécutif.

Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre par Emmanuel Macron après des élections législatives sans majorité, s’active pour constituer son gouvernement. Face aux caméras lors des journées parlementaires du parti Horizons, il a promis de dévoiler son exécutif d’ici la semaine prochaine. Barnier, ancien commissaire européen, souhaite former une équipe qui reflète les différentes sensibilités, tant du parti présidentiel que de sa propre famille politique, Les Républicains (LR).

L’accueil reçu lors de cette rencontre à Reims semble avoir touché Michel Barnier, qui a insisté sur l’importance de la « coexistence exigeante » entre les différentes composantes de la majorité. Il s’est également rendu devant les députés Renaissance, soulignant sa volonté de travailler avec toutes les forces politiques de l’alliance macroniste. Il a également promis de répondre aux attentes des Français avec cette nouvelle équipe, tout en assurant que cette nomination ne serait pas un simple remaniement.

Dans le cadre de ces consultations, Michel Barnier prévoit d’échanger avec d’autres alliés comme le Modem et les sénateurs macronistes. La participation des Républicains à ce nouveau gouvernement prend de l’ampleur, malgré les réticences initiales de Laurent Wauquiez, leader de LR. Gérard Larcher, président du Sénat et figure influente de LR, a déjà exprimé son soutien à l’entrée de la droite dans l’exécutif, et plusieurs figures du parti sont évoquées pour occuper des postes clés.

Annie Genevard, secrétaire générale de LR, a fait savoir qu’elle accepterait volontiers de prendre la tête du ministère de l’Éducation nationale, si la proposition lui était faite. Laurent Wauquiez, autre poids lourd du parti, pourrait quant à lui briguer le ministère de l’Intérieur. Toutefois, ces ambitions divisent, notamment du côté d’Éric Ciotti, qui critique ouvertement une alliance entre la macronie et certains Républicains.

Le suspense demeure quant à la composition finale de ce gouvernement, mais il est clair que Michel Barnier entend réussir à équilibrer les forces politiques pour mener à bien son mandat dans un contexte de fragmentation parlementaire.

Lire Plus

Politique

Moqué à l’Assemblée, Sébastien Delogu trouve soutien face aux attaques de l’extrême droite

Article

le

Moqué à l'Assemblée, Sébastien Delogu trouve soutien face aux attaques de l'extrême droite

Le député Sébastien Delogu a été la cible de critiques acerbes après avoir trébuché sur quelques mots lors d’une intervention à l’Assemblée nationale. Face à ces moqueries perçues comme des attaques de classe, de nombreux élus, y compris au-delà de son propre camp, lui ont apporté leur soutien.

Sébastien Delogu, député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône sous la bannière de La France Insoumise (LFI), a récemment fait l’objet d’un torrent de moqueries après une lecture difficile dans l’Hémicycle. Ces railleries, principalement venues des rangs de l’extrême droite, ont visé non seulement sa prestation, mais également son parcours professionnel, ce qui a suscité un vif débat sur le mépris de classe.

Les critiques les plus virulentes ont notamment été formulées par Julien Odoul, député du Rassemblement national, qui a ironisé sur l’aisance de Delogu « en mode racaille ». Un autre commentaire, d’Aurélien Véron, conseiller de Paris des Républicains, insinuait que « L’École de la Seconde Chance » avait ouvert une antenne à l’Assemblée nationale, une référence mordante à l’origine modeste de Delogu, ancien vendeur et chauffeur de taxi.

Face à cette vague d’attaques, de nombreuses personnalités politiques ont rapidement pris position pour défendre le député. Matthias Tavel, élu LFI, a dénoncé une « haine de classe » et salué le courage de son collègue, soulignant le mépris affiché par ceux qui cherchent à éloigner les classes populaires du pouvoir. Antoine Léaument a pour sa part qualifié ces attaques d’odieuses, accusant l’extrême droite de masquer ses ambitions politiques en jetant l’opprobre sur Delogu.

