Sports
Play-offs NBA: Davis et les Lakers punissent les Nuggets d’entrée
Anthony Davis, intenable et imprenable à l’intérieur avec 37 points, a été le grand artisan de la victoire (126-114) des Lakers aux dépens de Denver, trop vite poussé à la faute et dépassé ensuite, en finale de conférence Ouest des play-offs NBA.
Sérénité, expérience et force ont été les mamelles du premier succès de L.A. dans cette série qui doit mener le vainqueur aux finales face au représentant de l’Est, Miami ou Boston (le Heat mène 2 à 0).
Serait-ce le poids de l’histoire ? En six confrontations, les Lakers ont toujours éliminé les Nuggets, dont la dernière fois en 2009, quand Kobe Bryant était sur la route de son 4e sacre.
Serait-ce l’expérience d’un effectif de « vieux briscards » rompus à ces joutes ? Outre Rajon Rondo et Dwight Howard, LeBron James présente à lui seul des chiffres étourdissants quand on les compare à ceux de Denver en play-offs: 165 victoires contre 76, 11 finales de conférence contre 4, 9 finales du championnat et 3 bagues contre 0.
Serait-ce plus contextuellement la fatigue des Nuggets ? Les jambes ont semblé lourdes après une série aussi exaltante qu’éprouvante pour remonter les Clippers (4-3 alors qu’ils étaient mené 3-1).
Tout ceci explique un peu cela. Et si les Nuggets ont constamment eu un temps de retard sur les Lakers dans ce match, hormis au premier quart-temps durant lequel les deux équipes se sont fait des politesses (62% de réussite aux tirs pour les uns, 57% pour les autres), c’est parce qu’ils se sont trop facilement mis à le rouge en début de 2e quart-temps.
Nikola Jokic, Jamal Murray et Paul Millsap ont ainsi pris trois fautes, ce qui les a obligés à trop tôt rejoindre le banc. Leurs adversaires en ont allègrement profité, en premier lieu desquels LeBron James qui a alors inscrit 13 de ses 15 points au total pour donner à son équipe 11 points d’avance à la pause. Dire qu’il venait, quelques instants plus tôt, de se tordre la cheville gauche sur un appui…
– Rondo le facilitateur –
Peut-être fut-ce pour lui l’occasion de se préserver, mais le « King », également auteur de 12 passes et 6 rebonds, n’a pas vraiment eu à se démener ensuite. D’autant que son lieutenant, Anthony Davis (10 rbds) a remporté son duel à l’intérieur avec Jokic.
« Les gars ont pu s’appuyer sur moi, je devais me montrer agressif. J’ai pu trouver mes bons spots de tir, défendre dur, jouer comme je sais le faire », s’est félicité l’ailier qui, lui, découvrait les finales de conférence.
Dans son sillage, les Lakers n’ont eu aucun mal à considérablement accroître leur avance en fin de troisième quart pour mener (103-79), profitant de l’impossibilité de leurs adversaires de vraiment défendre.
Outre les muscles de Dwight Howard sous la raquette (13 pts, 2 contres), L.A. a aussi pu compter sur la science du jeu de Rajon Rondo auteur de 9 passes aussi spectaculaires que décisives (7 pts). Avec cette performance, qui rappelle ses plus belles heures bostoniennes, le meneur est devenu le 10e meilleur passeur de l’histoire des play-offs devant Michael Jordan.
Côté Nuggets, contrairement à ce qu’ils ont pu montrer en terme de ressources mentales et d’énergie dans leurs remontées fantastiques contre les Clippers et Utah, ils n’ont jamais semblé avoir les moyens de faire douter les Lakers en seconde période.
Et ce malgré quelques paniers derrière l’arc de Murray (3/5, 21 pts, 5 passes) et la bonne adresse de Jokic (21 pts, 8/14, 6 rbds). Preuve qu’il ne manque au fond pas grand chose, sinon quelques ajustements que l’entraîneur Michael Malone devra trouver pour ne pas attendre d’être dos au mur.
Même si on le sait, ses Nuggets n’aiment rien tant que ça.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
Sports
Rafael Nadal annonce sa retraite : la Coupe Davis comme ultime défi
À 38 ans et après une carrière légendaire marquée par 22 titres en Grand Chelem, Rafael Nadal a révélé que la phase finale de la Coupe Davis en novembre prochain marquera la fin de son parcours sportif. Une décision attendue, mais lourde de sens.
Ce jeudi, Rafael Nadal a officiellement annoncé que la phase finale de la Coupe Davis, prévue à Malaga du 19 au 24 novembre, serait le dernier chapitre de sa carrière exceptionnelle. Le joueur espagnol, considéré comme l’un des plus grands de l’histoire du tennis, a longuement expliqué les raisons de cette décision, évoquant notamment les difficultés physiques croissantes qu’il a affrontées ces dernières années. « Je ne peux plus jouer sans limitations », a-t-il déclaré, soulignant que sa carrière, bien plus fructueuse qu’il ne l’aurait jamais imaginé, arrive logiquement à son terme.
