Europe
De dévastatrices intempéries font plus de 100 morts en Europe
Le bilan des intempéries dévastatrices en Europe a passé vendredi la barre des 100 morts, la plupart en Allemagne, où les secours continuent à rechercher de nombreuses personnes portées disparues.
Il s’agit de la pire catastrophe naturelle dans ce pays depuis la guerre.
De nombreux villages de l’ouest de l’Allemagne présentent une image de désolation. Dans cette vaste zone affectée par les inondations subites causées par des pluies diluviennes, le nombre de victimes a augmenté à au moins 103 morts, selon les autorités locales.
« Je crains que nous ne voyions toute l’étendue de la catastrophe que dans les prochains jours », a prévenu jeudi soir la chancelière Angela Merkel, en visite à Washington.
La Belgique, avec au moins 23 morts selon les médias vendredi, le Luxembourg et les Pays-Bas, où plusieurs quartiers de Maastricht ont dû être évacués, ont également été durement touchés. L’ensemble de ces pays déplorent à ce stade au moins 126 décès.
En Allemagne, le bilan est probablement appelé à grimper en raison du nombre de personnes toujours portées disparues.
Une des régions les plus touchées, la Rhénanie-Palatinat, a vu le nombre de décès recensés passer vendredi matin de 28 à 60.
Près de Cologne, de nombreuses personnes étaient portées disparues et « plusieurs morts » dénombrés après un glissement de terrain consécutif aux crues, selon une porte-parole du district.
Les images de la zone sinistrée montraient un vaste cratère dans lequel se déversaient des masses de terre, d’eau brune et de débris.
« C’était le chaos »
Rien qu’en Rhénanie-Palatinat, les autorités ont indiqué être toujours sans nouvelles de 1.300 personnes dans le canton le plus frappé, celui de Bad Neuenahr-Ahrweiler, ce qui pourrait toutefois être lié aux perturbations téléphoniques.
Concrètement, « nous tablons encore sur 40, 50 ou 60 disparus et quand vous avez des personnes qui n’ont pas donné signe de vie depuis tant de temps (…) on doit craindre le pire », a déclaré son ministre de l’Intérieur Roger Lewentz.
Il doit en outre continuer à pleuvoir dans certaines régions de l’ouest du pays. Et le niveau du Rhin et de plusieurs de ses affluents monte dangereusement.
Près d’un millier de soldats ont été mobilisés pour aider aux opérations de secours et de déblaiement dans les villes et villages, qui tous offrent le même spectacle : rues et maisons sous les eaux, voitures renversées, arbres arrachés.
A Ahrweiler, plusieurs maisons se sont littéralement effondrées. Sous les décombres, la ville donne le sentiment d’avoir été victime d’un tsunami.
« A 23H30, il n’y avait qu’un peu d’eau, à 1H du matin, tout était sous l’eau. Notre appartement, notre bureau, les maisons de nos voisins, tout était sous l’eau. En quinze minutes. C’était très rapide », a témoigné auprès de l’AFP Agron Berischa, dans le district d’Ahrweiler.
« C’était le chaos, on ne voit cela que dans les médias et maintenant c’est devant votre porte. Tout cela est effrayant, impressionnant », témoigne de son côté Heike Schmidt, habitante d’Eschweiler.
Des « milliards d’euros » de dégâts
« C’est une catastrophe unique d’une ampleur sans précédent », assène Gerd Landsberg, directeur général de l’association allemande des villes et municipalités. « À en juger par les dégâts, des milliards d’euros sont en jeu », chiffre-t-il.
Ces intempéries ont placé la question du réchauffement climatique au centre de la campagne électorale, qui bat son plein en Allemagne en vue du scrutin législatif du 26 septembre au terme duquel Angela Merkel quittera le pouvoir.
Une atmosphère plus chaude retient en effet davantage d’eau et peut provoquer des précipitations d’extrême intensité. Celles-ci peuvent avoir des conséquences particulièrement dévastatrices en zones urbaines, avec des cours d’eau mal drainés et des constructions en zone inondable.
Dans les pays les plus touchés, il est ainsi tombé en deux jours l’équivalent de deux mois de précipitations, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Tous les candidats rivalisent de promesses, à deux mois et demi des élections. Le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier, a exhorté vendredi, dans une déclaration solennelle, à lutter « résolument » contre le réchauffement climatique.
En Belgique, des personnes sont toujours portées disparues et 21.000 habitants sont privés d’électricité. L’armée a été déployée dans quatre des dix provinces du pays pour participer aux secours et notamment aux nombreuses évacuations.
