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Économie

Économie : La remise à la pompe financée par l’Etat entre en vigueur

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A neuf jours de l’élection présidentielle, la ristourne gouvernementale d’au moins 15 centimes par litre de carburant sera effective vendredi partout en France, de quoi soulager quelque peu des automobilistes confrontés à la flambée des prix à la pompe depuis des mois.

Face à des prix qui ont passé la barre des 2 euros par litre en moyenne, et parmi d’autres mesures contre l’inflation, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé mi-mars cette remise pour le 1er avril, et pendant quatre mois.

Certains prétendants à l’Elysée avaient alors jugé cette annonce « électoraliste » ou insuffisante, voire « dérisoire », à l’image de Valérie Pécresse qui a jugé « la ficelle un peu grosse », si près du scrutin.

La ristourne sera « disponible dans toutes les stations-service de France », en métropole comme dans les territoires ultra-marins, a assuré le gouvernement jeudi, et pour les particuliers comme pour les professionnels.

« On s’attend à un coup de bélier pendant les premiers jours d’avril », indique Frédéric Plan, délégué général de la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C), qui représente notamment des stations-services indépendantes.

Selon lui, les automobilistes avaient attendu ces derniers temps pour faire le plein, « parce que tant qu’à réapprovisionner votre réservoir, vous attendez l’ouverture de la mesure ».

« C’est un point de vigilance », a confirmé le gouvernement, qui « n’exclut pas que de-ci, de-là, il y ait des situations avec des stations qui soient temporairement à sec ».

La ristourne montera en réalité jusqu’à 18 centimes TTC par litre en métropole continentale, une différence qui s’explique par le montant de la TVA appliquée dans les différents territoires français.

Elle sera d’environ 17 centimes en Corse où la TVA est moindre et de 15 centimes en Outre-mer, où il n’y a pas de TVA sur les produits pétroliers.

Certains réseaux de distributeurs ajoutent en plus leur propres promotions à la mesure du gouvernement, qui va y consacrer trois milliards d’euros.

La remise affichée

Le prix affiché à la pompe inclura la ristourne, alors qu’initialement le gouvernement avait dit que la réduction ne serait pas affichée sur les totems des stations et serait appliquée en caisse. Les distributeurs bénéficient eux-mêmes en amont de la remise, au niveau des centrales d’achat, depuis dimanche, ce qui devrait permettre au dispositif d’être fluide au moment de son entrée en vigueur.

Le gouvernement a aussi prévu une avance pour les petites stations indépendantes, souvent situées à la campagne, qui parfois ne renouvellent leur cuve que tous les 10 voire 20 jours, afin qu’elles puissent appliquer la remise dès le 1er avril.

Un décret paru jeudi a aussi étendu l’avance de trésorerie aux stations moyennes, une mesure saluée par la profession, qui estime que la ristourne devrait être disponible dès vendredi chez la grande majorité des distributeurs.

« A condition que les distributeurs de stations-service concernés, c’est-à-dire ceux qui ont du stock non remisé, soient informés et comprennent bien qu’ils peuvent le faire avec un décalage de trésorerie de quelques jours seulement », nuance Frédéric Plan.

« On sera extrêmement vigilant sur la mise en oeuvre, sur le fait que l’intégralité de l’argent public versé en amont soit bien répercuté jusqu’au consommateur final », a-t-on assuré au gouvernement.

« Tous les prix sont rapportés en temps réel sur le site prix-carburants.gouv.fr, où on invite les Français à aller, pour voir qui pratique les prix les plus concurrentiels », a-t-on ajouté de même source.

La ristourne profitera aux particuliers mais aussi aux professionnels: agriculteurs, pêcheurs, transporteurs routiers, taxis, professions du BTP…

Mécontents des annonces du gouvernement, certains professionnels avaient toutefois rejoint la semaine dernière des barrages filtrants, des blocages de dépôts pétroliers et de raffineries dans toute la France.

Après le 31 juillet, date à laquelle ce dispositif arrivera à échéance, un autre dispositif prendra la suite, « qui sera plus ciblé, notamment pour les gros rouleurs, les ménages modestes », a prévu le gouvernement, pour qui il fallait ce temps pour qu’un projet de loi puisse être mis en oeuvre. Un texte attendu après les élections.

Économie

Pour contrer les produits chinois en Europe, la France défend l’idée de «préférence européenne»

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Pour contrer les produits chinois en Europe, la France défend l'idée de «préférence européenne»

Pour préserver l’industrie européenne face aux puissances américaine et chinoise, les Vingt-Sept doivent « éliminer les charges administratives inutiles », ont fait valoir ce lundi les ministres allemand et français de l’Économie et italien des Entreprises, lors d’une réunion organisée à Meudon.

Les ministres de l’Économie français, italien et allemand se sont réunis le lundi 8 avril en région parisienne pour définir une politique industrielle commune, notamment dans des secteurs clés tels que l’intelligence artificielle et la transition énergétique.

Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, a souligné le déficit commercial croissant entre la Chine et l’Europe, qui a triplé au cours des dix dernières années, passant de 100 à 300 milliards d’euros. Il a mis en avant l’inondation du marché européen par des produits chinois, notamment dans les domaines des panneaux solaires, des voitures électriques et des batteries.

Pour rééquilibrer la balance commerciale, Bruno Le Maire a proposé d’imposer une préférence européenne dans les marchés publics, suggérant des quotas de contenu européen allant jusqu’à 60% dans les appels d’offres, ainsi que des normes environnementales et de qualité plus strictes.

Si l’Italie soutient cette position, le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, s’est montré plus réservé. Il a exprimé des préoccupations quant au protectionnisme, soulignant l’importance de l’ouverture des marchés et de la mondialisation. L’Allemagne, exportatrice majeure vers la Chine, craint les mesures de rétorsion et souhaite éviter une escalade dans les tensions commerciales avec Pékin.

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Économie

Le déficit public a dérapé l’an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

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Le déficit public a dérapé l'an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

Selon les chiffres de l’Insee publiés mardi, le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, à 154 milliards d’euros. C’est bien plus que les 4,8% de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement.

Le déficit public en France a grimpé à 5,5 % du PIB en 2023, révèlent les données publiées ce mardi matin par l’Insee. Cette augmentation spectaculaire contraste vivement avec les prévisions gouvernementales qui tablaient encore sur un déficit de -4,9 % il y a quelques semaines à peine. De plus, la dette publique s’est également avérée plus élevée que prévu, atteignant 110,6 % du PIB.

Cette annonce a été accueillie avec inquiétude par le gouvernement, qui redoutait depuis plusieurs semaines cette officialisation. Les raisons de ce dérapage sont attribuées au ralentissement de l’activité économique, un facteur auquel le gouvernement ne s’attendait pas.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a souligné que cet écart résultait notamment de « recettes fiscales moins élevées que prévu », avec une perte estimée à 21 milliards d’euros. Il a également pointé du doigt la baisse plus rapide que prévu de l’inflation, entraînant des rentrées moindres, notamment sur la TVA. Par ailleurs, la crise du marché immobilier a également eu un impact négatif sur les recettes fiscales.

Cette révélation survient à un moment délicat pour le gouvernement, alors que les principales agences de notation doivent bientôt évaluer la soutenabilité de la dette française. Une éventuelle dégradation de la note aurait des conséquences néfastes pour la majorité gouvernementale, surtout à l’approche des élections européennes.

Face à ces chiffres alarmants, le gouvernement se trouve confronté à un défi majeur pour redresser les comptes publics. Les ministres Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, responsables des Finances publiques, avaient prévu de ramener le déficit à 4,4 % du PIB d’ici la fin de l’année 2024, mais cet objectif semble désormais difficilement réalisable.

Emmanuel Macron a déjà évoqué une révision des objectifs budgétaires, soulignant la nécessité d’un ajustement budgétaire progressif. Bruno Le Maire a appelé à une « prise de conscience collective », suggérant que des économies devraient être réalisées non seulement par l’État mais aussi par les dépenses sociales et les collectivités locales. Cependant, il a exclu toute augmentation d’impôts, envisageant seulement un durcissement de la taxation des producteurs d’électricité.

Cette annonce a sérieusement écorné la crédibilité budgétaire du gouvernement, attaquée par l’opposition qui dénonce son incapacité à maîtriser les finances publiques. Marine Le Pen a déjà critiqué sévèrement ces chiffres, affirmant que le pays n’avait jamais connu une situation budgétaire aussi précaire.

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Inflation : Les prix des produits alimentaires baissent, mais ceux de l’énergie continuent d’augmenter

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Inflation : Les prix des produits alimentaires baissent, mais ceux de l'énergie continuent d'augmenter

L’Insee publie son dernier rapport sur l’inflation, mettant en lumière une hausse des prix de l’énergie et une légère baisse de l’inflation en février 2024.

Le dernier rapport de l’Insee sur l’inflation en France met en évidence une augmentation des prix de l’énergie, contribuant à maintenir l’inflation à un niveau élevé. Cependant, cette dernière montre également des signes de ralentissement, atteignant 3% sur un an pour le mois de février 2024, légèrement en baisse par rapport au chiffre de 3,1% enregistré en janvier de la même année.

La hausse des prix de l’énergie continue d’exercer une pression à la hausse sur l’inflation, reflétant les défis persistants auxquels sont confrontés les consommateurs français. Cette tendance contraste avec la baisse des prix de l’alimentaire, indiquant une certaine stabilité dans ce secteur.

Malgré cette légère baisse, l’inflation reste un sujet de préoccupation pour les autorités économiques et les ménages, en particulier dans un contexte de volatilité des prix et d’incertitude économique.

Ce rapport souligne l’importance de surveiller de près l’évolution des prix de l’énergie et d’autres facteurs influençant l’inflation, afin de mieux comprendre les tendances économiques et d’anticiper les défis à venir pour l’économie française.

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