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L’âge et la pandémie n’y font rien, le musicien David Crosby ne ralentit pas

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Près de 56 ans après son premier succès, David Crosby continue d’écrire, de chanter, de tweeter, malgré l’âge et la pandémie, dont il espère la fin prochaine pour pouvoir retourner sur scène et emmener, de nouveau, son public faire « un petit voyage ».

Le Californien d’origine n’a pas levé le stylo depuis mars dernier, et travaille même à un scénario, a-t-il expliqué à l’AFP. « Mais le producteur vient de me dire de ne plus en parler », glisse, malicieusement, le septuagénaire à l’oeil pétillant.

« Normalement, avec l’âge, vous vous éteignez. Vous écrivez moins », observe le célèbre moustachu, qui arbore toujours l’air moqueur qu’ont découvert les téléspectateurs américains en 1965. « Vous écrivez peut-être mieux, mais moins. »

Le secret de cette vigueur? L’écriture collective. « C’est magnifique », s’enthousiasme David Crosby, 79 ans, qui fait une analogie avec la peinture. « Vous avez une palette de 7 couleurs, et l’autre en a sept autres! Le résultat est meilleur. »

Il collabore notamment avec son fils James Raymond, lui aussi musicien et producteur. « Il est meilleur que moi », glisse le paternel. « Et ce n’est pas peu dire. Je suis un bon compositeur. »

« Je viens de finir un disque », dit-il, opus qui n’est pas encore sorti. « Et je crois que je vais devoir en démarrer un autre, parce qu’il me reste des chansons. »

Briser la paroi imaginaire

Mais la musique, David Crosby veut surtout la faire sur scène, son élément. Au printemps dernier, celui qui fut du concert historique de Woodstock a dû annuler une énième tournée, pour cause de coronavirus.

Critique régulier de Donald Trump, celui qui s’est fait connaître avec son groupe The Byrds s’inquiète du succès de la campagne de vaccination actuellement en cours et de la résistance possible des antivaccins.

Pour lui, il s’agit surtout de supporters du président sortant. « Il ne vont pas faire ce qu’il faut », c’est-à-dire se faire vacciner, craint-il. « C’est un problème. »

L’un des quatre mousquetaires du groupe Crosby, Stills, Nash & Young ne craint pas pour sa santé, si les conditions sanitaires sont réunies. « Je serai prudent, mais j’ai tellement envie de chanter. »

« Ce que je fais, ce n’est pas seulement chanter et jouer de la guitare », explique David Crosby. « Je ne suis le meilleur dans aucune de ces choses là. »

« Moi, je suis vraiment bon pour briser le quatrième mur », la paroi imaginaire qui sépare les spectateurs de ceux qui donnent la représentation. « Vous emmenez faire un petit voyage. Vous faire rire, pour que je puisse vous faire pleurer. C’est ça, mon boulot. »

« Je ne peux pas faire ça face à un panneau de plexiglas, à un masque ou des gens assis dans des abris », dit celui qui a débuté dans la pop avant de naviguer dans différents univers musicaux, du folk au jazz, en passant par le rock.

S’il se voit remonter sur scène, ce ne sera plus avec ses partenaires de « CSNY », dont aucun ne lui parle encore aujourd’hui. Il avait évoqué l’idée en 2019, mais la balaye désormais.

« C’est terminé », dit David Crosby de ce qui reste sans doute comme le plus fameux « supergroupe », constitué de membres d’autres formations, qui avaient elles-mêmes déjà connu le succès.

« CSNY était une très bonne chose », affirme le facétieux musicien. « J’en suis très fier. Et je pense que c’est terminé. »

En décembre, David Crosby a annoncé qu’il allait vendre les droits de son catalogue musical, comme l’ont fait récemment Bob Dylan, Shakira ou… Neil Young.

