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LFI dénonce une campagne médiatique visant à l’« entacher » après la polémique Hanouna

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Les dirigeants de La France Insoumise estiment être la cible d’une offensive médiatique orchestrée pour ternir leur image, suite à la controverse autour d’une affiche jugée antisémite.

Les responsables de La France Insoumise (LFI) affirment être victimes d’une campagne de presse visant à les discréditer. Depuis dix jours, les médias les interrogent presque exclusivement sur l’affiche controversée représentant l’animateur Cyril Hanouna, dont ils réfutent tout caractère antisémite. Mathilde Panot, cheffe du groupe parlementaire LFI, a exprimé son exaspération sur RTL, soulignant que le parti avait reconnu une erreur et retiré le visuel. « Nous l’avons dit à plusieurs reprises. Cela suffit de nous salir de cette manière », a-t-elle déclaré.

Mathilde Panot a également rappelé que des millions d’électeurs soutenant LFI entretiennent des liens affectifs avec des personnes de culture ou de confession juive. Elle a dénoncé des « campagnes menées contre nous », ajoutant que ces attaques visaient à assimiler les antiracistes à des racistes. Samedi, lors d’une manifestation contre le racisme et l’extrême droite à Paris, elle avait déjà interpellé les journalistes, les accusant de déformer la réalité.

Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a renchéri sur France 2, dénonçant une « forme de deux poids deux mesures ». Il a souligné que l’affiche n’était restée en ligne que quelques minutes, mais que la polémique persistait dix jours plus tard. Selon lui, cette controverse visait à entacher l’image d’une manifestation réussie contre le racisme, qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes.

La polémique a éclaté le 12 mars, lorsque LFI a diffusé une caricature de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire Vincent Bolloré. Le visuel, qui reprenait des codes graphiques associés à l’antisémitisme des années 1930, a suscité une vague de critiques dans la classe politique. Le parti a été condamné en référé pour atteinte au droit à l’image de l’animateur, une décision contre laquelle LFI a fait appel. Manuel Bompard a insisté sur le fait que cette condamnation ne concernait pas un éventuel caractère antisémite, qu’il réfute catégoriquement.

Jean-Luc Mélenchon, de son côté, a refusé toute forme d’excuse, accusant les médias de mener une campagne contre son parti. Une position qualifiée de « défense aberrante » par Olivier Faure, secrétaire national du Parti socialiste, qui a jugé cette attitude « catastrophique ». Selon lui, personne ne peut ignorer les codes et l’iconographie de l’antisémitisme, surtout pas Jean-Luc Mélenchon, qui en connaît parfaitement les contours.

Cette affaire continue de diviser l’opinion, tandis que LFI tente de se défendre contre ce qu’elle perçoit comme une tentative de délégitimation médiatique.

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