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Gifle à Macron: Damien Tarel condamné à quatre mois ferme et incarcéré

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Damien Tarel, l’homme qui a giflé le président Emmanuel Macron, a été condamné jeudi à Valence à 18 mois de prison – dont 14 avec sursis – et aussitôt incarcéré pour son geste qui avait suscité l’indignation de la classe politique.

Le tribunal a partiellement suivi les réquisitions du parquet, qui demandait 18 mois ferme et un mandat de dépôt contre l’homme de 28 ans qui a reconnu lors de l’audience avoir, deux jours plus tôt, giflé le président de la République lors d’un déplacement dans la Drôme.

Jusque-là inconnu des services de la Justice, Damien Tarel a aussi été condamné à une obligation de travail ou de formation et à une interdiction de port d’armes pendant cinq ans.

Cette gifle, « parfaitement inadmissible » est un « acte de violence délibérée », a soutenu le procureur de la République Alex Perrin face au mis en cause, cheveux longs, t-shirt vert et lunettes sur le nez, qui était jugé en comparution immédiate.

Ce dernier pouvait demander un renvoi du procès pour mieux préparer sa défense mais a demandé à être jugé « immédiatement ».

M. Perrin s’est inquiété d’un possible risque de récidive, disant percevoir « une sorte de détermination froide » chez ce résident de la petite ville de Saint-Vallier.

Damien Tarel a admis lors de l’audience avoir frappé le président, d’un geste « impulsif ». « Je ne l’apprécie pas et quand il s’est dirigé directement vers moi, dans un premier temps, ça m’a surpris », a raconté celui qui s’est dit « investi par les +gilets jaunes+ dont la voix n’est plus entendue ».

Avant de se l’expliquer. « C’est sa campagne: il essaie de cibler la jeunesse française ». « Quand j’ai vu son regard sympathique et menteur », j’ai compris, a-t-il rapporté, qu’il « voulait faire de moi un potentiel électeur ».

La présidente du tribunal s’est étonnée de ce geste, alors que le mis en cause se dit féru d’arts martiaux. « En quoi votre réaction de mardi est-elle conforme à ces principes, à la chevalerie, à la maitrise que vous enseignent les arts martiaux ? »

« Si on reste dans la réalité, j’ai juste giflé Emmanuel Macron car un sentiment d’injustice m’a parcouru. Cela n’a rien à voir avec la chevalerie ou mes activités personnelles », lui a-t-il répondu.

Damien Tarel a reconnu son ancrage à la droite du spectre politique, assurant que son cri « Montjoie Saint-Denis » prononcé avant sa gifle « fait référence au cri de ralliement historique des chevaliers français. C’est aussi un slogan patriote », a-t-il dit devant le tribunal de Valence.

« homme lambda »

Sans emploi et vivant du RSA, le mis en cause a reconnu des difficultés scolaires dues à sa dyslexie, un bac passé en deux fois, une formation en thanatopraxie interrompue avant le diplôme national. Depuis la mort de son père, il y a deux ans, il n’a plus retravaillé.

Pour revivifier « sa petite ville de campagne mourante », il a monté trois associations: un club d’arts martiaux médiévaux, une association de jeux et un festival de manga. Et lisait beaucoup sur le Moyen-Age.

Dans sa plaidoirie, son avocate Elodie Guellier s’est émue du rôle de la presse – « ça fait 48 heures que l’entourage vit un enfer » – et a demandé au tribunal de « relativiser les faits ».

« Son objectif était d’échanger avec le président », a-t-elle ajouté, reconnaissant un « geste particulièrement inadapté » venant d’un homme « lambda » « qui n’a jamais frappé quelqu’un ». « Je pense qu’il a pris conscience de la gravité des faits ».

Appelant le tribunal à ce qu’il n’y ait pas « de justice d’exception » ni de justice « pour l’exemple », elle a suggéré, en vain, des travaux d’intérêt général, car l’incarcération « ne l’amènera à rien ».

« Cette décision sera observée, scrutée » et aura même « un écho médiatique international », avait pronostiqué M. Perrin, en référence aux nombreux journalistes massés au tribunal.

La gifle infligée à Emmanuel Macron à Tain l’Hermitage avait suscité l’indignation de l’ensemble de la classe politique même si le président de la République a relativisé le geste, dénonçant des « faits isolés » commis par « des individus ultraviolents ».

Emmanuel Macron a de nouveau minimisé cet épisode jeudi, estimant que le pays n’est pas dans une situation de tension comme pendant la crise des « gilets jaunes » et préférant insister sur l’ambiance d' »optimisme » qu’il sent en France.

« Il faut relativiser et ne rien banaliser » mais « ce n’est pas grave de recevoir une gifle quand on va vers une foule », a-t-il ajouté un entretien à la chaîne BFMTV.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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