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France: Critiqué, le gouvernement se défend de lâcher ses pêcheurs face à Londres

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Paris a assuré vendredi ne rien lâcher face à Londres dans son contentieux sur les licences de pêche, au lendemain de déclarations interprétées comme une capitulation par certains pêcheurs et qui ont déclenché une vague de critiques des candidats à la présidentielle.

« Nous allons continuer à nous battre, nous ne lâcherons pas nos pêcheurs », a assuré vendredi le président Emmanuel Macron lors d’un déplacement dans le Nord de la France, exhortant la Commission européenne à agir.

« Je recevrai les pêcheurs de toutes les régions concernées une fois que j’aurai les retours de la Commission », a-t-il ensuite annoncé. « Et avant Noël, la France aura pris une position », a-t-il ajouté, en précisant qu’il ne voulait pas « en faire un sujet de la présidence française » de l’Union européenne qui débute le 1er janvier.

« Il n’y a ni renoncement, ni reculade. On continue à la fois la négociation et la pression. On demande le même nombre de licences », entre 150 et 200, avait assuré auparavant à l’AFP le secrétaire d’Etat aux Affaires européens Clément Beaune.

La France « maintient toutes les options ouvertes si le dialogue » n’aboutissait pas, a-t-il dit en référence aux différentes sanctions que pourraient décider Paris et l’Union européenne (UE).

Alors que Paris peine à obtenir des droits de pêche, notamment auprès des autorités de l’île anglo-normande de Jersey, la ministre de la Mer Annick Girardin a évoqué jeudi un plan d’indemnisation pour les pêcheurs qui perdraient leurs licences pour les eaux britanniques.

Ces propos ont provoqué la colère des professionnels, y voyant un aveu implicite par la France de sa « défaite ».

Plusieurs responsables politiques ont aussi exprimé leur courroux en pleine campagne présidentielle, et alors que les relations franco-britanniques sont très tendues sur de nombreux sujets.

« Emmanuel Macron a capitulé » pour la cheffe du Rassemblement national Marine Le Pen. « Une honte », pour le communiste Fabien Roussel. « Scandaleux renoncement », « camouflet »… : les prétendants à la présidence sautaient sur l’occasion de critiquer Emmanuel Macron, probable candidat à sa succession. L’ex-négociateur du Brexit et candidat à l’investiture de la droite Michel Barnier a fustigé « le renoncement » du gouvernement.

Commission trop molle ?

« Il y a eu une erreur de communication de Girardin et une mésinterprétation des pêcheurs », estime Elvire Fabry, politologue à l’Institut européen Jacques Delors.

Pour Jean-Luc Hall, le directeur général du comité des pêches français, c’est aussi « plutôt une erreur de +timing+ qui est reprochée par certains qui redoutent que ce soit interprété comme un aveu de faiblesse par le Royaume-Uni ».

A Londres, la déclaration de la ministre française est passée totalement inaperçue et n’a pas provoqué d’euphorie antifrançaise dans la presse tabloïd.

« A mon sens, le message de Girardin était de montrer que tous les risques sont planifiés pour ne pas laisser les pêcheurs penser qu’il y avait un risque de +chute de la falaise+ » en cas d’échec de la négociation, estime Mme Fabry.

Mais Emmanuel Macron a aussi mis la pression sur la Commission européenne, qu’il accuse de ne pas assez se mobiliser. Elle « doit nous protéger. Ca va trop lentement, ça va trop mollement », a regretté le président français, en prévenant que si « la Commission ne joue pas son rôle, la France le fera ».

« Le processus est trop lent », a admis une porte-parole de la Commission, en promettant que sera demandée à Londres « une intensification du processus dans un délai clairement défini. »

A Bruxelles, « on parle plus du protocole irlandais (un autre point de friction entre l’UE et le Royaume-Uni, ndlr) que de la question de la pêche », relève Eric Maurice, responsable du bureau de Bruxelles de la Fondation Robert Schuman qui considère que la France n’est pas isolée.

« Tout le monde est bien conscient à Bruxelles et dans les Etats membres que c’est une question plus générale de respect par les Britanniques des accords Brexit », estime-t-il, « et tout le monde sait très bien qu’on est face à un partenaire qui ne respecte pas forcement sa parole ».

Les pêcheurs, eux, veulent maintenir la pression: « Le temps des actes est venu », prévient le comité des pêches.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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