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Société

Des chevaux pour panser les plaies de l’âme

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Une thérapie innovante utilise la sensibilité équine pour aider les victimes d’agressions sexuelles à se reconstruire.

Au cœur des Yvelines, dans un cadre naturel préservé, des chevaux deviennent les alliés précieux de femmes et d’hommes en quête de guérison après des violences sexuelles. Cette approche thérapeutique originale, basée sur la médiation animale, offre un espace sécurisé pour libérer la parole et dénouer les blocages émotionnels.

Parmi les participantes, certaines découvrent des souvenirs enfouis grâce au contact avec l’animal. « Le cheval m’a ramenée à l’enfant que j’étais quand les agressions ont eu lieu », témoigne une femme de 38 ans. Les séances, organisées autour de thèmes comme la confiance ou les limites, s’appuient sur la réactivité intuitive des équidés, capables de refléter l’état intérieur des patients.

Encadrée par une équipe pluridisciplinaire – psychologues, kinésithérapeutes, pairs-aidants – cette méthode complète les suivis traditionnels. Les mouvements du corps, les réactions spontanées lors des exercices équestres deviennent des outils pour identifier et traiter les traumatismes. Certaines participantes, incapables de monter à cheval normalement, adaptent leur position pour retrouver peu à peu un sentiment de sécurité.

Bien que coûteuse, la thérapie est partiellement subventionnée, permettant un accès élargi. Les professionnels observent des progrès significatifs, confirmés par une étude universitaire récente. Pour ces victimes, le cheval n’est pas seulement un compagnon : il incarne un miroir bienveillant, un catalyseur de résilience qui ouvre la voie vers une reconstruction durable.

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