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Culture

Giuliano Da Empoli, le chroniqueur des dérives du pouvoir à l’ère numérique

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Face à l’ascension des autocrates et des géants technologiques, l’écrivain italo-suisse se fait l’observateur lucide d’un monde en mutation.

Dans son dernier ouvrage, Giuliano Da Empoli se compare à un scribe témoin de bouleversements historiques, à l’image des chroniqueurs aztèques assistant, impuissants, à l’arrivée des conquistadors. Son récit décrypte les mécanismes qui érodent progressivement les démocraties, minées par les ambitions démesurées des dirigeants autoritaires et des empires numériques.

Issu d’une famille cosmopolite, l’auteur a été marqué dès son enfance par la violence politique, un thème qui imprègne son œuvre. Après des études en droit et en sciences politiques, il se distingue par des essais percutants sur les mutations sociétales, avant de se tourner vers la fiction. Son roman « Le Mage du Kremlin », finaliste du Goncourt, lui apporte une reconnaissance internationale.

Ancien conseiller politique, Da Empoli dépeint avec une ironie mordante les coulisses du pouvoir, où raison et modération cèdent souvent la place à l’absurde et à la brutalité. Il y voit un parallèle frappant avec la naïveté des élites traditionnelles face aux géants de la tech, dont les algorithmes alimentent les populismes et les divisions.

Ses écrits résonnent étrangement avec l’actualité, anticipant parfois les crises. Pourtant, l’écrivain reste modeste quant à l’impact de la littérature. Pour lui, écrire est avant tout une nécessité, une manière de résister à l’insignifiance dans un monde où la force brute semble triompher. Une démarche qui fait de lui l’un des penseurs les plus pertinents de notre époque.

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