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Politique

Lecornu impose un délai serré aux Républicains sous la double menace d’une alliance à gauche ou d’une dissolution

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Le Premier ministre démissionnaire a sommé la droite parlementaire de clarifier sa position avant mercredi soir, évoquant explicitement l’éventualité d’un exécutif de gauche ou du recours aux urnes.

Sébastien Lecornu a adressé mardi un ultimatum aux élus Les Républicains, leur donnant jusqu’à mercredi soir pour se prononcer sur une participation gouvernementale aux côtés de la majorité présidentielle. Le chef du gouvernement démissionnaire a, selon Laurent Wauquiez, évoqué deux scénarios alternatifs en l’absence d’accord la nomination d’un Premier ministre issu de la gauche ou la dissolution de l’Assemblée nationale. Le président du groupe LR à l’Assemblée a relaté ces échanges lors d’une visioconférence avec les députés de son parti, après avoir été reçu en début d’après-midi à Matignon.

La position des Républicains apparaît fragilisée depuis la décision de Bruno Retailleau, président du parti, de faire éclater dimanche la coalition gouvernementale. Les interrogations persistent quant à la possibilité de reconstituer une alliance avec la majorité présidentielle. Sébastien Lecornu souhaiterait que le futur chef du gouvernement émane d’une entente rassemblant le plus grand nombre de députés, privilégiant notamment le socle commun unissant macronistes et LR. Le locataire de Matignon exigerait un retour à la situation antérieure à la crise, impliquant que les parlementaires LR s’engagent avant même de connaître la composition exacte du futur exécutif.

La direction des Républicains doit désormais arrêter une position collective, comme l’a souligné Laurent Wauquiez, qui a précisé travailler en coordination avec Bruno Retailleau. Ce dernier, interrogé sur France 2, s’est refusé à dévoiler le contenu de son entretien avec le Premier ministre démissionnaire, qualifiant leurs échanges de confidentiels. Il a réaffirmé sa volonté de voir le prochain gouvernement dirigé par une personnalité indépendante de l’influence présidentielle, excluant toute participation à un exécutif conduit par la gauche.

Cette incertitude politique suscite des inquiétudes au sein du groupe parlementaire LR, où plusieurs élus redoutent particulièrement l’hypothèse d’une dissolution. Cette appréhension concerne surtout les députés ayant conservé leur siège de justesse face au Rassemblement national dans des circonscriptions rurales lors des dernières élections législatives anticipées.

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