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Politique

François Bayrou sous pression : censure et dissolution en ligne de mire

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Le Premier ministre, fragilisé par l’échec des négociations sur les retraites, fait face à une offensive concertée de l’opposition, tandis que les rangs de sa majorité se fissurent.

La situation politique se tend dangereusement pour François Bayrou. Privé de majorité absolue depuis son arrivée à Matignon, le chef du gouvernement voit désormais les menaces de censure et de dissolution se multiplier. L’échec des discussions sur la réforme des retraites a cristallisé les tensions, poussant le Parti socialiste à déposer une motion de rejet contre son exécutif. Si cette initiative a peu de chances d’aboutir dans l’immédiat, les socialistes et le Rassemblement national laissent entendre qu’une offensive plus large se prépare pour l’automne, lors des débats budgétaires.

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a annoncé une ligne intransigeante, déclarant vouloir « un changement de cap à Matignon ». Les reproches fusent : absence de consultation parlementaire après l’échec du conclave sur les retraites, gel des crédits promis à la gauche… Du côté de La France insoumise, Manuel Bompard réclame une chute rapide du gouvernement, dénonçant des « concessions illusoires ».

Le RN, quant à lui, agite la perspective d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Marine Le Pen a appelé ses troupes à se préparer à un possible scrutin anticipé, tandis que Sébastien Chenu estime cette mesure « nécessaire ». Une hypothèse qui prend d’autant plus de poids qu’Emmanuel Macron retrouvera le 8 juillet son droit de dissoudre l’hémicycle.

En parallèle, Bayrou tente de limiter la casse. Il promet d’intégrer dans le prochain budget de la Sécurité sociale certains compromis issus des négociations sur les retraites, notamment en faveur des femmes. Mais les divisions au sein de sa propre majorité compliquent la donne. Son projet de proportionnelle aux législatives, reporté en fin d’année, suscite des réticences jusque chez les Républicains. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, y voit un risque d’instabilité permanente.

Accusé d’immobilisme, le Premier ministre se défend en mettant en avant son travail acharné. Pourtant, la pression monte, et les attaques, qu’il juge « destinées à nuire », pourraient bien précipiter sa chute. L’automne s’annonce décisif.

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