France
Incendie : Les principaux incendies contenus avant une nuit d’orages périlleuse
Les pompiers poursuivaient samedi leur lutte contre les incendies notamment en Gironde, dans les Landes et en Bretagne, avant une nuit qui s’annonce périlleuse avec l’arrivée en soirée d’orages secs par l’ouest.
Seize départements restent en vigilance orange canicule, et la vague de chaleur devrait prendre fin dimanche suite aux orages attendus sur la majeure partie de la France, mais le scénario craint toute la journée par les pompiers en Gironde semble se dessiner.
A Hostens, où est installé le PC de sécurité des pompiers en lutte contre une reprise du feu de « Landiras-2 », , la nuit orageuse prévue sur le massif forestier « pourrait être difficile » et entraîner d’autres départs de feu sur cet incendie qui a ravagé 7.400 ha depuis mardi mais sans progresser depuis 72 heures, a annoncé la préfète de Gironde Fabienne Buccio.
« Les orages qui nous sont annoncés pour la Gironde, ce sont des orages secs, c’est-à-dire sans pluie, avec de la foudre qui va tomber au sol. Ce n’est pas une bonne chose », a mis en garde Mme Buccio, rappelant que « le feu est non fixé, mais tenu » dans le même périmètre depuis jeudi.
Les autorités, craignant également « des rafales de l’ordre de 50 km/h », vont redéployer leur dispositif, avec des engins urbains et forestiers en « périphérie » des zones de la Teste-de-Buch et Landiras qui ont brûlé en juillet, et de Landiras-2. Par ailleurs, « 1.000 hommes » resteront mobilisés dans le massif forestier, a ajouté Marc Vermeulen, le directeur des pompiers de la Gironde.
Une partie du premier contigent de 146 pompiers et 49 véhicules polonais étaient arrivés à Hostens samedi en fin d’après-midi. Il s’agit de la dernière colonne de renfort des 361 pompiers européens – après l’arrivée de soldats du feu allemands, roumains, italiens, grecs et autrichiens – à venir en aide à la France pour ce feu « hors norme ».
Depuis vendredi soir, 1.600 personnes ont pu regagner leur domicile à Moustey et Saugnac-et-Muret, et en ce samedi classé « rouge » par Bison Futé, les autorités ont rouvert l’A63, qui relie Bordeaux à l’Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.
« Nous voulons aider »
« Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider », confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans.
« Nous sommes contents parce qu’on sait qu’on vous aide, les amis », a déclaré le commandant grec Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.
A Hostens, où le PC avait pris des airs d’auberge espagnole, le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers – uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués +pompierii+ – étaient « prêts à partir sur le terrain ».
En France, trois fois plus d’hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l’année est record dans l’Union européenne depuis le début des relevés en 2006.
Dans le Jura, le feu a repris samedi en milieu de journée dans le secteur de Vescles et Cernon, alors qu’il avait été déclaré fixé le matin. 150 hectares supplémentaires ont été réduits en cendre, portant le total des terres brûlées à plus de 800 hectares depuis mardi dans le département. Près de 300 pompiers sont sur les lieux ainsi que des moyens d’extinction aériens.
En Bretagne, la mythique forêt de Brocéliande, à l’ouest de Rennes, a vu partir en fumée près de 400 hectares. Mais le feu ne « progresse plus » samedi, selon la préfecture.
Les Monts d’Arrée, déjà durement touchés avec plus de 2.000 hectares perdus depuis le début de l’été, ont été le théâtre de plusieurs reprises de feu « non fixés » samedi pour un total de 200 hectares.
Deux bombardiers d’eau suédois, des avions Air Tractor AT 802, y ont effectué 42 largages dans la journée selon la préfecture du Finistère.
Dans la Drôme, le feu de forêt et de végétation qui s’était déclaré le 5 août n’est « toujours pas fixé » et la surface brûlée atteint désormais à 378 hectares.
A Mostuéjouls (Aveyron), une reprise « virulente » du feu samedi après-midi a brûlé 50 hectares supplémentaires et menaçait 100 autres, selon la préfecture, qui a annoncé l’évacuation préventive de plus de 130 personnes. Depuis lundi, 800 ha ont brûlé entre l’Aveyron et la Lozère.
Face à cette situation « exceptionnelle », plusieurs grandes entreprises françaises ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l’appel du ministère de l’Intérieur.
