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La fin des ZFE : une décision controversée à l’Assemblée nationale

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Les députés ont voté l’abandon des restrictions de circulation pour les véhicules polluants, suscitant des réactions contrastées entre écologie et justice sociale.

Les élus de l’Assemblée nationale ont acté mercredi soir la suppression des zones à faibles émissions (ZFE), ces périmètres urbains limitant l’accès aux véhicules les plus anciens et polluants. Le texte, porté par Les Républicains et le Rassemblement National, a recueilli une majorité de voix, soutenu par une coalition hétéroclite allant de la droite à La France Insoumise, en passant par quelques dissidents de la majorité présidentielle.

Instaurées en 2019 pour réduire la pollution atmosphérique, ces zones étaient vivement contestées pour leur impact social. De nombreux élus dénonçaient une mesure pénalisant les ménages modestes, incapables de s’offrir des véhicules récents moins émetteurs. « Personne ne nie l’urgence écologique, mais elle ne doit pas se faire au détriment des plus précaires », a souligné un élu de droite, résumant l’argumentaire des opposants.

La ministre de la Transition écologique a exprimé son désaccord, rappelant que la pollution de l’air cause près de 40 000 morts prématurées chaque année en France, et que les ZFE avaient permis d’améliorer la situation. À gauche, certains ont reconnu les imperfections du dispositif tout en regrettant son abandon pur et simple, jugé contre-productif face à l’enjeu sanitaire.

Le texte doit encore être examiné dans le cadre d’un projet de loi plus large, comprenant des centaines d’amendements. Ce vote marque cependant un tournant dans la politique de mobilité, entre volonté de simplification et accusations de recul environnemental.

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