« Je ne peux pas travailler », a-t-il tweeté, en référence aux restrictions liées à la pandémie, « et le streaming a volé l’argent de mes disques. »

Aujourd’hui, David Crosby rêve à la scène, mais aussi à un sursaut de son pays, les Etats-Unis. « Je pense que la démocratie va l’emporter, à long terme », dit-il. Beaucoup d’Américains « y croient » et vont « continuer à se battre ». « J’ai besoin de croire à ça, pour garder le moral. »

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Culture

Le musée du Louvre trop vétuste : l’Etat doit-il voler à son secours ?

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Le musée du Louvre trop vétuste : l’Etat doit-il voler à son secours ?

La présidente du Louvre alerte sur l’état de dégradation du musée, tandis que la ministre de la Culture propose des solutions financières.

Le musée du Louvre, véritable joyau de la culture française, traverse une période critique. Laurence des Cars, sa présidente, a récemment dressé un tableau alarmant de la situation des infrastructures de ce monument emblématique. Dans un rapport confidentiel adressé à la ministre de la Culture, Rachida Dati, elle met en lumière les problèmes de conservation, d’étanchéité et de vétusté qui menacent l’intégrité des œuvres et la sécurité des visiteurs.

Le Louvre, conçu pour accueillir quatre millions de visiteurs annuels, fait face à une fréquentation bien supérieure, atteignant plus de 10 millions de visiteurs avant la pandémie, et près de 9 millions en 2024. Cette surcharge a exacerbé les problèmes structurels du bâtiment, entraînant des variations de température dangereuses pour les œuvres d’art, et des dégradations physiques des espaces. Des espaces autrefois glorieux sont désormais inadaptés, voire inutilisables, ce qui pose un sérieux défi à la gestion du musée.

Face à cette situation, des discussions sont en cours entre la présidence, le ministère de la Culture et la direction du Louvre. Une source proche du chef de l’État a confirmé que le dossier est pris très au sérieux et qu’Emmanuel Macron compte s’en saisir prochainement. Cette attention de la part du gouvernement est cruciale pour déterminer les actions à entreprendre pour sauver le Louvre.

Rachida Dati, quant à elle, propose une approche financière innovante. Elle envisage d’augmenter le prix des billets pour les visiteurs non-européens à partir du 1er janvier 2026. Cette mesure vise à générer des fonds supplémentaires pour financer les travaux de rénovation nécessaires. La ministre souligne que cette politique tarifaire différenciée ne touchera pas la gratuité pour les jeunes européens, les personnes en situation de handicap, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux, préservant ainsi l’accessibilité du musée à une partie de sa population.

La question de l’intervention de l’État se pose avec acuité. Le Louvre n’est pas seulement un musée, mais un symbole de l’identité culturelle française et un acteur majeur de l’économie touristique du pays. La dégradation de ses infrastructures menace non seulement le patrimoine artistique mais aussi l’image de la France à l’international. La visite prochaine du président de la République au Louvre pour un discours témoigne de l’importance que l’État accorde à ce dossier.

L’État doit-il voler au secours du Louvre ? La réponse semble évidente. Le Louvre est un trésor national et mondial qui mérite un investissement à la hauteur de son importance. Les discussions en cours et les propositions financières de la ministre de la Culture sont des premiers pas vers une solution pérenne, mais il est impératif que l’État s’engage pleinement pour garantir la pérennité de ce monument exceptionnel.

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Techno aux fourneaux : à Marseille, un restau-salle de mix attire les DJs

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Techno aux fourneaux : à Marseille, un restau-salle de mix attire les DJs

Un restaurant marseillais transforme ses cuisines en scène de mix, attirant une foule de DJs et de gourmets du monde entier.

Dans l’emblématique Vieux-Port de Marseille, un restaurant unique en son genre a émergé, où la gastronomie rencontre les rythmes électroniques. Ce concept novateur, baptisé « Let Him Cook », a su captiver une audience internationale en mélangeant l’art culinaire et la performance DJ.

Le spectacle se déroule dans une cuisine où les chefs préparent les plats sous l’œil vigilant des caméras, tandis que des DJs, installés sur une petite scène improvisée, mettent l’ambiance avec des sets de musique variés. L’idée, lancée en août dernier, a rapidement pris de l’ampleur, avec près de 80 DJs ayant déjà participé à cette fusion inédite de gastronomie et de musique.