La Coupe Davis occupe une place particulière dans le cœur du Majorquin, qui voit en cette compétition un symbole fort pour clore son parcours, puisqu’il y avait remporté l’une de ses premières grandes victoires en 2004. À travers une vidéo émouvante, il a tenu à rendre hommage à sa famille, à son équipe, ainsi qu’à ses plus grands rivaux, tout en remerciant ses fans pour leur soutien indéfectible. Des remerciements marqués par une touche personnelle, où Nadal a notamment salué le rôle clé de ses proches dans sa carrière, en particulier son épouse, sa mère et son oncle Toni, son premier entraîneur.
Cette annonce n’est pas une surprise. Depuis sa blessure à la hanche à l’Open d’Australie en 2023, Nadal n’a cessé de repousser son retour sur les courts, se laissant finalement une dernière année de compétition avant de tirer sa révérence. Après une série de blessures et un retour manqué lors du dernier Roland-Garros, il avait clairement laissé entendre que 2024 marquerait probablement la fin de sa carrière. Malgré des espoirs de briller aux Jeux Olympiques et d’autres tournois, ses dernières apparitions ont été entachées par des contre-performances, le laissant envisager une fin symbolique lors de la Coupe Davis.
Le public se prépare désormais à vivre les derniers moments d’une légende, peut-être une ultime finale aux côtés de Carlos Alcaraz, son héritier annoncé.
Sports
Ligue des Champions : Le LOSC renverse le Real Madrid dans un exploit légendaire
Dans une soirée inoubliable, le LOSC a réalisé l’impensable en battant le Real Madrid 1-0 au stade Pierre-Mauroy. Ce succès historique permet aux Lillois de marquer leur nom dans l’histoire de la Ligue des champions, en tenant tête à une équipe madrilène invaincue depuis neuf mois.
Le football réserve parfois des surprises, mais celle-ci restera gravée dans les mémoires des supporters du LOSC. Mercredi soir, devant un stade Pierre-Mauroy bouillant et à guichets fermés, les hommes de Bruno Genesio ont signé un exploit monumental, une victoire 1-0 face au Real Madrid, l’un des clubs les plus titrés de l’histoire de la Ligue des champions. Les Lillois, portés par une performance collective irréprochable, ont su résister aux assauts d’un Real Madrid pourtant redoutable, pour inscrire ce qui est sans doute l’une des plus grandes pages de leur histoire.
Dès le coup d’envoi, les Dogues ont affiché leurs intentions. Bien en place, ils ont pressé haut et gêné la relance madrilène, coupant court à toute tentative de domination des Merengues. Jonathan David, intenable, fut l’une des premières menaces en sollicitant deux fois Lunin dans la première demi-heure. Son opportunisme allait payer juste avant la pause, lorsqu’un pénalty est sifflé après une main d’Eduardo Camavinga dans la surface. Le Canadien ne tremble pas et envoie le ballon au fond des filets, permettant aux siens de rentrer aux vestiaires avec un avantage aussi mince que précieux.
En seconde période, le Real Madrid a tenté de renverser la vapeur. Le contrôle du ballon leur a progressivement appartenu, mais sans réel danger pour une équipe lilloise disciplinée et parfaitement organisée. Les entrées en jeu de Kylian Mbappé et Luka Modric n’ont pas suffi à bousculer la défense nordiste, qui a fait preuve d’une solidarité exemplaire. Chaque joueur s’est illustré dans les duels, à l’image de Tiago Santos, impérial avec 7 duels gagnés sur 11, et Edon Zhegrova, tout aussi brillant dans ses tâches défensives que créatives.
Le Real a tenté de forcer la décision, notamment avec les accélérations de Vinicius et quelques coups d’éclat de Jude Bellingham, mais rien ne semblait pouvoir ébranler la muraille lilloise. Le gardien Lucas Chevalier, héroïque tout au long de la rencontre, a su préserver son but, réalisant des arrêts décisifs dans les dernières minutes. Un coup de tête à bout portant de Güler semblait être l’égalisation tant attendue par les Merengues, mais Chevalier a répondu présent une fois de plus, signant ainsi son cinquième arrêt de la soirée.
Les dernières secondes de jeu furent éprouvantes, avec une tête de Benjamin André dans le temps additionnel qui a libéré tout un stade. Le coup de sifflet final de l’arbitre a déclenché une explosion de joie dans les tribunes, les supporters lillois savourant cet exploit inespéré. Les larmes aux yeux, certains d’entre eux ont sans doute vécu le plus grand match de leur vie.
Pour Lille, cette victoire marque un tournant. Non seulement elle leur permet de croire en leurs chances de qualification, mais elle symbolise aussi la capacité du club à rivaliser avec les géants européens. Le Real Madrid, invaincu depuis neuf mois toutes compétitions confondues, a trouvé son maître, le temps d’une soirée magique dans le Nord de la France.
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