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En Allemagne, le cannabis « made in Germany » impatient de prendre son essor

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Un ancien abattoir au milieu des champs. Dans ce décor banal de l’est de l’Allemagne fleurit une activité qui l’est beaucoup moins: la plus grosse production de cannabis « indoor » en Europe.

Derrière des murs en béton fraichement rénovés, près de Dresde, la start-up allemande Demecan fait pousser depuis un an de la marijuana « made in Germany » dans un respect total de la loi.

Elle fait partie du club fermé des entreprises disposant d’une licence pour produire et commercialiser en Allemagne cet « or vert », autorisé à des fins médicales depuis 2017.

La filière, encore balbutiante, attend avec appétit la légalisation du cannabis récréatif, promis pour 2024 par le gouvernement d’Olaf Scholz, malgré les controverses.

« Multiplier par dix »

En entrant dans le bâtiment, une forte odeur prend au nez, alors que des centaines de pousses de marijuana fleurissent dans plusieurs salles, sous une lumière jaune aveuglante.

« Nous aurions la possibilité de développer l’installation pour y cultiver du cannabis récréatif », assure le directeur général de Demecan, Philipp Goebel.

La coalition allemande, menée par les sociaux-démocrates, a présenté récemment une feuille de route pour légaliser la consommation récréative du cannabis.

Si la loi est adoptée, et validée par la Commission européenne, tout adulte pourra acheter et posséder jusqu’à « 20 à 30 grammes » destinés à sa consommation, grâce à un réseau contrôlé de magasins et producteurs, sur le territoire allemand.

Dans l’immense complexe de 120.000 mètres carrés, l’entreprise produit une tonne de cannabis par an. Mais l’installation n’est pas utilisée à pleine capacité.

Demecan pourrait « multiplier par dix » sa production à court terme pour répondre à la future demande, selon M. Goebel.

Une récolte est réalisée toutes les deux semaines. Charge aux salariés de détacher des longues tiges les fleurs de cannabis, avant qu’elles ne soient compactées, puis séchées.

« Ce job me plaît beaucoup, car il n’est pas comme les autres », soutient Sven Sköries, 34 ans, une tige de marijuana en main, par ailleurs étudiant en horticulture.

Ici, pas de problème de recrutement pour occuper la centaine de postes, dans une région pourtant marquée par le vieillissement et le manque de main d’oeuvre. « C’est un produit tendance, qui suscite un fort intérêt », assure M. Goebel.

« C’est une filière nouvelle, c’est intéressant pour moi », confirme Jana Kleinschmidt, 25 ans, en découpant les fleurs de cannabis aux ciseaux.

Demecan livre aux pharmacies de petites boites, où sont entreposées les boules de cannabis séchées, destinées à être vapotées par les patients dans le but d’apaiser des douleurs.

L’entreprise dispose également d’une licence pour importer sur le marché allemand 20 tonnes de cannabis provenant du Canada.

« Nous fournissons 55% du marché allemand », affirme M. Goebel, qui estime donc être en « pole position » en cas de légalisation.

Snoop Dogg

Le cannabis récréatif pourrait atteindre un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros par an en Allemagne, selon une étude de l’université Heinrich-Heine de Düsseldorf.

Ces derniers mois, les levées de fonds se sont donc multipliées pour se préparer à ce coup d’envoi.

La start-up berlinoise Cantourage, productrice de médicaments à base de cannabis, a introduit mi-novembre 15% de son capital à la Bourse de Francfort.

Cansativa, la seule plateforme allemande de vente en ligne de cannabis thérapeutique a levé 15 millions de dollars (14,2 M EUR) en février… notamment auprès du rappeur américain Snoop Dogg.

Et la société berlinoise Sanity Group, un des leaders européen du CBD, a de son côté récolté fin septembre 37,6 millions de dollars (35,7 M EUR).

Pour l’Etat aussi, la légalisation sera une bonne affaire. Les chercheurs de l’université de Düsselorf évaluent à environ 4,7 milliards de dollars les gains pour les finances publiques du cannabis légalisé. Mais le projet conserve de nombreux adversaires en Allemagne.

Fin octobre, Klaus Reinhardt, président de la très écoutée association allemande des médecins, a dénoncé un projet « cynique ». « Il est choquant de légaliser une substance dont nous savons qu’elle (…) peut provoquer des dépendances et des troubles mentaux », a-t-il déploré.

