Un jeune de 19 ans a été abattu en pleine journée dans ce quartier sensible de l’agglomération lyonnaise, suscitant l’émoi et des interrogations sur la lutte contre le trafic de drogue.
Un homicide violent a secoué ce lundi après-midi le quartier du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Les forces de l’ordre ont découvert vers 13h30 un jeune homme grièvement blessé par balle à proximité immédiate d’un établissement scolaire. Transporté en urgence, le victime âgée de 19 ans n’a pas survécu à ses blessures à la tête. Le parquet de Lyon a immédiatement ouvert une enquête pour assassinat, confiée aux services spécialisés dans la criminalité organisée.
La proximité avec l’école élémentaire Angelina Courcelles a particulièrement alarmé les autorités. L’établissement a été placé en confinement préventif pendant près d’une heure, tandis qu’une cellule psychologique était déployée pour accompagner élèves et enseignants. « On a tous entendu les détonations », témoigne un parent d’élève encore sous le choc, évoquant le risque des balles perdues dans ce secteur densément peuplé. Plusieurs riverains ont confirmé avoir entendu trois coups de feu distincts.
Les premières investigations laissent penser que ce drame s’inscrirait dans un conflit entre réseaux de trafiquants pour le contrôle du territoire. Un point de deal avait récemment été démantelé à proximité, selon des sources proches du dossier. Le préfet délégué à la sécurité, présent sur les lieux, a reconnu l’existence de « guerres de gangs » dans ce secteur et promis un renforcement des effectifs policiers. « L’école est un sanctuaire qui doit être préservé », a-t-il insisté.
Sur place, la scène de crime restait bouclée en fin d’après-midi, protégée par une tente blanche où les techniciens de la police scientifique poursuivaient leurs relevés. La maire de Vaulx-en-Velin a dénoncé une violence inacceptable, rappelant les mesures déjà prises comme l’installation de caméras de surveillance et l’armement de la police municipale. Elle a plaidé pour une accélération du projet de loi sur le narcotrafic actuellement examiné au Parlement.
Ce drame réveille de douloureux souvenirs dans ce quartier marqué il y a deux ans par un incendie meurtrier dans un immeuble squatté par des trafiquants. Des habitants expriment leur désarroi face à cette résurgence de violence, alors que la situation semblait s’apaiser depuis plusieurs mois. Les enquêteurs tentent désormais d’identifier les responsables de ce meurtre, alors qu’aucune interpellation n’a encore eu lieu.