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Planète

Planète : bananes et écailles de poissons: la mode à la chasse des matériaux écolos

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Robes en orties et écailles de poisson, baskets faites de feuilles de bananiers ou d’ananas: la quête de matériaux durables transporte le monde de la mode vers des contrées sauvages.

Ces nouveaux textiles ne suffiront pas à régler l’immense problème de la surconsommation et des déchets dans la mode, mettent en garde des experts, mais ils peuvent permettre d’avancer vers des techniques plus vertes.

« Vous pourriez potentiellement manger le produit final », remarquait récemment Hannes Schoenegger, co-fondateur de Bananatex, une firme qui utilise des feuilles de bananiers venues des Philippines pour faire des sacs, des T-shirts et une ligne de chaussures pour H&M qui s’est vendue en deux heures.

« Nous ne recueillons que les côtés de la plante et elle pousse déjà dans la forêt, donc aucun produit chimique, pesticide ou même eau n’a été utilisé » pour la faire pousser, a-t-il précisé.

Il s’exprimait au salon Première Vision, organisé à Paris pour présenter aux professionnels du secteur les tendances, couleurs et matières des prochaines saisons.

Non loin de son stand se trouvait celui de Nova Kaeru, une marque brésilienne qui utilise les écailles du pirarucu, poisson géant d’Amazonie, et la plante tropicale Colocasia, pour confectionner des cuirs uniques.

Chez Ananas Anam, également exposé au salon, ce sont les feuilles de plants d’ananas des Philippines, qui seraient normalement jetées, qui servent à créer un type de cuir végétal pour faire des baskets.

L’usage de ces étoffes reste encore limité mais certains sont bien décidés à les généraliser.

La marque espagnole Pyratex propose de nombreuses options, depuis le recyclage des déchets provenant de la production de maïs et de cannes à sucre jusqu’aux fibres provenant d’algues islandaises, de bambou chinois ou de bois autrichien.

« Il ne s’agit pas de remplacer le coton avec un seul autre type de plante mais de trouver un large éventail de substituts pour s’assurer que rien n’est utilisé à outrance », explique sa porte-parole, Pilar Tejada Lopez.

L’ortie intéresse particulièrement les créateurs car cette plante, plus connue pour ses effets urticants, permet de confectionner des tissus très solides, ressemblant à de la soie, qui peuvent donc être utilisés aussi bien pour des vêtements du quotidien que pour des gammes de luxe.

« Les orties sont en fait utilisées dans la fabrication de vêtements depuis des siècles, mais nous les avions largement oubliées », souligne Pilar Tejada Lopez.

« Limite naturelle »

Les matériaux de substitution ne servent « à rien si on produit autant voire plus de vêtements », met en garde Victoire Satto, de « The Good Goods » un média spécialisé dans la « mode responsable ».

Ils pourraient même accentuer le problème s’ils sont produits en grands volumes, en poussant par exemple à la déforestation pour laisser la place à des plantes à la mode, ajoute-t-elle.

C’est pour cela que des entreprises comme Bananatex et Ananas Anam refusent d’aller plus loin que ce que permettent les techniques agricoles naturelles.

« Notre projet entre dans le cadre d’un programme de reforestation », explique Hannes Schoenegger. « Il existe une limite naturelle et nous n’irons pas au-delà, car cela pourrait être nuisible. »

« Besoin de ces innovations »

Mais pour Victoire Satto, il faut aussi réfléchir à la durée de vie de ces matériaux dits écologiques, puisque les problèmes environnementaux sont aussi grandement liés au volume de vêtements jetés.

« Si le produit ne dure que six mois, c’est énorme en termes d’impact environnemental », souligne-t-elle.

Pour Ifeanyi Okwuadi, un créateur britannique, il faut avant tout se concentrer sur la qualité de la confection des vêtements, plutôt que sur les matériaux « bio ».

Le côté durable vient « de la fabrication, jusqu’au point d’utiliser la bonne longueur de couture, pour chaque couture, parce que ce type de détail minutieux affecte la longévité du vêtement quand vous le lavez », explique-t-il.

Ce designer n’utilise pas encore ces nouveaux textiles car « la technologie est encore assez primitive » mais, reconnait-il, « nous avons besoin de ces innovations ».

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Monde

Record de chaleur au Brésil : Jusqu’à 62,3°C degrés ressentis à Rio

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Record de chaleur au Brésil : Jusqu'à 62,3°C degrés ressentis à Rio

Un nouveau record de température ressentie a été battu samedi à Rio de Janeiro, au Brésil, en proie à une vague de chaleur.

La canicule qui sévit en Amérique latine depuis le début de l’année a atteint des proportions alarmantes ce week-end, avec des températures ressenties atteignant un record de 62,3°C à Rio de Janeiro, au Brésil. Alors que la chaleur accablante continue de s’abattre sur la ville, les autorités locales ont émis des avertissements urgents exhortant les résidents à prendre des précautions extrêmes pour se protéger du soleil.

L’ouest de Rio, où se trouvent de nombreux quartiers défavorisés, a été particulièrement touché, avec une température ressentie dépassant les 62°C dès 09h55 locales à Guaratiba. Cette montée de chaleur sans précédent a suscité des inquiétudes quant aux effets dévastateurs sur la santé des habitants, en particulier ceux vivant dans des conditions précaires.

Dans le quartier résidentiel du Jardin botanique, même avec une température maximale de 42°C, les thermomètres ont enregistré une température ressentie de 57,7°C, poussant les résidents à chercher désespérément des endroits frais pour se protéger de la chaleur étouffante.