Gérald Darmanin a demandé aux préfets d' »être particulièrement vigilants » voire d’annuler les traditionnels feux d’artifice du 15 août.
Une quinzaine de préfectures ont déjà pris des arrêtés d’interdiction d’usage des feux d’artifice, parmi lesquelles le Nord, le Pas-de-Calais, et les Bouches-du-Rhône samedi.
Sécheresse
Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d’un centimètre de pluie est tombé en moyenne. Avec 35,9 degrés, Brest a battu samedi son record mensuel pour un mois d’août.
Sur une grande partie de la France, il est interdit d’arroser et 73 préfets ont même prohibé les prélèvements d’eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.
De nombreux massifs forestiers sont aussi interdits à la promenade ce week-end afin de réduire le risque de départs de feu.
France
Le procès de Mazan suspendu suite à l’hospitalisation de l’accusé principal
Dominique Pelicot, accusé clé dans l’affaire des viols de Mazan, a été hospitalisé mardi, perturbant le déroulement du procès. Une suspension de l’audience est désormais envisagée pour permettre à l’accusé d’assister aux débats, cruciaux pour les victimes.
Dominique Pelicot, 71 ans, principal accusé dans l’affaire des viols perpétrés à Mazan, est au cœur d’un procès complexe qui secoue la cour criminelle de Vaucluse. Mardi, alors qu’il devait s’exprimer pour la première fois, son hospitalisation a chamboulé l’audience, laissant planer l’incertitude sur la suite des débats. L’avocate de Pelicot, Me Béatrice Zavarro, a informé la cour que son client, affaibli depuis le début de la semaine, ne pouvait pas se présenter en raison de son état de santé. Ce dernier, souffrant de douleurs intestinales depuis plusieurs jours, a finalement été admis à l’hôpital, soulevant la question d’une éventuelle suspension du procès.
Le président de la cour, Roger Arata, a réagi en ordonnant une expertise médicale de l’accusé, tout en envisageant une suspension temporaire du procès. « Il est essentiel que M. Pelicot soit en mesure d’assister aux débats », a déclaré le magistrat, soulignant l’importance de la présence de l’accusé dans un procès criminel. Cette position a été appuyée par l’ensemble des parties civiles, pour qui il est impensable de continuer sans que Pelicot ne soit en salle. Me Stéphane Babonneau, avocat de la famille Pelicot, a réitéré cette nécessité en soulignant que l’absence de l’accusé empêcherait toute déposition de ses clients.
Lundi matin, Pelicot était apparu affaibli à l’audience, se déplaçant difficilement avec l’aide d’une canne et s’appuyant contre la vitre de son box. Son état alarmant n’a fait qu’empirer au cours du week-end, selon son avocate, qui a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une manœuvre visant à retarder le procès. « M. Pelicot n’a pas l’intention de fuir ses responsabilités », a affirmé Me Zavarro, réfutant toute tentative de manipulation.
Alors que cette hospitalisation marque un tournant inattendu, les témoignages se poursuivent, notamment celui de Stéphan Gal, enquêteur clé dans ce dossier tentaculaire. Lors de son audition, Gal a corroboré les propos de son collègue, le commissaire Jérémie Bosse Platière, en affirmant que les agresseurs ne pouvaient ignorer l’état inconscient de Gisèle Pelicot au moment des faits. Des milliers de photos et vidéos enregistrées par l’accusé ont été analysées, confirmant le caractère délibéré de ces actes, bien que certains accusés, comme Mathieu D., alias « Gaston », aient plaidé la naïveté en évoquant un prétendu « jeu sexuel ».
Ce procès hors norme, impliquant 51 accusés âgés de 26 à 74 ans, dont 35 reconnaissent les actes tout en niant l’intention criminelle, repose en grande partie sur la question de la manipulation exercée par Dominique Pelicot. Les experts entendus lundi ont souligné la personnalité de l’accusé, décrivant un homme capable de « manipuler les autres à sa guise ». Face à l’ampleur de l’affaire, l’intérêt public ne cesse de croître, attirant un nombre important de journalistes et de spectateurs à Avignon.
Dominique Pelicot, qui a fait le choix de rendre cette affaire publique, souhaite que son histoire serve d’exemple à d’autres victimes de soumission chimique. Le silence pesant qui règne dans la salle lors de la description des faits en témoigne : ce procès, au-delà de sa dimension juridique, a profondément marqué l’opinion publique.
