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L’UE sous pression : la cheffe de la COP30 met en garde contre un recul climatique

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Alors que les négociations s’enlisent en Europe, la directrice de la prochaine conférence climatique exhorte les Vingt-Sept à maintenir leurs ambitions pour éviter un effet domino mondial.

La responsable brésilienne de la COP30 a exprimé ses craintes quant aux divisions qui minent l’Union européenne sur ses objectifs climatiques. Les États membres peinent à s’accorder sur la proposition de Bruxelles visant une réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040. Certains pays, comme l’Italie ou la République tchèque, réclament un assouplissement, tandis que la France tarde à prendre position publiquement.

Pour la dirigeante, un tel revirement serait lourd de conséquences. L’UE, historiquement moteur dans la lutte contre le réchauffement, se doit de conserver son leadership, surtout dans un contexte géopolitique tendu. Un affaiblissement de ses engagements pourrait inciter d’autres nations, notamment les économies émergentes, à revoir à la baisse leurs propres contributions. La crédibilité des mécanismes internationaux en dépend.

Interrogée sur les pressions économiques et budgétaires auxquelles font face les Européens, elle reconnaît leur réalité mais souligne que ces défis sont universels. Le Brésil, par exemple, a dû composer avec les réticences de ses acteurs économiques lors de l’adoption de ses objectifs climatiques. Quant à l’idée de compenser une baisse d’efforts par l’achat de crédits carbone à l’étranger, elle insiste : ces mécanismes ne doivent pas servir d’échappatoire, mais venir en complément d’une décarbonation ambitieuse sur le sol européen.

Sur la scène internationale, les incertitudes persistent. Le possible retrait des États-Unis de l’accord de Paris, pour la deuxième fois, illustre une forme d’instabilité politique préjudiciable à la lutte climatique. Toutefois, l’action des États fédérés et du secteur privé américain pourrait atténuer l’impact d’une telle décision. Par ailleurs, si la Chine réaffirme son engagement, elle ne cherche pas à endosser un rôle de leader unique, privilégiant plutôt une approche collective avec d’autres puissances du Sud.

Enfin, face à la montée des tensions commerciales, la directrice de la COP30 alerte sur les risques d’un protectionnisme qui entraverait les échanges de technologies vertes. Pour elle, le commerce doit rester un levier essentiel dans la transition écologique mondiale.

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