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Économie

La croissance française plombée : l’OFCE anticipe seulement 0,5 % en 2025

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Le contexte géopolitique et les tensions commerciales pèsent lourdement sur les perspectives économiques du pays, avec un risque accru pour l’emploi.

L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a revu ses prévisions à la baisse, tablant désormais sur une croissance atone à 0,5 % du PIB en 2025, contre 0,8 % précédemment estimé. L’année suivante, la progression devrait légèrement s’améliorer, atteignant 1,1 %, mais ces chiffres restent bien en deçà des attentes initiales. Plusieurs facteurs expliquent ce ralentissement : l’instabilité politique intérieure, marquée par la motion de censure récemment adoptée à l’Assemblée nationale, et les tensions commerciales internationales, exacerbées par les nouvelles taxes douanières américaines.

Les mesures protectionnistes décrétées par Washington début avril ont en effet jeté un froid sur les échanges mondiaux, avec des surtaxes atteignant jusqu’à 100 % pour certains produits chinois et 20 % pour des biens européens. Ces décisions risquent de peser durablement sur la dynamique économique française, déjà fragilisée par un contexte morose. La Banque de France avait d’ailleurs anticipé cette tendance en abaissant ses propres prévisions à 0,7 % pour 2025.

Les conséquences sociales pourraient être sévères : près de 190 000 emplois seraient menacés entre 2025 et 2026, selon l’OFCE. Le taux de chômage, actuellement à 7,3 %, pourrait grimper à 7,9 % fin 2025, puis 8,5 % un an plus tard. Parallèlement, les finances publiques ne s’amélioreront que marginalement, avec un déficit public passant de 5,8 % à 5,5 % du PIB en 2025, tandis que la dette continuerait de s’alourdir, dépassant 116 % du PIB en 2026.

Malgré ce tableau sombre, le gouvernement maintient officiellement son objectif de ramener le déficit sous la barre des 5,4 % du PIB, bien que ses propres prévisions de croissance (0,9 % pour 2025) soient désormais jugées trop optimistes. Une révision à la baisse semble inévitable lors de la prochaine conférence sur les finances publiques.

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