L’opposition conservatrice est elle aussi vent debout. Le ministre de la Santé bavarois Klaus Holetschek a qualifié l’initiative du gouvernement de « signal dangereux pour toute l’Europe ».

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré favorable à la participation de représentants russes à un prochain sommet pour la paix. Il reste confiant quant au soutien des États-Unis, même en cas de retour au pouvoir de Donald Trump.

Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en se déclarant ouvert à la participation de la Russie à un futur sommet pour la paix, organisé par Kiev. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet, espérant qu’un plan puisse être prêt en novembre. Zelensky n’a pas évoqué l’arrêt des hostilités, mais l’établissement d’un plan sur trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

C’est la première fois que Zelensky envisage des discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des forces russes du territoire ukrainien. Par le passé, il avait refusé toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir, allant jusqu’à signer un décret rendant illégales de telles discussions.

Le premier sommet pour la paix en Ukraine, organisé en Suisse en juin, avait rassemblé une centaine de pays, sans la Russie et sans la Chine, alliée de Moscou. En 2022, l’Ukraine avait proposé un plan de paix en dix points, soutenu par l’Occident et impliquant le retrait des forces russes, une proposition rejetée par Moscou.

Volodymyr Zelensky a également affirmé ne pas craindre une éventuelle réélection de Donald Trump à la présidence américaine, malgré les incertitudes que cela pourrait entraîner sur le soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a-t-il déclaré.

La perspective d’une victoire de Trump en novembre soulève des questions sur la continuité du soutien américain à l’Ukraine. Trump a laissé entendre qu’il mettrait fin rapidement au conflit s’il revenait à la Maison-Blanche, ce qui pourrait contraindre Kiev à négocier dans une position défavorable. Actuellement, près de 20% du territoire ukrainien est encore occupé par la Russie.

Cependant, Zelensky a souligné le soutien significatif du parti républicain aux États-Unis, affirmant que la majorité de ce parti soutient l’Ukraine. Il a récemment rencontré de nombreux élus républicains et noté que certains dirigeants républicains avaient des positions plus radicales que Trump lui-même.

En somme, le président ukrainien se montre ouvert à de nouvelles discussions pour la paix, tout en restant confiant quant au soutien international à son pays, indépendamment des changements politiques à venir aux États-Unis.

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Brest refuse l’accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

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Brest refuse l'accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

La réplique d’une frégate russe du XVIIIᵉ siècle pourrait se voir refuser l’accès au port breton en raison des sanctions européennes.

Le navire russe Shtandart, une réplique d’une frégate du XVIIIᵉ siècle, pourrait se voir refuser l’accès au port de Brest lors des fêtes maritimes prévues du 12 au 17 juillet. Bien que l’événement attire chaque année des milliers de spectateurs, l’application des sanctions européennes contre la Russie, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques », menace la participation de ce trois-mâts de 34 mètres de long.

Le Shtandart, parti de La Rochelle jeudi dernier, doit accoster à Brest malgré un arrêté de la préfecture interdisant son entrée. Le capitaine du navire, Vladimir Martus, se dit déterminé à tenter d’accoster, malgré les interdictions. « Nous allons entrer à Brest avec le voilier français Belem et d’autres bateaux (…) Je ne sais pas si la police va m’arrêter ou pas, mais je vais essayer », a-t-il déclaré.

Le navire, arborant désormais le pavillon des Îles Cook après avoir abandonné celui de la Russie à la demande des autorités françaises, suscite la polémique depuis des mois. Le capitaine Martus, qui se présente comme un dissident au régime russe, affirme œuvrer pour « l’amitié entre les peuples de toutes les nations » et a exprimé son soutien à la « lutte héroïque » des Ukrainiens contre l’agression russe, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

Malgré ces déclarations, une source proche du dossier indique que le Shtandart ne devrait pas être autorisé à approcher de Brest, sauf pour une escale technique. Cette décision est soutenue par certains opposants au navire, qui contestent les intentions du capitaine. Bernard Grua, animateur du collectif « No Shtandart In Europe », accuse Martus de ne jamais critiquer la Russie sur les réseaux sociaux, affirmant que ses propos relèvent du « langage du FSB (ex-KGB) ».

Mardi après-midi, une trentaine de détracteurs du Shtandart se sont rassemblés devant la mairie de Brest, brandissant des drapeaux ukrainiens et des pancartes telles que « Russia go home » et « Shtandart: espion russe ». Ils ont également exprimé leur soutien au préfet du Finistère pour sa décision de tenir le navire à distance.

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