Ce soutien ne s’est pas limité aux membres de LFI. La sénatrice socialiste Laurence Rossignol a rappelé que siéger à l’Assemblée nationale n’était pas un privilège réservé à l’élite, défendant ainsi le droit de chacun, quelles que soient ses origines, à représenter les citoyens. Le député PS Philippe Brun a également exprimé son dégoût face aux moqueries, jugeant Delogu plus utile que « beaucoup de pantins se croyant éduqués ».

Même Karl Olive, élu du camp macroniste, a dénoncé ce qu’il a décrit comme un « déferlement de haine ». Dans un climat politique de plus en plus tendu, l’affaire Delogu semble cristalliser les tensions autour de la représentation populaire et la fracture sociale qui se fait sentir jusque dans l’enceinte du Parlement.

Pour Sébastien Delogu, la réponse à ses détracteurs est claire. Loin d’être découragé, il affirme sur les réseaux sociaux que ces attaques renforcent sa détermination à poursuivre son combat politique.

Lire Plus

Politique

Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

Article

le

Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

L’ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier, 73 ans, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Une tâche ardue attend cet homme d’expérience dans un contexte où l’Assemblée nationale ne dispose d’aucune majorité claire.

Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier comme Premier ministre, soixante jours après un second tour des législatives qui a débouché sur une Assemblée nationale fragmentée. À 73 ans, Barnier devient le plus vieux chef de gouvernement de la Ve République, succédant ainsi à Gabriel Attal, démissionnaire après seulement huit mois à Matignon. Attal, 35 ans, était le plus jeune Premier ministre, créant ainsi un contraste générationnel saisissant entre les deux hommes.

Cette nomination intervient alors que la France traverse une des crises politiques les plus graves depuis 1958. Sans majorité parlementaire, Barnier devra naviguer dans un paysage politique incertain pour former un gouvernement capable de survivre à une censure et de mener les réformes nécessaires. Dans un communiqué, l’Élysée a précisé que le président avait confié à Barnier la mission de constituer un « gouvernement de rassemblement » capable de stabiliser la situation.

Michel Barnier n’est pas un inconnu de la scène politique française et européenne. Vétéran des gouvernements sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, il a également été le négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, ce qui lui confère une réputation de médiateur expérimenté. Cependant, cette nomination intervient après plusieurs semaines de consultations infructueuses, où plusieurs noms, dont Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, ont été évoqués sans succès.

Pourtant, la tâche qui attend Barnier semble quasi impossible. Aucune coalition viable n’a émergé depuis les élections, et les ministres démissionnaires continuent d’expédier les affaires courantes en attendant l’issue des négociations. Le Nouveau Front Populaire (NFP), arrivé en tête des élections législatives sans obtenir la majorité absolue, a réclamé la direction du gouvernement, mais Emmanuel Macron a écarté la candidature de leur figure de proue, Lucie Castets, en août, estimant qu’elle ne survivrait pas à un vote de confiance.

Le choix de Michel Barnier n’a pas fait l’unanimité. À gauche, Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a critiqué cette nomination, la qualifiant d’ouverture à une politique de droite. Du côté de La France Insoumise, Mathilde Panot a dénoncé une trahison de la volonté populaire. Même au sein du Rassemblement National (RN), qui aurait menacé de censurer les autres candidats potentiels, l’accueil de Barnier reste mitigé. Jordan Bardella, président du RN, a affirmé que son parti jugerait Barnier sur son discours de politique générale, tout en laissant planer la menace d’une possible motion de censure.

L’avenir de Barnier à Matignon est donc incertain. Sa capacité à former une coalition durable, même en mode « cohabitation », reste à prouver. Certains observateurs voient en lui une figure compatible avec les ambitions d’Emmanuel Macron, soulignant qu’il incarne une forme de continuité. D’autres, en revanche, estiment que sa nomination résulte davantage d’un choix par défaut que d’une véritable adhésion à sa vision politique.

Le défi pour Michel Barnier sera de taille. En l’absence d’un soutien parlementaire large et avec une opposition prête à saisir la moindre opportunité pour le faire tomber, sa mission pourrait bien tourner court. Seul le temps dira si ce vétéran de la politique saura réconcilier un paysage fracturé ou s’il rejoindra la longue liste des Premiers ministres dont le mandat fut bref.

Lire Plus

Les + Lus