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L’incarcération sous haute protection de l’ancien président

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L’ancien chef de l’État bénéficie d’un dispositif de sécurité exceptionnel au sein de la prison de la Santé, une mesure justifiée par son statut mais vivement contestée par les syndicats pénitentiaires.

L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy fait l’objet d’un dispositif de protection renforcé depuis son incarcération à la prison parisienne de la Santé. Deux fonctionnaires de police ont été installés dans une cellule adjacente à la sienne au sein du quartier d’isolement, une mesure justifiée par le ministère de l’Intérieur comme nécessaire pour garantir sa sécurité face à des menaces persistantes. Cette décision administrative s’ajoute aux dispositifs de sécurité déjà mis en œuvre par l’administration pénitentiaire.

Le syndicat Ufap-Unsa Justice a exprimé son vif mécontentement face à cette situation inédite. Son représentant national a dénoncé la présence de personnels extérieurs non formés aux spécificités carcérales, qualifiant cette mesure de remise en cause des compétences des surveillants pénitentiaires. La polémique s’inscrit dans un contexte où les trois quarts des Français estiment que l’ancien chef de l’État doit être traité comme tout justiciable ordinaire.

L’incarcération intervient après sa condamnation dans le dossier libyen, une première sous la Ve République. Son avocat a indiqué que cette détention pourrait durer au moins trois semaines, dans l’attente de l’examen de sa demande de mise en liberté par la cour d’appel de Paris. Les visites annoncées de membres du gouvernement, dont le ministre de la Justice, ont également suscité des réserves dans l’opinion publique et parmi les magistrats, certains y voyant un risque pour l’indépendance de la justice.

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