Sports
Euro: sous la pression russe, l’UEFA fait modifier le maillot de l’Ukraine
A la veille de son coup d’envoi, l’Euro de football connaît son premier affrontement diplomatique: interpellée par les protestations russes, l’UEFA a ordonné jeudi à l’Ukraine d’ôter de son maillot un slogan validé fin 2020 et finalement jugé « politique ».
« Après une analyse plus approfondie », la mention « Gloire à nos héros » figurant « à l’intérieur du col » de la tunique ukrainienne est « clairement de nature politique » et « doit donc être retirée (…) en vue des matches de compétition de l’UEFA », a déclaré un porte-parole de l’instance.
Moscou, qui tempêtait depuis lundi contre l’équipement ukrainien, a aussitôt pavoisé en s’adressant à l’Ukraine: « Soyez des héros sportifs et vous aurez la gloire, c’est ainsi et non avec des slogans nationalistes que vous ferez honneur à la patrie », a déclaré sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
« Le sport n’est pas un champ de bataille, mais de compétition, ce n’est pas une arène politique », a-t-elle ajouté.
La fédération ukrainienne de football a de son côté indiqué « mener des négociations afin de maintenir ce slogan sur le maillot, puisque l’UEFA avait précédemment approuvé la tenue et tous ses éléments, y compris la phrase +Gloire aux héros+ ».
Référence à Maïdan
Dans le détail, l’instance du football est loin d’accéder à toutes les requêtes russes: elle valide par exemple la carte de l’Ukraine figurant sur le maillot et incluant la Crimée, que Moscou a annexée en 2014, ainsi que des territoires de l’Est contrôlés par des séparatistes prorusses.
« Considérant que la résolution 68/262 de l’Assemblée générale des Nations Unies (…) reconnaît les frontières territoriales telles que représentées sur ce dessin, l’UEFA n’exige aucune modification de cet élément », a précisé l’UEFA.
Par ailleurs, l’organisation a rejeté la protestation russe visant le slogan « Gloire à l’Ukraine » sur le devant du maillot, qui « peut être considéré comme une phrase générique et apolitique », pour peu qu’on l’analyse isolément.
Mais le problème vient de sa « combinaison » avec le slogan « Gloire à nos héros » ajouté plus récemment à l’intérieur de la tunique jaune et bleue, et qui n’avait « pas été prise en compte » lorsque l’instance a approuvé l’équipement ukrainien en décembre 2020, reconnaît l’UEFA.
Or la double formule « Gloire à l’Ukraine! Gloire aux Héros », tirée d’un chant patriotique, était devenue un cri de ralliement lors du soulèvement populaire pro-occidental de Maïdan, en 2014, qui avait évincé un président soutenu par le Kremlin, Viktor Ianoukovitch.
Pas avant les quarts
Moscou associe de surcroît ces slogans à des groupes nationalistes de la Seconde Guerre mondiale qui ont combattu les Soviétiques, et la Fédération russe de football avait exposé ces arguments mardi dans une lettre à l’UEFA.
« Cette combinaison spécifique des deux slogans est considérée comme étant clairement de nature politique, ayant une signification historique et militariste », développe l’UEFA en ordonnant le retrait de la seule mention « Gloire aux héros ».
Mardi encore, le président ukrainien Volodymyr Zelensky arborait la nouvelle tunique sur Instagram après les critiques russes: « Le nouveau maillot de la sélection de football ukrainienne n’est en effet pas comme les autres. Il peut choquer. Il comporte plusieurs symboles importants qui unissent les Ukrainiens », plaidait le chef de l’Etat.
L’Ukraine figure dans le groupe C et entamera sa compétition dimanche face aux Pays-Bas, avant d’affronter la Macédoine du Nord puis l’Autriche. La Russie est dans le groupe B, avec la Belgique, qu’elle affronte samedi, la Finlande et le Danemark.
Ukraine et Russie ne peuvent pas s’affronter avant les quarts de finale de l’Euro.
Les tensions entre les deux pays sont récurrentes depuis l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev et l’annexion de la Crimée par Moscou en 2014, entretenues par les affrontements dans l’est de l’Ukraine entre les forces gouvernementales et les séparatistes pro-russes.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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