Sports
Euro: répétition générale pour les favoris français avant le grand saut
L’équipe de France passe un dernier galop d’essai, mardi (21h10) contre la Bulgarie devant 5.000 spectateurs à Saint-Denis, avec l’espoir de maintenir sa confiance intacte et d’éviter toute blessure, une semaine avant son entrée en lice à l’Euro.
Le moral des champions du monde est au beau fixe, bientôt deux semaines après le début de la préparation au Championnat d’Europe (11 juin-11 juillet).
La réintégration de Karim Benzema après plus de cinq ans et demi d’absence s’est déroulée sans accroc, les tests anti-Covid n’ont réservé aucune mauvaise surprise, le premier match amical a été une formalité mercredi à Nice contre les Gallois (3-0), et les séances d’entraînement à Clairefontaine (Yvelines) sont toutes plus joyeuses les unes que les autres…
Rien ne semble perturber, jusque-là, la sélection de Didier Deschamps, pas même le statut de grandissime favorite de l’Euro, que lui attribuent les observateurs en Europe.
« On sera attendu avec ce statut de champion du monde, tout le monde voudra battre l’équipe de France. C’est clair, précis, et on se prépare à relever tous ces défis », a lancé le capitaine Hugo Lloris lundi, présentant la confiance et la prudence comme les piliers de la réussite: « Au très haut niveau, si on ne fait pas preuve d’humilité, on peut le payer très cher », a-t-il averti.
Kanté de retour
Même s’il « y aura du répondant », dixit Deschamps, la Bulgarie engluée à la 71e place du classement Fifa n’aura rien à voir avec l’Allemagne, premier adversaire redoutable le 15 juin à Munich, ou le Portugal de Cristiano Ronaldo, autre ogre du groupe F de l’Euro.
Il faut donc continuer à monter en puissance avant le grand rendez-vous, peaufiner les automatismes et engranger du rythme. « L’objectif ce n’est pas de se jauger, c’est d’avoir du temps de jeu, trouver des repères », prévient Lloris. Mais « la date qui est dans nos têtes, c’est le 15 juin face aux Allemands. Dans l’approche il y aura encore d’autres choses: l’adrénaline, cette part d’inconnu ».
Avec Kylian Mbappé, Karim Benzema et Antoine Griezmann, le « triangle d’or » a besoin de minutes sur le terrain et Deschamps a déjà répété que ce second match de préparation ne pouvait pas être « une revue d’effectif » comme le fut le premier.
Le sélectionneur récupère notamment une pièce maîtresse, N’Golo Kanté, arrivé tardivement comme Olivier Giroud et Kurt Zouma après leur succès en Ligue des champions avec Chelsea. Mais le meilleur joueur de la finale de C1 est revenu fatigué et n’a repris l’entraînement collectif qu’en fin de semaine.
5.000 invités
Après une saison à rallonge et au cœur d’une préparation raccourcie, la fraîcheur sera primordiale et l’encadrement des Tricolores ne voudra probablement pas prendre de risque face aux pépins physiques qui touchent le groupe à quelques jours du départ pour Munich.
Kingsley Coman, Adrien Rabiot (cheville) et Lucas Hernandez (genou) sont ainsi incertains, comme l’a confirmé le technicien basque lundi, sans acter toutefois leur forfait. Les deux premiers se sont entraînés à part lundi soir au Stade de France, à l’inverse du troisième.
Quant à Olivier Giroud, en manque de rythme après une fin de saison passée sur le banc de Chelsea, il n’a pas abandonné son « objectif » d’être titulaire à l’Euro et aura besoin de retrouver des sensations, dans son jardin de Saint-Denis où il a marqué 22 de ses 44 buts internationaux.
L’enceinte sonnera moins creux que ces derniers mois car 5.000 spectateurs y seront conviés, la Fédération française ayant obtenu une dérogation au couvre-feu et aux restrictions sanitaires, avec un jour d’avance sur la nouvelle étape du déconfinement.
Armés d’un « QR code » justifiant d’un vaccin ou d’un test anti-Covid négatif, 800 soignants, 500 étudiants et 450 pompiers, policiers et gendarmes auront ainsi l’opportunité de donner un dernier élan populaire aux champions du monde, avant les choses sérieuses.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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