Alors que Rio lutte contre la chaleur intense, Sao Paulo, la plus grande ville d’Amérique du Sud, a également connu des températures record, atteignant 34,7°C, la journée la plus chaude de l’année jusqu’à présent. Malgré un léger soulagement avec une baisse à 34,3°C le lendemain, les parcs de la ville étaient bondés, avec de nombreux habitants cherchant refuge dans les zones vertes pour échapper à la chaleur accablante.

Cependant, alors que certaines régions du Brésil font face à une chaleur extrême, d’autres sont menacées par des inondations. Dans le sud du pays, des précipitations torrentielles sont attendues, mettant en danger les régions déjà fragilisées par les tempêtes récentes. Uruguaiana, dans l’État du Rio Grande do Sul, a déjà signalé des inondations majeures, avec jusqu’à 500 millimètres de pluie prévus dans les prochains jours.

Les experts mettent en garde contre l’impact croissant du changement climatique et du phénomène El Niño sur la région, aggravant les conditions météorologiques extrêmes et augmentant les risques pour les populations locales. Alors que le Brésil continue de subir des températures sans précédent, la nécessité d’actions urgentes pour atténuer les effets du changement climatique devient de plus en plus pressante.

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Europe

Accord historique de l’UE pour verdir ses emballages d’ici à 2030

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Accord historique de l'UE pour verdir ses emballages d'ici à 2030

Les eurodéputés et les États membres concluent un accord clé visant à réduire les déchets d’emballages et à interdire les plastiques à usage unique dans la restauration d’ici à 2030.

Ce lundi 4 mars 2024 restera gravé dans l’histoire environnementale de l’Union européenne (UE) avec l’annonce d’un accord historique pour verdir les emballages dans l’UE d’ici à 2030. Après des négociations intenses, eurodéputés et États membres se sont entendus sur un texte clé du « Pacte vert », fixant des objectifs ambitieux pour réduire les déchets d’emballages et restreindre l’utilisation de substances polluantes.

Selon cet accord, les plastiques à usage unique seront interdits dans la restauration d’ici au 1er janvier 2030, tandis que les emballages en papier et carton resteront autorisés. Cette mesure-phare s’inscrit dans le cadre d’un objectif global de réduction de 5% du volume total de déchets d’emballages d’ici à 2030, comparé à 2018, avec des réductions supplémentaires prévues pour 2035 et 2040.

Une autre disposition majeure de l’accord stipule que tous les emballages dans l’UE devront être recyclables d’ici à 2030 et effectivement recyclés à une échelle significative d’ici à 2035, dans le but de promouvoir une économie circulaire.

L’interdiction des plastiques à usage unique s’étendra également à d’autres produits tels que les flacons miniatures de shampoing, les dosettes de sauces, les films de protection dans les aéroports, et les emballages plastiques des fruits et légumes non transformés. Les sacs en plastique ultra-légers seront également bannis, avec quelques exceptions.

La législation fixe des objectifs contraignants de réemploi des emballages dans divers secteurs d’ici à 2030, à l’exception du secteur viticole et des micro-entreprises.

Malgré ces avancées, des dérogations ont été accordées aux États qui dépassent leurs objectifs de recyclage et de prévention des déchets, tandis que les emballages en carton ou papier ne sont pas directement visés.

Cette décision intervient après de vives tractations, notamment dans le secteur de la restauration, sous la pression d’un intense lobbying. Finalement, les restaurants devront « s’efforcer » d’atteindre 10% d’emballages réutilisables d’ici à 2030, mais seront tenus d’accepter les contenants apportés par les clients.

Enfin, à partir de 2026, l’ajout intentionnel de polyfluoroalkylés (PFAS, « polluants éternels ») dans les emballages alimentaires sera interdit, malgré les avertissements des scientifiques sur leurs effets nocifs.

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Planète

Une sonde américaine s’est posée sur la Lune, une première pour une entreprise privée

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Une sonde américaine s'est posée sur la Lune une première pour une entreprise privée

Intuitive Machines pose avec succès son appareil sur la Lune, ouvrant la voie à une nouvelle ère d’exploration spatiale.

C’est un moment historique pour l’industrie spatiale : la sonde de l’entreprise américaine Intuitive Machines s’est posée avec succès sur la surface lunaire jeudi soir, marquant ainsi le premier alunissage d’un appareil américain depuis plus de 50 ans et une première pour une société privée.

L’alunissage, réalisé à 17h23 heure de Houston dans la salle de contrôle de l’entreprise au Texas, a été confirmé par Tim Crain, responsable chez Intuitive Machines, lors d’une retransmission en direct. L’alunisseur, nommé Nova-C, a été signalé comme étant en position debout et a commencé à transmettre des données peu après son atterrissage réussi.

Cet exploit, nommé IM-1, représente un pas de géant pour l’exploration lunaire, notamment pour la Nasa qui a collaboré avec Intuitive Machines pour cette mission. Nova-C transporte divers instruments scientifiques de la Nasa, et l’alunissage s’est déroulé avec succès malgré quelques imprévus pendant la descente.

L’objectif principal de cette mission est d’étudier la région du pôle sud lunaire, où des dépôts de glace d’eau ont été découverts, suscitant l’intérêt pour une exploration humaine future. Des instruments à bord d’Odysseus, le nom de l’alunisseur utilisé pour cette mission, devront collecter des données sur la composition du sol lunaire, les radiations et d’autres facteurs environnementaux cruciaux pour la planification de futures missions habitées.

L’alunissage d’Intuitive Machines marque une nouvelle ère de collaboration entre les entreprises privées et les agences spatiales gouvernementales pour explorer la Lune et au-delà. Avec cette réussite, l’industrie spatiale américaine renforce sa position dans la course à l’exploration spatiale et ouvre la voie à une exploration plus fréquente et à une économie lunaire en développement.

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