Europe
Inondations: la Belgique se recueille en hommage aux victimes
La Belgique rend hommage mardi aux victimes des inondations d’une ampleur inédite qui ont dévasté la région de Liège (est) les 14 et 15 juillet, avec une journée de « deuil national » marquée par une minute de silence que tout le pays est appelé à observer à midi.
Selon un bilan encore provisoire, lundi soir, les fortes crues dues à des pluies diluviennes, qui ont provoqué l’effondrement de dizaines de maisons, ont coûté la vie à 31 personnes.
Et 70 autres étaient « toujours portées disparues ou injoignables », selon le centre de crise, un chiffre qui a diminué ces dernières 48 heures au fur et à mesure du rétablissement des contacts téléphoniques.
La vallée de la Vesdre, un affluent de la Meuse sorti de son lit sous l’effet des trombes d’eau et de la saturation d’un barrage, concentre au moins la moitié des victimes, selon des élus locaux.
Chaudfontaine, Trooz, Dison, Pepinster, Angleur ou Chênée, près de Liège, comptent parmi les localités ravagées, où l’eau s’est infiltrée partout, parfois jusqu’à plusieurs mètres de hauteur.
C’est le cas aussi de Verviers, où sont attendus mardi en fin de matinée le roi des Belges Philippe et le Premier ministre Alexander De Croo pour l’hommage officiel, en présence d’élus et responsables wallons.
Le roi et le Premier ministre s’entretiendront avec des secouristes et des victimes, avant que les sirènes de la caserne de la commune ne retentissent à 12h00 précises (10h00 GMT), selon le programme communiqué par le ministère de l’Intérieur.
Suivra la minute de silence, que toute la Belgique est appelée à respecter, notamment dans les bâtiments officiels et les services publics. Tous les drapeaux seront en berne pour la journée.
– Recueillement aux JO de Tokyo –
Les athlètes belges présents à Tokyo pour les Jeux olympiques seront à l’unisson de leur pays, tandis qu’à Bruxelles, bus, métros et trams marqueront l’arrêt pendant une minute.
Depuis vendredi, l’eau s’est progressivement retirée dévoilant un paysage de désolation: maisons éventrées, voitures empilées, branchages et détritus amoncelés contre des ponts.
Les sinistrés s’emploient à nettoyer les habitations et les rues, aidés de bénévoles venus parfois de l’étranger.
Parallèlement, les secours poursuivent des opérations de recherches dans les lieux les plus touchés, et la sécurisation de nombreux bâtiments qui menacent de s’effondrer.
Ces inondations sont « sans aucun précédent dans notre pays », avait déclaré vendredi Alexander De Croo en annonçant ce jour de deuil, à la veille de la fête nationale du 21 juillet qui sera célébrée de manière restreinte.
La ville de Bruxelles a annulé son « Bal national » et celle de Namur, capitale de la Wallonie, son feu d’artifice.
C’est la première fois depuis 2016 que la Belgique observe un deuil national. Trois jours de deuil avaient été décrétés cette année-là à la suite des attentats jihadistes qui avaient fait 32 morts et plus de 340 blessés à Bruxelles.
Outre les catastrophes majeures, les décès de personnalités importantes et de membres de la famille royale peuvent aussi être marqués par un ou plusieurs jours de deuil dans tout le royaume.
Les fortes crues de la semaine dernière ont également touché le Luxembourg, les Pays-Bas et surtout l’Allemagne, où les autorités ont déploré au moins 165 morts selon un bilan provisoire.
Europe
La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »
La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.
Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.
Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.
La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?
Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.
Europe
Irlande : Scènes de chaos à Dublin après une attaque au couteau sur des enfants
Des heurts violents attribués à des groupes d’extrême droite ont éclaté jeudi soir à Dublin, suite à une attaque au couteau survenue en début d’après-midi. Cette attaque, qui a laissé plusieurs personnes blessées, dont trois enfants, a été déclarée non terroriste par la police.
