Monde
L’ouragan Sally et ses inondations « catastrophiques » balaient le Sud-Est des Etats-Unis
Rues submergées, vents violents et coupures de courant: l’Etat américain de l’Alabama et le nord-ouest de la Floride étaient balayés mercredi par les pluies de l’ouragan de catégorie 2 Sally, qui provoquent des inondations « catastrophiques ».
Sally a touché terre à 04h45 (09h45 GMT) à Gulf Shores, une petite ville de l’Etat d’Alabama.
La tempête charrie des bourrasques allant jusqu’à 155 km/h, et se déplace lentement (à seulement 6 km/h), ce qui signifie des pluies continues sur les mêmes zones pendant une période prolongée, intensifiant la montée des eaux.
« Des inondations catastrophiques et historiques sont en cours », a averti le Centre national des ouragans (NHC).
Au petit matin, les rues de la ville de Pensacola et ses quelque 50.000 habitants, à l’extrême nord-ouest de la Floride, étaient transformées en torrents, selon de nombreuses vidéos circulant sur les réseaux sociaux.
A une quarantaine de kilomètres de là, dans l’Alabama, d’autres images montraient la marina de la ville balnéaire d’Orange Beach balayée, avec des bateaux de plaisance déplacés par les vents jusque sur les quais, au milieu de débris.
Les autorités du comté de Baldwin, où se trouve Orange Beach, ont alerté mercredi matin d’une « situation extrêmement dangereuse », et recommandé aux personnes ayant pu se réfugier en hauteur dans les zones inondées de ne pas bouger.
L’ouragan a provoqué « de sérieuses inondations » et « des dégâts graves et étendus », ont-elles déclaré sur Twitter.
Des précipitations de 20 à 30 cm sont attendues sur les côtes de ces deux Etats du Sud-Est des Etats-Unis, ce qui provoquera le débordement des rivières, a prévenu le NHC.
Des alertes aux tornades ont également été émises.
L’ouragan a aussi provoqué des « dommages importants » autour de la ville de Mobile, a signalé l’entreprise Alabama Power, dont plus de 150.000 clients étaient privés de courant.
Au total, selon le site poweroutage.com, plus de 270.000 foyers n’avaient plus d’électricité mercredi matin dans cet Etat, ainsi 230.000 en Floride.
« Extrêmement dangereux »
A 07H00 heure locale (12H00 GMT), l’oeil de l’ouragan se trouvait à 25 kilomètres au nord-est de la localité de Gulf Shores.
Sally traversera le sud-est de l’Alabama et le nord-ouest de la Floride jusqu’à jeudi matin, avant d’arriver sur le centre de l’Etat de Géorgie dans l’après-midi de jeudi, a précisé le Centre national des ouragans.
La tempête devrait s’affaiblir dans la journée et la nuit, à mesure qu’elle avance dans les terres.
Le président Donald Trump avait invité les habitants de l’Alabama, ainsi que des Etats de Louisiane et du Mississippi, à la plus grande prudence face à cet épisode climatique « extrêmement dangereux », mais qu’il a assuré être « sous contrôle ».
Avec le réchauffement de la surface des océans, les ouragans deviennent plus forts, selon les scientifiques, qui prévoient ainsi une augmentation de la proportion de cyclones de catégorie 4 et 5.
Paulette, René, Teddy et Vicky: avec Sally, pas moins de cinq tempêtes se sont déclarées simultanément au-dessus de l’Atlantique en ce début septembre, un record depuis 1971.
Il y a tellement eu de tempêtes tropicales dans cet océan cette année que l’ONU, qui les baptise, est en passe de se trouver à court de prénoms, pour la deuxième fois seulement de l’histoire.
« Nous devons agir pour le climat. Maintenant », a exhorté Joe Biden, le candidat démocrate à la présidentielle de novembre. Lundi, l’ancien vice-président de Barack Obama a accusé son rival Donald Trump d’être un « pyromane du climat », parce qu’il nie selon lui la réalité du changement climatique.
Les services météorologiques américains avaient prédit que la saison des ouragans dans l’Atlantique, qui dure du 1er juin au 30 novembre, serait extrêmement « active », avec entre sept et 11 ouragans.
Monde
Gaza : trois nouveaux otages israéliens ont retrouvé la liberté
L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier à Gaza, a permis la libération de trois nouveaux otages israéliens le 8 février, en échange de la mise en liberté de 183 prisonniers palestiniens. Cette transaction s’inscrit dans une série d’échanges visant à pacifier la région et à résoudre la crise des otages.
Trois citoyens israéliens, Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami, ont retrouvé la liberté après seize mois de captivité dans la bande de Gaza. Leur libération a été orchestrée lors d’une cérémonie publique à Deir al-Balah, où les combattants du Hamas les ont présentés avant de les remettre à la Croix-Rouge internationale. Ces hommes avaient été capturés lors des attaques du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste.
La libération des otages s’est accompagnée de la sortie de prison de 183 Palestiniens, conformément aux termes de l’accord de trêve. Parmi eux, 18 étaient condamnés à la perpétuité, 54 à de lourdes peines, et 111 avaient été arrêtés à Gaza suite aux attaques terroristes. Cet échange illustre la complexité des négociations et la pression exercée par les deux parties pour avancer vers une résolution de la crise.