Le procès pourrait donc être suspendu le temps que Dominique Pelicot se rétablisse, mais l’ampleur de l’agenda fixé sur quatre mois laisse la possibilité de rattraper les séquences manquées. Une suspension qui, bien qu’inévitable, souligne l’importance pour la justice d’entendre toutes les parties dans ce procès d’une rare intensité.
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
France
Paris termine en beauté les Jeux paralympiques avec une soirée électro
Dans une ambiance festive malgré la météo capricieuse, Paris a célébré la fin des Jeux paralympiques 2024 avec une cérémonie marquée par une grande fête musicale au Stade de France. La capitale française, qui a accueilli les athlètes du monde entier, a passé le flambeau à Los Angeles, prochain hôte des Jeux en 2028.
Ce dimanche soir, Paris a mis un point final à un été olympique exceptionnel en accueillant la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques dans un Stade de France vibrant aux sons de la musique électro. Dès 20h30, la fête a commencé, marquée par la symbolique extinction de la vasque olympique, qui a trôné pendant toute la durée des compétitions au cœur des Tuileries. Malheureusement, en raison des intempéries, l’ultime envol de la vasque au-dessus du bassin n’a pu avoir lieu. Toutefois, cela n’a pas gâché l’enthousiasme de la foule, bien décidée à profiter de cette soirée festive.
Transformé en gigantesque piste de danse, le Stade de France a réuni 24 figures emblématiques de la scène électro française, à l’instar de Jean-Michel Jarre, Kavinsky et Kungs, pour un spectacle d’une heure célébrant l’esprit de « Paris est une fête ». Devant 4 400 para-athlètes venus de toutes parts, la musique a résonné, apportant une touche finale aux exploits sportifs qui ont marqué cette quinzaine.
La délégation chinoise a une nouvelle fois confirmé sa domination, terminant en tête du tableau des médailles avec 94 titres, poursuivant ainsi sa série ininterrompue de victoires. Derrière elle, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont également brillé. Côté français, l’objectif ambitieux de se hisser dans le top 8 a été atteint avec 19 médailles d’or sur un total de 75. Aurélie Aubert, championne de Boccia, et Tanguy De La Forest, en para-tir sportif, ont eu l’honneur de porter fièrement le drapeau tricolore pour cette dernière parade.
La fin des festivités ne signifie pas pour autant la fin des enjeux. Michael Jeremiasz, chef de mission de la délégation française, a salué l’ampleur des Jeux de Paris, qualifiés de « plus grands Jeux paralympiques de l’histoire ». Avec la participation record de 168 nations et une couverture télévisuelle assurée par 165 chaînes, l’édition 2024 s’inscrit comme un jalon important dans l’histoire des paralympiques. Mais au-delà de l’aspect sportif, les attentes sont fortes concernant l’héritage que ces Jeux laisseront en termes de droits et de visibilité pour les personnes en situation de handicap.
Michael Jeremiasz a souligné que ces Jeux ne devaient pas rester une « parenthèse enchantée ». Le défi est désormais de maintenir cette dynamique pour encourager des avancées concrètes, notamment en matière d’accès à l’emploi et de citoyenneté pour les personnes handicapées. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a réaffirmé la nécessité de rendre le métro parisien accessible à tous, un chantier colossal qui doit encore surmonter de nombreux obstacles.
Alors que les regards se tournent vers Los Angeles 2028, la flamme olympique s’éteint sur Paris, laissant derrière elle l’espoir que les progrès amorcés ne faibliront pas, et que la capitale continuera de se transformer pour être toujours plus inclusive.
-
SèteEn Ligne 1 semaine
Sète : Un vautour fauve s’invite sur les toits du quartier du Barrou
-
PolitiqueEn Ligne 1 semaine
La France Insoumise rassemble près de 180 000 signatures pour destituer Emmanuel Macron
-
FranceEn Ligne 1 semaine
Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes
-
FrontignanEn Ligne 6 jours
Frontignan : un riverain dépose plainte contre X face à l’insécurité grandissante
-
FranceEn Ligne 2 semaines
Immigration : une personne sur 10 est immigrée en France, selon l’Insee
-
PolitiqueEn Ligne 6 jours
Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron
-
BouziguesEn Ligne 2 jours
Bouzigues : un terrain communal loué à bas prix quelques jours avant la perte de pouvoir du maire
-
ÉconomieEn Ligne 2 semaines
L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021