La situation pourrait aussi s’aggraver en Suisse, avec des risques de crues de plusieurs lacs et cours d’eau.
Europe
La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »
La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.
Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.
Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.
La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?
Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.
Europe
Irlande : Scènes de chaos à Dublin après une attaque au couteau sur des enfants
Des heurts violents attribués à des groupes d’extrême droite ont éclaté jeudi soir à Dublin, suite à une attaque au couteau survenue en début d’après-midi. Cette attaque, qui a laissé plusieurs personnes blessées, dont trois enfants, a été déclarée non terroriste par la police.
La soirée a été marquée par des scènes de chaos : des véhicules incendiés, dont une voiture de police et un bus, ainsi que des magasins pillés. Le calme n’est revenu que tard dans la nuit, après que le superintendant en chef Patrick McMenamin a qualifié les événements de « sauvagerie gratuite ». Heureusement, aucun blessé grave n’a été signalé malgré les confrontations violentes avec les forces de l’ordre.
Au cœur des troubles, des pancartes proclamant « Irish Lives Matter » et des drapeaux irlandais ont été aperçus, témoignant d’une tension inédite depuis des années. Ces incidents ont éclaté dans un quartier abritant une importante population immigrée, sur fond de rumeurs concernant l’origine de l’agresseur présumé.
Le commissaire Drew Harris a souligné le rôle d’une « faction de hooligans dingues » mus par une idéologie d’extrême droite, tout en mettant en garde contre les « rumeurs » et « insinuations » diffusées à des fins malveillantes.
La ministre de la Justice Helen McEntee, dans un appel au calme, a condamné fermement ces actes et promis une réponse sévère contre toute attaque envers la police.
L’enquête, menée par la police locale sous la direction de Liam Geraghty, s’oriente vers une attaque isolée, écartant tout motif terroriste. Le Premier ministre Leo Varadkar, tout en annonçant l’arrestation d’un suspect, a exprimé sa solidarité avec les victimes et leurs familles.
Les faits, qui se sont déroulés près d’une école, ont laissé une femme et une petite fille grièvement blessées, tandis qu’un garçon de cinq ans a pu être libéré de l’hôpital.
Cet événement soulève de nouvelles questions sur la montée de l’extrémisme et de la violence urbaine en Irlande, dans un contexte de crise du logement et de discours anti-immigration alimentés par des figures d’extrême droite.
Europe
Pays-Bas : large victoire de l’extrême droite aux législatives
Porté par un discours anti-immigration, le parti de Geert Wilders s’est imposé dans les urnes mercredi. Un séisme électoral qui risque d’être ressenti dans toute l’Europe.
Une victoire monstre et une situation bloquée : le populiste de l’extrême-droite, Geert Wilders, a réussi un exploit. Le leader (et seul membre) de son parti PVV (Parti de la Liberté) a, selon les sondages à la sortie des urnes, gagné les élections législatives aux Pays-Bas, et aura probablement 37 sièges (une augmentation de 18 par rapport à l’Assemblée actuelle) sur 150. Le bloc de gauche GL-PvdA obtiendra 25 sièges pour devenir le deuxième plus grand parti. Le VVD, de loin le plus important parti lors des élections précédentes, recule fortement et devrait terminer à 24 sièges. Le débutant, le parti de centre droit « Nouveau contrat social », gagnerait 20 sièges.
Selon la tradition, le plus grand parti peut prendre la tête de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, bien qu’il ne s’agisse pas d’une règle écrite. Geert Wilders a déclaré mercredi soir qu’il pourrait essayer de former une coalition de centre droit avec le BBB, le VVD et le NSC. Le PVV « ne peut plus être ignoré », a-t-il martelé. Mais il reste à voir si ces partis souhaitent entrer en pourparlers avec Wilders.
La cheffe du parti libéral VVD, Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui se voyait déjà comme la première femme Premier ministre, a déclaré qu’elle ne voyait pas comment Wilders pourra former une majorité. Frans Timmermans, le leader du bloc de gauche GroenLinksPvda, a été plus explicite et a exclu à nouveau d’entrer « dans une coalition qui exclut des Néerlandais ».
A Bruxelles, on étudiera minutieusement les résultats des élections à La Haye. Par le passé, Wilders a souvent plaidé en faveur d’un Nexit et d’un retour au florin. Par conséquent, la première réaction européenne est venue du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X (anciennement Twitter) : « Le vent du changement est là ».
Même enthousiasme en France où la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a félicité Geert Wilders et son parti d’extrême droite pour « leur performance spectaculaire » aux législatives.
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