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Économie

La Chine mise sur l’hybride électrique-essence pour conquérir le marché mondial

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Face aux réticences des consommateurs occidentaux, les constructeurs chinois proposent une solution intermédiaire : des véhicules électriques équipés de prolongateurs d’autonomie à essence.

Plusieurs modèles présentés au Salon de l’automobile de Shanghai illustrent cette tendance. Des SUV comme le Yangwang U8 ou l’Exeed ET, destinés à l’exportation, affichent une autonomie dépassant les 1 000 kilomètres grâce à un système hybride innovant. Ces véhicules, baptisés EREV (Extended-Range Electric Vehicles), combinent une batterie et des moteurs électriques avec un petit générateur à essence. Ce dernier, non relié aux roues, sert uniquement à recharger la batterie en cas de besoin, permettant ainsi une conduite 100 % électrique tout en limitant l’angoisse de la panne.

Cette technologie connaît un succès fulgurant en Chine, où les ventes ont dépassé le million d’unités en 2024, représentant 6 % du marché automobile. Une croissance qui contraste avec la stagnation des ventes de véhicules 100 % électriques dans certaines régions du monde. Les constructeurs occidentaux, initialement réticents, commencent à s’y intéresser. Stellantis, en partenariat avec le chinois Leapmotor, a lancé en Europe son SUV C10, tandis que Volkswagen et BMW envisagent des modèles similaires pour le marché américain.

Les avantages sont multiples : réduction des coûts grâce à des batteries plus petites, autonomie étendue et adaptabilité aux longs trajets ou aux usages intensifs comme le remorquage. Un sondage récent révèle d’ailleurs qu’un quart des consommateurs européens et américains se disent prêts à opter pour un EREV lors de leur prochain achat.

Cependant, cette solution transitoire soulève des questions, notamment en Europe, où la législation prévoit une interdiction des moteurs thermiques à l’horizon 2035. Les industriels s’interrogent sur la viabilité des investissements dans une technologie qui pourrait devenir obsolète d’ici une décennie. En attendant, les partenariats avec les constructeurs chinois pourraient offrir une porte de sortie pour tester cette innovation sur les marchés occidentaux.

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