La soirée a été marquée par des scènes de chaos : des véhicules incendiés, dont une voiture de police et un bus, ainsi que des magasins pillés. Le calme n’est revenu que tard dans la nuit, après que le superintendant en chef Patrick McMenamin a qualifié les événements de « sauvagerie gratuite ». Heureusement, aucun blessé grave n’a été signalé malgré les confrontations violentes avec les forces de l’ordre.
Au cœur des troubles, des pancartes proclamant « Irish Lives Matter » et des drapeaux irlandais ont été aperçus, témoignant d’une tension inédite depuis des années. Ces incidents ont éclaté dans un quartier abritant une importante population immigrée, sur fond de rumeurs concernant l’origine de l’agresseur présumé.
Le commissaire Drew Harris a souligné le rôle d’une « faction de hooligans dingues » mus par une idéologie d’extrême droite, tout en mettant en garde contre les « rumeurs » et « insinuations » diffusées à des fins malveillantes.
La ministre de la Justice Helen McEntee, dans un appel au calme, a condamné fermement ces actes et promis une réponse sévère contre toute attaque envers la police.
L’enquête, menée par la police locale sous la direction de Liam Geraghty, s’oriente vers une attaque isolée, écartant tout motif terroriste. Le Premier ministre Leo Varadkar, tout en annonçant l’arrestation d’un suspect, a exprimé sa solidarité avec les victimes et leurs familles.
Les faits, qui se sont déroulés près d’une école, ont laissé une femme et une petite fille grièvement blessées, tandis qu’un garçon de cinq ans a pu être libéré de l’hôpital.
Cet événement soulève de nouvelles questions sur la montée de l’extrémisme et de la violence urbaine en Irlande, dans un contexte de crise du logement et de discours anti-immigration alimentés par des figures d’extrême droite.
Europe
Pays-Bas : large victoire de l’extrême droite aux législatives
Porté par un discours anti-immigration, le parti de Geert Wilders s’est imposé dans les urnes mercredi. Un séisme électoral qui risque d’être ressenti dans toute l’Europe.
Une victoire monstre et une situation bloquée : le populiste de l’extrême-droite, Geert Wilders, a réussi un exploit. Le leader (et seul membre) de son parti PVV (Parti de la Liberté) a, selon les sondages à la sortie des urnes, gagné les élections législatives aux Pays-Bas, et aura probablement 37 sièges (une augmentation de 18 par rapport à l’Assemblée actuelle) sur 150. Le bloc de gauche GL-PvdA obtiendra 25 sièges pour devenir le deuxième plus grand parti. Le VVD, de loin le plus important parti lors des élections précédentes, recule fortement et devrait terminer à 24 sièges. Le débutant, le parti de centre droit « Nouveau contrat social », gagnerait 20 sièges.
Selon la tradition, le plus grand parti peut prendre la tête de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, bien qu’il ne s’agisse pas d’une règle écrite. Geert Wilders a déclaré mercredi soir qu’il pourrait essayer de former une coalition de centre droit avec le BBB, le VVD et le NSC. Le PVV « ne peut plus être ignoré », a-t-il martelé. Mais il reste à voir si ces partis souhaitent entrer en pourparlers avec Wilders.
La cheffe du parti libéral VVD, Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui se voyait déjà comme la première femme Premier ministre, a déclaré qu’elle ne voyait pas comment Wilders pourra former une majorité. Frans Timmermans, le leader du bloc de gauche GroenLinksPvda, a été plus explicite et a exclu à nouveau d’entrer « dans une coalition qui exclut des Néerlandais ».
A Bruxelles, on étudiera minutieusement les résultats des élections à La Haye. Par le passé, Wilders a souvent plaidé en faveur d’un Nexit et d’un retour au florin. Par conséquent, la première réaction européenne est venue du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X (anciennement Twitter) : « Le vent du changement est là ».
Même enthousiasme en France où la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a félicité Geert Wilders et son parti d’extrême droite pour « leur performance spectaculaire » aux législatives.
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