L’espace restreint de la cuisine impose une logistique complexe, mais Enzo Franceschi, l’un des chefs, confirme que cette expérience est désormais incontournable. « Cela nous aide à garder le rythme pendant les services intenses », explique-t-il, soulignant l’énergie positive que les DJs apportent à l’équipe. Carla Mo, une DJ locale, décrit l’expérience comme « immersive », où les odeurs de la cuisine et la musique créent une atmosphère unique.

Théo Ferrato, le jeune fondateur de 20 ans de « Let Him Cook », a voulu rompre avec l’esthétique froide souvent associée aux performances de musique électronique. « Dans une cuisine, tout est authentique, on ne peut pas tricher », affirme-t-il. Cette connexion entre les chefs et les DJs, selon lui, est la clé du succès du concept, qui explore les similitudes entre la création musicale et la préparation culinaire.

Le projet a vu le jour grâce à une volonté de réconciliation avec sa grand-mère vietnamienne, qui rêvait de voir Théo embrasser une carrière médicale. En montrant comment il pouvait unir ses passions pour la musique et la cuisine, il a su la conquérir. Aujourd’hui, le spectacle compte des millions de vues en ligne et attire des DJs du monde entier, de l’Amérique à l’Asie, chacun apportant sa touche culturelle et musicale.

Charles B., un DJ international avec une forte présence sur Instagram, témoigne de l’unicité de l’expérience : « J’ai joué dans des endroits incroyables, mais animer une cuisine de restaurant est une première pour moi. » Cet événement hybride, où l’on marie la haute gastronomie avec les pulsations de la scène électronique, continue de séduire les amateurs de bonne musique et de bonne chère, faisant de Marseille un nouveau lieu de pèlerinage pour les mélomanes et les gastronomes.

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Rachida Dati annonce un label pour « soutenir » et « valoriser » les discothèques

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Rachida Dati annonce un label pour "soutenir" et "valoriser" les discothèques

La ministre de la Culture, Rachida Dati, dévoile un nouveau label pour reconnaître et encourager les discothèques qui contribuent à la création artistique et à la sécurité.

Le 29 novembre 2024, la ministre de la Culture et du Patrimoine, Rachida Dati, a annoncé la création d’un label baptisé « Club Culture ». Cette initiative vise à identifier et à promouvoir les discothèques qui jouent un rôle actif dans le soutien à la création artistique et à la scène des DJs. Lors d’une allocution au club Mazette, situé dans le 12e arrondissement de Paris, elle a souligné l’importance de cette reconnaissance pour les acteurs de la vie nocturne.

L’objectif du label « Club Culture » est double : d’une part, il s’agit de valoriser les établissements qui s’engagent dans la lutte contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels, et d’autre part, de reconnaître leur contribution à la scène artistique. Rachida Dati a affirmé que ce label offrira aux discothèques un soutien tangible, en augmentant leur visibilité et en les protégeant face aux défis actuels du secteur. Elle a également mentionné que des critères précis seraient prochainement établis pour déterminer les établissements éligibles.

Ce label, qui sera attribué pour une période de trois ans, permettra aux clubs d’afficher fièrement l’appellation « Clubs Culture – lieux d’expression artistique et de fête ». Les discothèques sélectionnées seront listées dans un annuaire en ligne, accessible via le site du ministère de la Culture, facilitant ainsi leur identification par le public et les professionnels du secteur.

Rachida Dati a également mis l’accent sur l’importance de l’accessibilité pour tous les publics et de la parité dans la programmation artistique. Ces éléments seront pris en compte dans les critères d’attribution du label, soulignant ainsi l’engagement du gouvernement à faire des discothèques des espaces culturels inclusifs et dynamiques.

Cette annonce marque une reconnaissance officielle de l’importance des discothèques dans le paysage culturel français, les positionnant comme des acteurs essentiels de la création et de la diffusion artistique, tout en renforçant leur rôle social et culturel.

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