Depuis le début de la trêve, quatre autres libérations d’otages ont eu lieu, permettant à 18 personnes de retrouver leur liberté. En contrepartie, près de 600 prisonniers palestiniens ont été relâchés. La première phase de l’accord, qui s’étend sur six semaines, prévoit la libération de 33 otages, dont au moins huit sont déjà décédés. Israël doit, en échange, libérer 1 900 prisonniers palestiniens, ce qui représente un défi logistique et politique majeur.
Le contexte de ces libérations est marqué par une incertitude persistante, notamment après les propos de Donald Trump sur une possible reprise de contrôle de Gaza par les États-Unis. Toutefois, les négociations continuent, avec un objectif clair de réduction des tensions et de retour à la paix. Les parties prenantes restent vigilantes quant à l’application stricte des termes de l’accord, conscientes que chaque libération, chaque échange, est un pas vers une résolution durable du conflit.
Europe
La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire
Au lendemain de l’attaque meurtrière dans un centre d’enseignement à Örebro, la Suède rend hommage aux dix victimes. Le pays, sous le choc, tente de comprendre les motivations du tireur, qui s’est vraisemblablement suicidé.
La Suède observe un deuil national après la fusillade qui a coûté la vie à dix personnes à Örebro, marquant la pire tuerie de masse de son histoire. Mercredi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé des gerbes de fleurs près du lieu du drame, où se sont accumulés bouquets et bougies en mémoire des victimes. « Nous sommes extrêmement choqués », a déclaré le souverain, exprimant son soutien aux proches endeuillés.
Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments officiels, tandis qu’une cérémonie religieuse devait être organisée dans l’après-midi. « Aujourd’hui, toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et déplorer ce qui s’est passé », a déclaré Ulf Kristersson, appelant à l’unité nationale face à cette tragédie.
L’auteur de l’attaque, un homme de 35 ans, a été retrouvé mort sur les lieux, laissant penser à un suicide. Les autorités, qui confirment qu’il a agi seul et sans motif idéologique apparent, poursuivent leurs investigations pour comprendre les circonstances du drame. Inconnu des services de police et sans lien avec les gangs criminels qui secouent la Suède depuis plusieurs années, il possédait un permis de port d’arme et n’avait aucun antécédent judiciaire. Selon des proches, il menait une vie recluse, sans emploi ni contacts avec sa famille.
Six personnes, gravement blessées par balles, sont toujours hospitalisées, tandis que les enquêteurs appellent les témoins à fournir toute information ou vidéo pouvant aider à éclaircir le déroulement des faits. Le pays, habituellement épargné par ce type de violences dans les établissements scolaires, reste abasourdi face à ce cauchemar devenu réalité.
Économie
La Chine ouvre une enquête antimonopole contre Google
La Chine lance une offensive réglementaire contre Google et d’autres entreprises américaines.
Dans un contexte de tensions commerciales exacerbées, la Chine a décidé d’ouvrir une enquête antitrust contre Google, tout en ciblant également des sociétés américaines du secteur de la mode et de la biotechnologie. Cette action s’inscrit dans une stratégie plus large de riposte face aux sanctions douanières imposées par les États-Unis.
L’enquête sur Google, annoncée par le ministère chinois du Commerce, vise à vérifier si le géant de la technologie a enfreint les lois anti-monopole du pays. Cette initiative fait suite à la mise en place de nouvelles taxes par les États-Unis sur les produits chinois, illustrant une escalade dans les frictions économiques entre les deux puissances. La Chine, en lançant cette enquête, cherche non seulement à protéger ses intérêts nationaux, mais également à envoyer un message clair de rétorsion face à ce qu’elle perçoit comme des pratiques commerciales déloyales.
Par ailleurs, l’ajout de PVH Corp., propriétaire de marques comme Tommy Hilfiger et Calvin Klein, ainsi que du géant de la biotechnologie Illumina, à une liste d’entités considérées comme « peu fiables », marque une nouvelle étape dans cette confrontation économique. La Chine accuse ces entreprises de pratiques discriminatoires et d’interruption de transactions avec des entreprises locales. PVH Corp. fait déjà l’objet d’une enquête pour son boycott du coton du Xinjiang, région où la Chine est accusée de graves violations des droits de l’homme.
Cette série d’actions reflète une volonté de la Chine de défendre sa souveraineté économique et de contrer ce qu’elle considère comme des attaques injustifiées contre son modèle économique. En ajoutant des entreprises américaines à une liste noire, Pékin cherche à dissuader d’autres acteurs internationaux de suivre l’exemple américain en matière de sanctions. La mesure contre Illumina, par exemple, pourrait affecter l’accès aux marchés chinois pour les entreprises de biotechnologie, un secteur stratégique pour l’avenir.
Le président américain, Donald Trump, a justifié les nouvelles taxes par le rôle présumé de la Chine dans le trafic de fentanyl et un déséquilibre persistant de la balance commerciale. Cependant, ces accusations n’ont pas empêché Pékin de riposter, illustrant la complexité des relations économiques sino-américaines, où chaque action entraîne une réaction, souvent dans un cycle de représailles qui risque d’affecter non seulement les entreprises directement concernées, mais aussi l’économie mondiale dans son ensemble.
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